Une délégation d’ouvriers de l’usine Nissan
de Canton, Mississippi, USA est venue à Paris manifester devant
l’Assemblée nationale pour interpeller l’État français, premier
actionnaire de Renault, lui-même actionnaire à 44 % de Nissan.
Dans cette usine de 5 000 ouvriers, la direction
entrave depuis des années l’installation du syndicat de l’automobile,
intimidant les travailleurs jusqu’à les menacer de licenciement. Les
travailleurs, en majorité Noirs, doivent subir des journées allant
jusqu’à 12 h de travail, 6 jours sur 7, pour des salaires au rabais.
Si la direction pensait étouffer toute organisation collective, c'est mal parti.