mardi 26 juin 2018

Frontières fermées, migrants refoulés : s'opposer à la barbarie du capitalisme

   
Après l'Aquarius, le Lifeline, navire d'une ONG allemande, est bloqué en mer avec 230 migrants secourus au large de la Libye. Les gouvernements italien et maltais refusent de le laisser accoster. Et la France, qui prétend donner des leçons de morale, se ferme tout autant. On assiste de nouveau à cette situation insupportable, où des femmes, des hommes et des enfants, après avoir traversé l'enfer, sont coincés aux portes de l'Europe.

    En Italie, le ministre de l'Intérieur d'extrême droite, Salvini, utilise les migrants pour faire une démonstration de fermeté. Non sans ajouter des propositions dignes des lois raciales du régime fasciste de Mussolini, comme celle de ficher les Roms.

    En France, Collomb reprend le langage de l'extrême droite et parle de « menace de submersion ». Il vante son action pour durcir les conditions d'accès à l'asile et, en parallèle, multiplier les expulsions.

    Les demandeurs d'asile errent de campement provisoire en centre d'accueil saturé. Macron affirme pourtant que la France « a pris sa part » et menace de sanctions financières les pays de l'Est qui refusent d'accueillir des migrants. Comme si le fait que la France, cinquième puissance économique mondiale, concède l'asile à seulement quelques dizaines de milliers de réfugiés, lui donnait le droit de donner des leçons d'humanité aux gouvernements antimigrants de Hongrie ou de Pologne !

vendredi 22 juin 2018

PSA Vesoul Travailler plus pour que le patron gagne plus

Près de 10 500 travailleurs des différentes usines PSA ont signé une pétition dénonçant la volonté d’imposer de travailler 37h45 payées 36h à Vesoul. Soit 20 minutes de travail gratuit tous les jours !

PSA a utilisé les « accords de performance collective » créés par les ordonnances Macron pour imposer ce recul avec l’aide des syndicats du site de Vesoul, sauf la CGT.

Effectivement, dans cet accord, il n’y a rien de bon pour les salariés : Augmentation du temps de travail de 35 à 37h45 par semaine soit 33 minutes supplémentaires par jour payées 36h.

Promesse embaucher 80 salariés (pas exclusivement des ouvriers) sur 3 ans mais maintient du plan de suppression de 150 emplois par an sur les 3 ans. Même si la direction respectait sa promesse, cela veut dire inévitablement du travail supplémentaire pour ceux qui reste, à faire gratuitement.

Les salariés qui refuseront cet accord ont deux « choix » possible : déménager et changer de vie ou le licenciement pour cause réelle et sérieuse.

76 salariés du dépôt Opel de pièces détachées de Gonesse en région parisienne sont menacés de licenciement suite au transfert de l’activité à Vesoul.

Travailler plus, et gratuitement, en faisant augmenter le chômage, il n’en est pas question !

Une chose est qu’un « accord » soit signé, une autre est qu’il soit appliqué.

mardi 19 juin 2018

Pour Macron, il y a trop pour les pauvres, jamais assez pour les riches !

  
  « On met un pognon de dingue dans les minima sociaux et les pauvres ne s'en sortent pas ». La sortie de Macron, transmise par son service de communication, est volontairement grossière et provocatrice, quand on sait que Macron n'a pas lésiné sur le « pognon » pour arroser les plus riches.

    C'est un pied de nez à tous ceux qui, dans son propre camp, lui demandaient une politique plus sociale, et un encouragement pour ceux qui n'ont que mépris pour les travailleurs. Pour tous ceux qui ne l'avaient pas encore compris, la politique de Macron est et restera une politique anti-ouvrière.

    Macron part de banalités que tout le monde peut constater. Oui, la pauvreté et le chômage se développent malgré les aides sociales. Oui, malgré ces aides, des millions de femmes et d'hommes ont du mal à se soigner ou à se loger. Car aucun dispositif social ne compensera jamais les dégâts engendrés par le système capitaliste. Le capitalisme est une fabrique à inégalités. Pour que la minorité s'enrichisse, la majorité doit être appauvrie, voilà le fonctionnement normal de l'économie !

    Carrefour a récemment fait l'actualité, car, au moment même où le groupe annonçait la suppression de 2 100 postes, le conseil d'administration arrosait les actionnaires et accordait à l'ex-PDG une rallonge de sa prime de départ. Devant le scandale qui écornait l'image de la marque, celui-ci a dû renoncer à quelques millions, mais part tout de même les poches bien garnies. Et on peut aussi parler de Ford, groupe richissime qui ferme son usine à Blanquefort et veut mettre un millier d'ouvriers sur le carreau. On peut parler de la rapacité de General Electric, qui préfère faire travailler des intérimaires plutôt que tenir sa promesse de créer 1000 emplois. Ou encore de PSA, qui veut imposer un allongement gratuit du temps de travail, aujourd'hui à l'usine de Vesoul, demain sans doute à tous les ouvriers du groupe.

jeudi 7 juin 2018

PSA Vesoul : Ils volent à toutes les bourses !

C’est un environnement concurrentiel féroce entre constructeurs qui « obligerait » la direction de Peugeot à augmenter le temps de travail des ouvriers, au tarif de 3,82 euros l’heure supplémentaire !

Mais la semaine dernière, le site d’information Médiapart révélait que PSA, Renault et d’autres constructeurs utilisaient depuis des années un logiciel pour gonfler les prix de leurs pièces détachées, volant ainsi 1,5 milliard aux clients.

La compétitivité que patrons et gouvernement étalent partout comme une nécessité n’est qu’une face de la guerre qu’ils mènent au monde du travail pour le pressurer toujours davantage et se gaver de profits.

La bonne diète que les travailleurs, tous ensemble, leur imposeront un jour, ils ne l’auront pas volée, celle-là

lundi 4 juin 2018

Les travailleurs ont les moyens de faire reculer gouvernement et patronat

    
  Les salariés de Carrefour étaient appelés à la grève lundi 4 juin. 2 100 travailleurs risquent de perdre leur emploi après la décision du groupe de se débarrasser de 273 magasins de proximité. Carrefour a réalisé plus de 700 millions de bénéfices dont près de la moitié va dans les poches des actionnaires.

    Pour la famille Moulin, une des grandes fortunes du pays, qui possède plus de 10 % du capital, ou pour le milliardaire Bernard Arnault, qui en détient 8 %, ça ne suffit pas. C'est en taillant dans les emplois que Carrefour garantit les profits financiers des actionnaires plus élevés. Et c'est le même scénario partout : c'est le niveau de rentabilité attendu par la bourgeoisie qui décide de notre avenir. Malgré la crise de leur système, quels que soient la conjoncture ou le taux de croissance de leur économie, les capitalistes continuent à engranger des milliards qui viennent du recul de nos conditions de vie et de travail.

    Au gouvernement, on nous dit que tout le monde a sa chance. La réforme des retraites que Macron prépare nous est présentée comme un pas vers l'égalité et la liberté. Pensez donc, avec son régime à points, chaque euro cotisé donnerait une valeur identique pour la retraite.... et tant pis si les salaires - et donc les euros cotisés - ne sont, eux, pas du tout identiques ! Et puis arrivé à l'âge légal de départ, chaque salarié pourrait choisir de prendre ou non sa retraite, en fonction « d'arbitrages personnels ». Comme s'il s'agissait d'un choix pour les plus mal payés !

    Les hauts dirigeants de Carrefour, qui se sont voté une augmentation de près de 80 %, les PDG munis de parachutes dorés et autres bonus en actions, ne s'angoissent pas sur le nombre de trimestres validés pour leur pension ! Mais, du côté des travailleurs, où est la liberté ?

    Où est la liberté des travailleurs de Carrefour qui ne savent pas s'ils auront encore un salaire le mois prochain ? Où est la liberté des ouvriers de plus de 50 ans, cassés par le travail, qui risquent d'enchaîner des années de chômage et de minima sociaux avec une retraite de misère ?