dimanche 20 juillet 2014

PSA : des coûts de production élevé, ou un coût du capital insupportable?

Les deux usines PSA (ex-SMAE) de la banlieue de Metz, celle de Borny qui produit des boîtes de vitesse et celle de Trémery qui fabrique des moteurs, ont été regroupés en une seule entité le pôle industriel régional Trémery-Metz.

Le directeur de ce pôle - qui n’est autre que l’ancien directeur du site d’Aulnay-sous-Bois en banlieue parisienne - s’en félicite dans le Républicain lorrain de jeudi en expliquant que « c’est un levier de performance ». C’est plutôt les prémisses de la fermeture du site de Borny qui se réduit au fil des ans en peau de chagrin et qui ne connait pas le moindre investissement sérieux de la part de PSA.

Dans le Républicain lorrain, le directeur dénonce les coûts de production bien plus élevés qu’en Espagne, Roumanie ou Slovaquie qui existent en France. Ces « coûts de production » n’ont pas empêché la famille Peugeot de devenir l’une des plus riches du pays, dont la fortune a encore augmenté malgré la crise de l’automobile dont on nous rebat les oreilles...

vendredi 18 juillet 2014

PSA : beaucoup d'argent grâce à la banque

Les banques PSA Finance et Santander ont finalisé leur accord qu’elles négociaient depuis des mois.
PSA dit que cela va lui permettre une remontée de cash de 1,5 milliard d’euros d’ici 2018... Comme quoi PSA n’est pas autant sur la paille qu’il veut bien le dire.

Que vont faire les Peugeot de tout ce cash ? Il est vrai qu’ il y a maintenant de la place dans la salle de bains de Robert Peugeot, victime d’un cambriolage de lingots d’or caches dans un coffre dans sa salle de bains...

mercredi 16 juillet 2014

Altia- stamping : en grève pour défendre leur emploi

Depuis Vendredi matin 11 Juillet, les 103 salariés d’Altia Stamping (ex-Sonas) à Beaucourt (Territoire de Belfort) sont en grève totale et bloquent les expéditions des pièces d’emboutissage livrées quotidiennement à Peugeot Mulhouse et Sochaux.

Ils veulent des garanties concernant leur reprise par FSD-SNOP, 80 d’entre eux seraient transférés sur le site de Technoland Etupes ; et ils veulent négocier des indemnités correctes pour 22 licenciements prévus.

C’est Peugeot qui en réalité est à la manœuvre et décide. Mardi matin 15 juillet, après une rencontre en Préfecture, les travailleurs d’Altia n’ont pas du tout été rassurés. Si leur usine est prévue d’être fermée d’ici 18 mois, pas d’engagement précis avant le 1er août (après un Jugement du Tribunal de Commerce) concernant le transfert à la SNOP. Peugeot ne s’engage verbalement que pour 2 ans de production. Quant aux indemnités de licenciements, la partie extra-légale étant aussi décidée par Peugeot, elles sont très loin de ce qui est demandé.

Les travailleurs d’Altia ont décidé de continuer leur grève et d’empêcher toute livraison à Peugeot, qui a besoin de leur production. C’est leur seule force contre ces exploiteurs qui les licencient, attaquent les salaires et les droits de ceux qui restent, alors que les actionnaires voyous d’Altia ont empoché des millions, à l’ombre de PSA qui est le grand manitou.

mardi 15 juillet 2014

Les assassins d’un peuple

Alors que les télévisions du monde entier faisaient de la coupe du monde de football un spectacle planétaire, le territoire de Gaza était noyé sous les bombes de l’aviation israélienne. Ce petit territoire laissé par l’État d’Israël aux Palestiniens est une des régions du monde les plus densément peuplées. L’expression « bombardements ciblés » n’est qu’hypocrisie. Parmi les centaines de victimes, morts ou grièvement blessés, il y a nécessairement une majorité de civils, et on retire des corps ensanglantés d’enfants des ruines de leur maison.

Le point de départ de l’enchaînement de la violence – l’assassinat de trois jeunes Israéliens suivi de l’exécution d’un jeune Palestinien – a été l’étincelle qui a fait exploser une fois de plus le baril de poudre israélo-palestinien. C’est le énième épisode d’une guerre d’oppression menée depuis plusieurs décennies par l’État d’Israël, soutenu par toutes les grandes puissances contre un peuple palestinien parqué dans des territoires dispersés, soumis à boycott, entourés de murs et de barbelés. Un peuple privé de tout droit, soumis à des vexations incessantes.

Cela fait des décennies que sur un petit territoire – l’équivalent de trois départements en France – où coexistent deux peuples, il y en a un, les Palestiniens, qui est enfermé dans une prison à ciel ouvert dans son propre pays, tandis que l’autre, les Israéliens, est transformé en gardien de prison.

L’État d’Israël a beau posséder une des armées les plus modernes et les plus efficaces (avions, hélicoptères, drones), il n’arrive pas à étouffer les révoltes successives du peuple opprimé. Il n’a réussi qu’à susciter, du côté des Palestiniens, des organisations qu’il dénonce comme terroristes car elles utilisent à petite échelle les mêmes méthodes dont il use, lui, à grande échelle.

L’ampleur de la répression a amené des dirigeants des puissances impérialistes, parmi lesquelles la nôtre, à prononcer quelques phrases de feinte indignation. Le Drian, ministre français de la Défense, a recommandé benoitement à son compère israélien de « faire preuve de mesure dans sa riposte ». Une nouvelle série de conférences internationales est convoquée pour pérorer sur la paix pendant que les bombes continuent à tuer…

lundi 14 juillet 2014

PSA Sochaux : Coup de colère !

Mercredi 9 Juillet, 14 travailleurs d’une équipe d’HC2, à PSA Sochaux, ont posé les outils pendant environ 45 minutes pour protester contre le retrait de ceux que le patron avait affectés, provisoirement, sur la chaîne pour faire passer son rajout de travail. Cette chaîne du Montage est déjà l’une de celles où les postes sont les plus durs à tenir. Avec le retrait de ceux qui aidaient, certains ouvriers se sont retrouvés à devoir faire le travail d’un poste et demi.

Avec la multiplication des heures supplémentaires, des samedis travaillés, la surcharge de travail est de plus en plus insupportable pour tous les travailleurs. La direction a admis qu’il s’agissait d’un « loupé », c’est le terme qu’elle a utilisé, et que dans l’urgence, elle a mis des effectifs supplémentaires à l’habillage caisse.

En vérité, sa seule solution pour faire réaliser le travail qu’elle rajoute, c’est de mettre un peu de monde pendant une courte durée, puis, de le retirer, en espérant que cela suffise à faire avaler la pilule. Cette fois-ci, c’est loupé !

mercredi 9 juillet 2014

Vistéon : des actionnaires qui en veulent toujours plus

La semaine dernière, la presse économique était pleine d’éloges sur l’acquisition par Visteon du secteur électronique de Johnson Controls : 265 millions de dollars pour devenir un « géant des composants électroniques pour les véhicules ».

« À elles deux, ces entreprises électroniques internationales représentent plus de 3 milliards de revenus annuels », et elles approvisionneront 9 des 10 plus grands fabricants automobiles du monde en composants électroniques d’intérieur.

Comme quoi, si Visteon est en vente, avec probablement des licenciements à l’appui, ce n’est pas parce qu’il n’a pas d’argent.

PSA : Philippe VARIN à l'aise dans ses nouvelles fonctions

De la direction de PSA, Philippe Varin est passé à celle du Cercle de l’Industrie où se côtoient et cohabitent avec bonheur patrons et élus politiques. Avec une constance admirable, il a précisé hier ses objectifs dans le journal Les Echos : “ Il faut mettre en œuvre des accords de compétitivité offensifs.”

C’est on ne peut plus clair, être offensifs contre les travailleurs pour garantir des dividendes en hausse aux actionnaires, voilà ce dont tout ce petit monde débat, lors de déjeuners dans les restaurants de la capitale.

A Sochaux, la famille Peugeot, dont la fortune s’est accrue de 116% en un an, a imposé les horaires à rallonge, pendant les temps de pause, le vendredi soir, le samedi matin... Varin continue son boulot au service des actionnaires.

mardi 8 juillet 2014

Seules les luttes pourront changer les choses

Le patronat était sorti de la première conférence sociale avec un cadeau de 20 milliards de crédit d’impôt compétitivité et un accord sur la flexibilité. Puis il était sorti de la seconde en ayant obtenu l’allongement de la durée de cotisation retraite à 43 ans. Et il commence la troisième déjà satisfait !

Il lui a suffi de menacer de boycotter la conférence pour imposer d’avance ce qu’il voulait. Il demandait au gouvernement le report de la mise en place du compte pénibilité permettant aux travailleurs de partir un tout petit peu plus tôt à la retraite. C’est accordé. Il voulait plus de liberté pour imposer des temps partiels. C’est chose faite. Il souhaite la simplification du droit du travail. Elle est sur la table.

Le Medef a aussi prévenu : il ne tolèrera aucune « contrainte ». Il demande à bénéficier au plus vite des 41 milliards de baisses de cotisations et d’impôts du pacte de responsabilité, mais il ne s’engagera pas à créer le moindre emploi.

Et qu’ont répondu Valls et Hollande ? « Oui, maîtres. D’accord, maîtres ! ». Voilà le dialogue social : une mascarade qui cache les ordres du patronat.

C’est ainsi depuis le début du quinquennat Hollande, et avec Valls Premier ministre, le Medef est encore plus ravi. Valls est l’homme du patronat et il l’assume sans complexe. Tout comme il revendique fièrement son intransigeance face aux cheminots et aux intermittents du spectacle. Tout comme il se prépare à enterrer la SNCM et à faire pointer les marins au chômage.

dimanche 6 juillet 2014

Famille Peugeot : du rififi chez les bourgeois

PSA Peugeot Citroën a annoncé, jeudi soir, que Thierry Peugeot, qui fut le président du conseil de surveillance du constructeur automobile de 2002 à 2014, n’en était même plus membre suite à des désaccords avec le reste de la famille. C’est la propre sœur du dit Thierry qui le remplacera.

En voilà au moins un dont le départ ne manquera pas dans les ateliers ou les bureaux, contrairement à la plupart des retraités qui quittent les usines ou des intérimaires, des travailleurs sous-traitants qui sont poussés dehors.

Avec une augmentation de la fortune de la famille Peugeot de +116 % l’an dernier, de l’ordre d’un milliard d’euros en un an, on n’a pas vraiment envie de le plaindre.

vendredi 4 juillet 2014

leur soif de profits contre les emplois

Les travailleurs d’Altia à Beaucourt (Territoire de Belfort), les 600 des trois autres usines de la même division, les 80 de Pirey (Doubs), les 400 de Caddie, et encore des centaines des autres usines, tous victimes du pillage d’Altia sont sur le point d’être les seuls sacrifiés de cette faillite organisée.

Les donneurs d’ordre, PSA et Renault, les vautours de GMD, la SNOP, et d’autres du même acabit sont en train de décider des centaines de licenciements, avec l’appui du Gouvernement, en prétendant en plus qu’ils sauvent ce qui peut l’être !.

Sauver leurs profits sur le dos des travailleurs, c’est la seule chose qui compte pour eux. Mais pour sauver l’emploi et les salaires, c’est l’interdiction des licenciements accompagnée du partage du travail entre tous qu’il faut imposer.

Ce serait la seule et bonne solution. Urgente !


mardi 1 juillet 2014

PSA : un bon job !

L’ex PDG de PSA, Philippe Varin, vient d’être nommé par le ministre des Affaires Étrangères, représentant spécial pour les relations économiques avec l’Asie.

C’est un marché de 600 millions d’habitants en pleine croissance, il y a du fric à faire pour les exploiteurs.

PDG de PSA ou délégué par le gouvernement, rien de surprenant, ces serviteurs des capitalistes sont interchangeables.