Le PDG de PSA, Tavares, vient de dévoiler pompeusement ce
que sera l’usine du «futur» à Sochaux et d’annoncer un investissement de
200 millions d’euros en cinq ans pour une production de 400 000
voitures par ans.
Ce type d’usine moderne PSA en a déjà une à Kolín en Tchéquie (en
commun avec Toyota), une autre à Trnava en Slovaquie, plusieurs autres
aussi modernes en Chine et partout dans le monde ses concurrents en ont
également.
Le problème de Tavares est de rester concurrentiel sur le marché des
ventes de voitures autrement dit faire des profits. A qu’elle conditions
PSA veut faire travailler les ouvriers, les techniciens, les ingénieurs
?
Toute la question est là. Tavares ne fait pas de mystère : il
faudrait accepter des effectifs encore réduits, une production 24 heures
sur 24, 7 jours sur 7 avec des travailleurs intérimaires.
Mais la partie n’est pas jouée, les travailleurs n’ont pas dit leur
dernier mot et peuvent imposer par la luttes leurs conditions : un bon
salaire, des horaires acceptables et de bonnes conditions de travail.
Les patrons se croient tout permis, ce ne sera pas la première fois
qu’ils tomberont sur un os, un PDG de PSA en a payé le prix : il
s’appelait Jacques Calvet.