mardi 30 mai 2017

Voter Lutte ouvrière pour affirmer nos intérêts de classe

    Pendant que les médias nous amusent avec les rendez-vous diplomatiques de Macron, le gouvernement prépare son offensive contre les travailleurs. Tout est programmé. Cet été il commencera par le code du travail puis il s'attaquera à l'assurance-chômage, ensuite il s'en prendra aux retraites. Comme l'écrit le journal patronal Les Échos, « le compte à rebours a démarré ».

    Le président puis le Premier ministre ont reçu les représentants patronaux et syndicaux. La comédie du prétendu dialogue social recommence.

    Au patronat, Macron a déjà promis du solide. Les accords d'entreprise supplanteront les accords de branche et le code du travail. Les indemnités qu'un patron aura à payer en cas de condamnation aux Prud'hommes seront plafonnées. Le compte pénibilité qui fait hurler les dirigeants des PME sera suspendu.

    Aux représentants syndicaux, le gouvernement promet... de discuter et cela suffit à les amadouer. « Le président de la République est à la fois déterminé mais à l'écoute », a dit Berger de la CFDT. « Si on a une concertation, on est prêt à travailler tout l'été », a déclaré Mailly de FO. Même Martinez de la CGT a dit : « On n'est pas d'accord mais au moins, on a échangé ».

    Tous veulent négocier, mais négocier quoi ? Patronat et gouvernement ne cachent pas leur plan. Soit ils l'imposeront avec les signatures des dirigeants syndicaux, soit ils se passeront de celles-ci. Ce n'est pas autour d'une table de négociations faites pour lanterner les travailleurs qu'on peut faire reculer le patronat. C'est par des luttes, par un combat conscient, un combat impliquant le monde du travail dans son ensemble.

mercredi 24 mai 2017

PSA Sochaux : Il faut de vraies embauches

PSA recherche 1 000 intérimaires, c’est ce qu’il fait savoir à grand renfort de publicité. La campagne de recrutements d'intérimaires supplémentaires appelés à travailler chez PSA Sochaux démarre ce lundi 22 mai dans un complexe sportif situé à proximité de l’usine.

L'affiche, qui signale la rencontre de ce jour et le redémarrage des recrutements, est interrogative, « Tu viens bosser avec nous ? » et ce n’est pas de l’humour ! Une première opération baptisée « Rendez-vous recrutement » s'est déroulée dans plusieurs villes ou communes de la région.

L'objectif visé est de trouver le millier de travailleurs nécessaires dans un laps de temps de quelques mois pour lancer dès la rentrée de septembre une équipe qui travaillera les vendredis, samedis et dimanches (VSD).

Après avoir massivement supprimé des emplois, PSA fait mine de jouer les créateurs de nouveaux embauches. Mais ce recrutement ne concerne que des travailleurs en intérim, qui savent qu’une fois le pic de production passé, on les renverra à Pôle emploi, après exploitation.

mardi 23 mai 2017

Un gouvernement en marche contre les travailleurs

    En choisissant comme Premier ministre Édouard Philippe, encore lieutenant de Juppé il y a peu, puis en débauchant plusieurs autres responsables des Républicains, Macron a peut-être réussi sa manoeuvre. Après avoir réduit le PS à la portion congrue, il espère affaiblir la droite traditionnelle et aspirer une partie de son électorat. Mais ces calculs électoraux dont on nous rebat les oreilles masquent le principal. Ce gouvernement annonce clairement qu'il se prépare à prendre des mesures anti-ouvrières.

    En plaçant des hommes de droite aux ministères clés de l'économie, Macron donne des gages à la bourgeoisie, lui montrant qu'il mènera la politique qu'elle exigera de lui.

    Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, défendait à la primaire de la droite la réduction des indemnités chômage, les petits boulots à 5 euros de l'heure pour les allocataires de minima sociaux. Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, est un sarkozyste. Ces deux politiciens ont des convictions pro-patronales profondes et affichées.

    La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, est une ancienne directrice des ressources humaines du groupe Danone et a été directrice générale adjointe chez Dassault Systèmes. Pour la seconder, Antoine Foucher, un ancien négociateur du Medef, ancien directeur des relations sociales chez Schneider Electric, vient d'être nommé directeur de son cabinet. Ceux-là sont des habitués de la lutte de classe, menée du côté patronal.

jeudi 18 mai 2017

Un gouvernement bien cuisiné, pour s’attaquer aux travailleurs

Les commentateurs s’extasient sur le savant dosage réalisé par Édouard Philippe pour la composition de son gouvernement : quelques doses de gauche libérale, une dose de droite sarkoziste mélangée à de la droite juppéiste et saupoudrée d’experts de la société civile. Mais il s’agit tout simplement d’un gouvernement anti-ouvrier.

Le ministère de l’économie est confié à Bruno Le Maire, candidat à la primaire de la droite, dont le programme comportait la réduction des indemnités chômage et les boulots à 5 euros de l’heure pour les allocataires de minima sociaux. Il sera flanqué d’un ministre des comptes publics, Gérard Darmanin, ancien sarkoziste.

François Bayrou est payé en retour de son soutien à Macron du poste de Ministre de la Justice. Bayrou avait déjà été nommé ministre en 1995, dans le gouvernement d’Alain Juppé, le maître à penser d’Édouard Philippe. À l’époque, la politique anti-ouvrière de Juppé avait déclenché une vague de grèves inédite depuis 1968 qui avait fait fléchir le gouvernement.

Les personnalités de la société civile sont avant tout des hauts cadres dévoués corps et âme au patronat. C’est le cas de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ancienne DRH chez Danone et directrice générale adjointe chez Dassault Système. C’est aussi le cas du ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, directeur d’une des plus prestigieuses écoles de commerce de la bourgeoisie française, l’ESSEC.

Quant aux ministres qui sortent du sérail du Parti socialiste, il n’y a aucun doute qu’ils seront solidaires des nouvelles attaques contre le monde du travail, à commencer par la future aggravation de la loi El Khomri promise de longue date par Macron.

Tout cela est sans surprise. Ces nominations ne font que confirmer l’installation au pouvoir d’un gouvernement de combat contre les travailleurs.

mardi 16 mai 2017

Les combats qui nous attendent

    Emmanuel Macron a donc nommé comme Premier ministre un politicien de droite, Édouard Philippe, maire du Havre et fidèle lieutenant d'Alain Juppé. Ce Juppé dont bien des travailleurs ont des raisons de se souvenir. En 1995, alors Premier ministre de Chirac, il s'était attaqué aux retraites et à la Sécurité sociale. Devant le large mouvement de grèves et de manifestations que son projet avait déclenché, il s'était vanté de « rester droit dans ses bottes ». Il avait dû reculer devant la mobilisation !

    Jusqu'à présent, droite et gauche se passaient le relais au pouvoir pour mener la politique anti-ouvrière voulue par le grand patronat. Cette fois-ci, elles la mèneront ensemble. Édouard Philippe mettra en oeuvre la politique annoncée par Emmanuel Macron. Ils veulent démolir le code du travail, laisser les mains libres au grand patronat pour licencier, suppriment des emplois, fermer des usines. Et ils veulent supprimer 120 000 postes de fonctionnaires.

samedi 13 mai 2017

Passation de pouvoir entre Hollande et Macron : the show must go on (le spectacle doit continuer !)



mardi 9 mai 2017

editorial des bulletins d'entreprise : Macron président : les travailleurs devront se défendre par eux-mêmes !


    Si l'échec de Le Pen dans la course à la présidence est un soulagement pour beaucoup, avec Macron à l'Élysée les travailleurs ont un adversaire déclaré de leurs intérêts.

    Certes, Le Pen ne disposera pas des moyens de l'État pour distiller le poison de la division au sein du monde du travail. Mais, avec plus de 10 millions de voix, le Front national a obtenu plus de suffrages que jamais. Fillon et Dupont-Aignan ayant été éliminés, une partie de l'électorat de droite a logiquement voté Le Pen. Mais celle-ci a aussi bénéficié des voix de nombreux électeurs des classes populaires, écoeurés par la politique menée au gouvernement par des partis qui prétendaient les représenter.

    C'est un piège mortel. Le vote pour le Front national consacre l'abandon de toutes les valeurs du mouvement ouvrier, de la solidarité entre travailleurs, de l'internationalisme et du drapeau rouge, au profit d'idées chauvines et xénophobes. Une fraction importante du monde du travail a choisi d'exprimer sa colère en se subordonnant à une extrême droite dont la nature profonde est anti-ouvrière.

lundi 8 mai 2017

Après le deuxième tour de l’élection présidentielle 2017



samedi 6 mai 2017

Alstom Belfort, Amiante : La justice donne raison au patron

18 travailleurs d’Alstom Belfort demandaient à la justice de reconnaître un "préjudice d'anxiété", pour avoir travailler dans une usine reconnue « Amiantée » comme près de 1600 autres travailleurs d’Alstom actuellement en justice.

En première instance, les juges ont estimé qu'il y avait prescription, que la plainte aurait due être déposée avant 2013. Les salariés avaient donc fait appel et réclamaient 20.000 euros en compensation du préjudice subi.

Ces anciens cadres de l'usine Alstom Belfort attendaient la décision de la cour d'appel de Besançon le Vendredi 5 Mai. Ils ont été déboutés, la cour d’appel a repris intégralement les arguments du patron et a condamné ces travailleurs à verser..... chacun, 100 euros, pour les frais de justice.

En France, d'autres actions sont en cours. Le 26 avril, la cour d'appel de Paris a condamné General Electric qui a repris l'activité d'Alstom à verser 8.000 euros à une cinquantaine d' anciens salariés du site de Saint-Ouen en raison de ce "préjudice d'anxiété".

Pendant des décennies, l’amiante a été utilisé massivement dans toutes les usines comme Alstom, souvent sans protection pour les travailleurs. La fabrication et l’usage de l’amiante sont désormais interdits ici. Il reste un scandale qui n’en finit pas : alors que les victimes de l’amiante doivent mener une bataille tenace pour obtenir justice, les industriels, et leurs complices au sein de l’État, eux, ne sont toujours pas poursuivis.

mardi 2 mai 2017

Montbéliard : Encore une famille expulsée

Au petit matin, la gendarmerie a arrêté à Bethoncourt et embarqué toute une famille originaire d’Algérie. Transférée à Paris puis à Marseille, elle a été débarquée à Alger.

Cette famille qui vit en France depuis près de quatre ans avec deux enfants scolarisés s’est battue pour rester en France. Effectuant avec le soutien d’associations toutes les démarches pour obtenir le droit d’asile, elle avait déjà été menacée au mois de mars dernier.

Une première tentative d’expulsion avait échouée, la famille s’étant barricadée, soutenue par une partie du quartier.

Ce n’est pas le seul cas : une autre famille, cette fois ci Kosovar, est également menacée d’expulsion…

La politique du gouvernement socialiste n’a rien à envier à celle de Sarkozy : dure envers les pauvres, généreuse envers les possédants.

Paris : Manifestation du 1er mai : Prise de parole de Nathalie Arthaud

lundi 1 mai 2017

Contre l'ennemie mortelle des travailleurs, et contre le valet du grand capital !

    À l'approche du second tour, les candidats recherchent des ralliements. Du côté de Macron, c'est l'union sacrée, de Valls et Hollande à Fillon et Sarkozy, en passant par le revenant Borloo ! Le Pen, elle, a prétexté l'accord avec la girouette Dupont-Aignan pour enterrer la sortie de l'euro. Si elle était élue, ses engagements sur le maintien des 35 heures ou pour une retraite à 60 ans seraient aussi oubliés : les promesses électorales d'une démagogue n'engagent que ceux qui y croient.

    La semaine dernière, pour faire croire qu'elle est une candidate du peuple, elle est allée faire des selfies avec les ouvriers de l'usine Whirlpool d'Amiens, qui doit fermer dans un an.

    Au fil des années, les effectifs de cette usine, qui comptait 1200 salariés dans les années 1980, ont fondu. La production et les cadences ont augmenté, avec ce que cela implique de maladies professionnelles et d'accidents du travail. Les ouvriers ont dû accepter les samedis travaillés obligatoires et la suppression de RTT. Les profits de Whirlpool ont atteint 850 millions l'an dernier. Contre tout cela, Le Pen n'a jamais protesté, parce qu'elle elle respecte le sacro-saint pouvoir capitaliste !

    Les mesures qu'elle propose aujourd'hui sont dérisoires. Taxer les importations ? Mais cela se traduirait par une augmentation des prix ici, et par des droits de douane à l'étranger, et donc le chômage pour les salariés français qui travaillent à l'exportation.