vendredi 30 octobre 2015

Etupes (Doubs) : Trecia : 350 emplois en jeu.

Trecia, filiale de Faurecia située sur le site de Technoland à Etupes, fabrique en « flux tendu » des panneaux de portes pour les voitures Peugeot. Les salariés ont appris que leur avenir dépendra de la décision prochaine de PSA de leur attribuer ou non le marché pour les remplaçantes des Peugeot 508 et Citroën DS5, après que celui d’autres gammes de véhicules fabriqués à Sochaux ait été donné à l’usine Reydel (ex Visteon) à Rougegoutte.

La politique de PSA est toujours la même : mettre en concurrence les fournisseurs avec une seule logique, celle du profit et des dividendes versés aux actionnaires. La famille Peugeot, actionnaire de Faurecia, qui en plus des milliards accumulés sur le dos des travailleurs continue à piocher à coups de millions d’euros dans les caisses publiques, a largement les moyens de garantir les emplois des 350 salariés d’Etupes, et en particulier ceux des 110 intérimaires.

mercredi 28 octobre 2015

Les propriétaires et financiers à la tête de la clinique de Montbéliard ont choisi de la fermer, de licencier 104 salariés.

Les pouvoirs publics, les politiciens de gauche comme de droite, tous font mine de se lamenter de cette situation !

Mais ils ne veulent rien imposer aux vrais responsables, à ces licencieurs qui ont largement puisé dans l’argent de la Sécurité Sociale et des malades pour soigner d’abord leurs intérêts.

La fermeture de cette clinique n’obéit qu’à la loi du profit. Alors, il faut obliger ses propriétaires à maintenir les services médicaux et chirurgicaux, et interdire les licenciements.

L’Etat ne se prive pas de réquisitionner personnels et services sanitaires dans certaines circonstances. Eh bien, nous y sommes ! Des équipements sanitaires inutilisés, des travailleurs risquant de se retrouver sur la paille, il y a urgence à empêcher de nuire ceux qui ne regardent que la santé de leurs finances.

Election régionale : Conférence de presse du Doubs Michel Treppo, tête de liste dans le Doubs (25)

mardi 27 octobre 2015

Quand la barbarie du monde nous rattrape

    Bombardements, quartiers dévastés, attentats, assassinats, tortures, populations terrorisées par des régimes sanguinaires, réfugiés survivant dans des conditions infâmes : chaque jour la télévision et la presse amènent leur lot d'images barbares.

    Cela se passe en Syrie, en Turquie, en Israël, dans les territoires palestiniens occupés. C'est en Irak, en Libye, au Yemen, au Nigeria ou en Afghanistan. C'est à des milliers de kilomètres d'ici. Mais même ceux qui veulent ne pas voir ne peuvent pas faire comme si cela n'existait pas.

    Parce que les victimes de ces guerres sont jetées sur les routes par centaines de milliers et frappent aujourd'hui à nos portes. Parce qu'avec la menace du terrorisme, nous payons les contrecoups de ces oppressions et de ces guerres.

    Et ce n'est pas un hasard : notre gouvernement est coresponsable de cet enfer. Parce qu'il bombarde en Irak et en Syrie. Parce qu'il apporte son soutien à l'État d'Israël, au gouvernement turc et aux dictatures du Golfe. Parce qu'il man?uvre en Afrique pour que la bourgeoisie française continue d'exploiter les richesses de ce continent. Cette barbarie ne peut pas ne pas rejaillir sur nous.

    Elle aggrave d'ores et déjà le cours réactionnaire dans lequel l'Europe est engagée depuis quelques années. De partout en Europe, la crise, le chômage de masse et les politiques anti-ouvrières menées par tous les gouvernements, de gauche ou de droite, ont affaibli les partis gouvernementaux au profit de partis souverainistes anti-immigrés.

mercredi 14 octobre 2015

BFM TV : Débat avec Nathalie Arthaud - À propos des réactions des salariés à Air France et ailleurs

PSA : des voies impénétrables

PSA a enfin trouvé un VRP de luxe pour faire de la pub pour Peugeot. Lors de son dernier périple à Cuba, à la Havane, c’est le dernier pape en exercice, qui s’est déplacé dans un pick-up, conçu à partir de la 207 brésilienne, lancée sur le marché sud-américain, région où Peugeot cherche à gagner des parts de marché.

Il paraît que c’est pour faire « peuple » que le pape utilise Peugeot dans ce pays. La fiche technique de ce véhicule ne spécifie pas s’il fonctionne à l’eau bénite ou avec des hosties.

Ce qui est sûr, c’est que sur ce continent, comme ailleurs, la construction de ce modèle ne doit rien à un miracle, mais à l’exploitation bien réelle de travailleurs.

PSA : Non aux discriminations

Après le « CDI intérimaire », les gros cerveaux de chez Manpower récidivent : quand on postule pour un emploi chez PSA et qu’on est un homme, pas besoin d’avoir une expérience d’usine.

Par contre, quand on est une femme, cette expérience est exigée.

PSA, le donneur d’ordres, s’en lave les mains hypocritement et cautionne cette discrimination.

C’est tout simplement inadmissible

mardi 13 octobre 2015

Avec les manifestants de Turquie et les victimes de l’attentat d’Ankara

Les victimes de l’attentat d’Ankara, qui le 10 octobre a fait plus de cent morts et 500 blessés dont certains très gravement, étaient venues de toute la Turquie pour manifester à l’appel de syndicats et d’organisations de gauche, contre la guerre que le pouvoir politique mène au Kurdistan. Il fait suite à deux attentats du même type organisés ces derniers mois contre des manifestants de gauche ou des autonomistes kurdes.

Si ces attentats sont très probablement à attribuer à l’organisation Etat islamique ou à ses émules en Turquie, ils mettent aussi en accusation l’Etat turc et le gouvernement Erdogan. Ceux-ci, en fonction de leurs propres calculs, ont favorisé sur leur territoire le développement des activités de l’organisation Etat islamique, aboutissant à une complicité de plus en plus ouverte entre cette organisation et la police elle-même. Loin de combattre réellement les djihadistes, le pouvoir turc se sert de leurs actions, voire les manipule pour pouvoir pratiquer l’amalgame, dirigeant ses coups en priorité contre les guérillas kurdes au nom de la lutte contre « le terrorisme » en général. On ne saura peut-être jamais si l’attentat d’Ankara doit être attribué à l’extrême droite, aux services parallèles de l’Etat ou à une de ces organisations dites djihadistes dont le développement a été favorisé par le pouvoir turc, mais aussi par les gouvernements des pays occidentaux, dont la France. Il confirme en tout cas que cette situation représente un danger croissant pour les militants de gauche, les militants syndicaux et les travailleurs en général, en Turquie comme dans tout le Proche et le Moyen-Orient.

Lutte ouvrière partage l’émotion et la douleur de tous ceux qui ont été touchés par cet ignoble attentat. Elle exprime sa solidarité et son soutien à tous ceux qui, en Turquie et dans la région, luttent pour la défense de leurs droits menacés par l’obscurantisme, par les manœuvres des gouvernements locaux et par les conséquences des interventions des gouvernements impérialistes, y compris le gouvernement français.

lundi 12 octobre 2015

Salariés d’Air France en garde à vue : la police et la justice au service de la hargne patronale

Après la hargne patronale, les aboiements serviles du gouvernement et de tous les leaders politiques de la gauche à l’extrême droite et le déchaînement médiatique, voilà la police et la justice qui se mêlent de l’affaire de la chemise déchirée, évidemment du côté patronal. Cinq travailleurs sont mis en garde à vue, des salariés de la division Cargo d’Air France qui travaillent au fret. C’est un des services auquel la direction de la compagnie a imposé le plus de sacrifices. Et ces travailleurs se sentent directement menacés par les réductions d’effectifs annoncés.

Après avoir essayé d’endormir les salariés d’Air France, de les diviser et de les démoraliser, la direction veut maintenant les mater. Tant que les travailleurs subissent l’exploitation et les licenciements sans renâcler, tant que le patronat porte les coups contre les travailleurs, les Sarkozy et les Hollande, la police et la justice ne trouvent rien à redire. Mais que les salariés essayent de rendre ces coups, qu’ils demandent des comptes au patronat et laissent éclater leur colère, et tout ce beau monde se ligue avec le patronat contre les travailleurs.

Les mêmes qui nous expliquent à longueur de journée que la lutte de classe n’existe plus, que les intérêts des travailleurs et du patronat concordent, prennent fait et cause pour le patronat contre les salariés, pour les licencieurs contre les licenciés, pour les exploiteurs contre les exploités. Alors, il faut arrêter toutes les poursuites à l’encontre de ces travailleurs qui n’ont fait que défendre leur seule richesse dans cette société, leur emploi. Et non aux suppressions d’emplois à Air France !

Nathalie Arthaud

 

À Air France et ailleurs, la lutte de classe existe bien

« Scandaleux », « la chienlit » (Sarkozy), « des voyous » (Valls) : la hargne anti-ouvrière s’est déchaînée toute la semaine contre les salariés d’Air France à grand renfort d’images sorties de leur contexte et déformées par les médias parlant de « lynchage », là où deux cadres n’y ont laissé que leur chemise.

Ce lundi, on annonce l’arrestation à l’aube de cinq salariés comme s’il s’agissait de dangereux criminels. Après les politiques et les médias, la police et la justice vont donc s’acharner contre eux. C’est la lutte de classe dans toute sa brutalité.

Tant que les travailleurs subissent l’exploitation et les licenciements sans renâcler ; tant que le patronat porte les coups contre les travailleurs, les Sarkozy et les Hollande, la police et la justice ne trouvent rien à redire.

Mais que les salariés essayent de rendre ces coups, qu’ils laissent éclater leur colère contre les dirigeants et leurs larbins, et tout ce beau monde se ligue avec le patronat contre les travailleurs !

À longueur de journée, ces messieurs nous expliquent que la lutte de classe n’existe plus et que les intérêts des travailleurs et du patronat concordent parfaitement, mais, eux, ils la mènent en prenant fait et cause pour le patronat contre les salariés, en défendant les licencieurs contre les licenciés, les exploiteurs contre les exploités.

mardi 6 octobre 2015

Solidarité avec les salariés d’Air France

Je tiens à exprimer tout mon soutien aux travailleurs en lutte chez Air France, révoltés par l’annonce de 2900 licenciements dans leur entreprise.

Les images des dirigeants d’Air France fuyant le Comité d’entreprise, chemises déchirées, montrent que la colère a explosé. Mais que croyaient-ils ? Que les salariés d’Air France allaient tranquillement se laisser mettre dehors, aller pointer à pôle emploi et après aux restos du cœur, sans rien dire, sans crier leur colère ?

Les salariés d’Air France, que ce soient les personnels au sol, les hôtesses ou stewards ou les pilotes, ont déjà fait de lourds sacrifices, des sacrifices sur leur salaire et des sacrifices sur leurs conditions de travail. Et voilà que le chantage à la faillite de l’entreprise continue ! Voilà qu’ils sont maintenant menacés de payer de leur emploi la course aux profits de leur direction !

Macron et Valls ont eu des mots très durs pour condamner les salariés et aucun pour s’inquiéter de la violence faite à ceux qui risquent d’être précipités dans le chômage, dans un pays qui compte 6 millions de chômeurs. Depuis le début ils expriment leur total soutien aux licencieurs d’Air France. Ils montrent ainsi une fois de plus qu’ils sont corps et âme dans le camp du patronat.

Alors oui les salariés d’Air France ont de quoi être en colère !

Nathalie Arthaud

À bas la politique pro-patronale du gouvernement !

Toujours plus à droite, toujours plus pro-patronale : voilà la ligne suivie par le gouvernement prétendument socialiste. Et il ne s’agit pas seulement d’Emmanuel Macron !

Le ministre de l’Économie a certes promu la loi qui a cassé les protections des salariés sur le travail du dimanche et les licenciements. Il multiplie les déclarations contre les fonctionnaires et les 35 heures. Mais ceux qui, au PS, le critiquent en épargnant Valls et Hollande sont bien hypocrites car ces derniers n’ont pas attendu Macron pour s’attaquer aux droits des travailleurs.

Faut-il rappeler le CICE qui consiste à arroser les entreprises de milliards, sans aucun effet sur l’emploi ? Les accords de compétitivité qui permettent aujourd’hui d’imposer une hausse du temps de travail avec baisse de salaire ?

Même quand il prétend prendre des mesures favorables aux classes populaires, le gouvernement mène une politique anti-ouvrière. En matière fiscale, les baisses promises ne font que masquer la hausse des impôts locaux. Et en ce qui concerne la Fonction publique, les avancées pour les bas salaires ne sont que le paravent d’une diète généralisée.

Maintenant, le gouvernement veut réduire le code du travail à quelques principes et laisser s’imposer les conventions collectives et les accords d’entreprise qui pourront être en deçà des lois actuelles. Fragmenter, émietter, casser les droits collectifs qui valaient pour tous les salariés, y compris pour ceux des petites entreprises, c’est la politique patronale depuis toujours.