La direction de PSA vient d’annoncer, comme une nouveauté sans précédent depuis 2011, 170 embauches en CDI pour 2017.
Il s’agit en réalité de 70 embauches fermes concernant 50 ouvriers et
20 chefs d’équipe, et de 100 recrutements en CDI intérimaire, par les
agences d’intérim.
En fait, depuis 2011, pas moins de 2 950 emplois (2 300 ouvriers et
650 ETAM) ont été supprimés. Cette annonce intervient avec celle d’une
augmentation des cadences, pour produire deux nouvelles voitures, passer
de 700 à 1 000 par jour, et nuit, pour la fabrication de la Peugeot
3008.
Tenir un poste est déjà à la limite de l’insupportable. Avec en plus
des allongements d’horaires, des samedis travaillés pour une moitié des
effectifs ouvriers pendant que l’autre moitié chôme, des intérimaires se
retrouvent avec un salaire de 800 à 900 euros par mois.
En réalité, la direction annonce ainsi l’accentuation de la précarité
et de la flexibilité, et ne fait pas illusion. Les travailleurs, les 1
500 intérimaires actuellement sur les chaînes de production, ceux qui
sont dans le collimateur permanent de la direction, tous savent à quoi
s’en tenir, tout comme les malades et ceux qui, handicapés, ne peuvent
pas tenir n’importe quel poste.
La réalité chez PSA, c’est l’écrasement des emplois, des salaires et
des conditions de travail, pour que les profits continuent de grimper