mardi 30 juin 2020

Mes interventions lors du dernier conseil municipal

  • A propos du contrat de ville :
J’ai lu attentivement votre document de six pages intitulé :
« Protocole d’engagements renforcés et réciproque - Annexe au contrat de ville 2015- 2022 ».

En préambule : La politique de la ville est une politique dérogatoire de rééquilibrage des inégalités sociales dans une approche territorialisée qui vise à réduire les écarts de développement au sein des villes, à restaurer l’égalité républicaine dans les quartiers défavorisés et à améliorer la qualité de vie de leurs habitants.
Ce document cadre permet de formaliser les engagements pris par l’état, les collectivités territoriales et les autres partenaires de la politique de la ville au bénéfice des habitants des quartiers en difficulté.


Pendant six pages c’est une litanie de poncifs sur la cohésion sociale, cadre de vie, renouvellement urbain, développement économique et accès à l’emploi et enfin, Citoyenneté, vivre ensemble.

Sept quartiers sont prioritaires :
Audincourt « Champs Montants »
Bethoncourt « Champvallon »
Grand Charmont « les fougères »
Valentigney « Les Buis »
Sochaux « Evoironnes »
Montbéliard « Petite Hollande »

Cette politique concerne environ 28% de la population totale de la communauté d’agglomération du pays de Montbéliard.

En fait ces quartiers prioritaires sont depuis longtemps des quartiers qui se dégradent, habité par une population ouvrière ou sévit le chômage en fort développement et ou ne nombreux travailleurs cherchent un emploi en vain. C’est dans ces quartiers que vivent essentiellement les centaines d’ouvriers intérimaires que PSA et ses sous-traitants viennent de licencier.

L’important en France et dans les régions est ce qui se passe dans les entreprises sur les lieux de travail avec les suppressions d’emplois et les fermetures d’entreprise. Des centaines de milliers d’emplois sont en train de disparaitre, les conditions d’existence de ces travailleurs sont en train d’être détruites.

La catastrophe sanitaire n’a été qu’un intermède. Au lieu des 60 milliards de dividendes prévus, les actionnaires en ont touché 40. Ceux qui ont été privés de versements sont priés d’attendre un an.

Quand on est multimillionnaire, ce n’est pas le bout du monde.
Oui c’est la crise économique et la bourgeoisie à de quoi se sentir soutenue.
-    15 milliards pour l’aéronautique
-    8 milliards pour l’automobile
-    18 pour le tourisme, l’hôtellerie, la restauration

La où la rentabilité est compromise, elle retire ses capitaux et met l’entreprise en faillite. Là où il y a moins d’activité, elle supprime des emplois, renvoie les CDD, les intérimaires, et se débarrasse des prestataires comme à PSA Sochaux ou Mulhouse.

Même gavée de milliards par le gouvernement, la classe capitaliste sera sans pitié pour les travailleurs. Elle appauvrira toute la population laborieuse, car il ne s’agit pas seulement des salariés, mais aussi des petits commerçants, des artisans, des paysans dont les revenus dépendent des travailleurs.

Tous ces gens n’ont ni capitaux, ni cours boursiers à préserver. Ils n’ont que leur emploi et leur salaire.

Une municipalité comme Grand Charmont, mais aussi toutes celles du Pays De Montbéliard vont subir cette situation.
La délibération que vous me proposez est du passé, la réalité d’aujourd’hui et celle de demain sera plus dure pour les travailleurs.

La cohésion sociale que vous prônez sera détruite et la lutte sociale menée par les travailleurs sera nécessaire pour des emplois, des augmentations de salaire et un contrôle ouvrier sur les agissements du grand patronat.

  • Mise au point :
Je voudrais revenir sur un sujet abordé au dernier conseil municipal de Grand Charmont du 9 juin 2020, par Mr Boudgekada sur le plan de circulation Chemin de la Prairie lieu de mon domicile. Malheureusement rien de passionnant. J’ai été surpris et amusé par la façon dont Mr Boudgekada se passionne et aborde les problèmes de voirie quitte a lui-même prendre des sens interdits et se retrouver dans une impasse.

Pour rappel il s’agit de travaux de voirie dans la rue ou je suis domicilié. L’enrobé a été refait comme celui de la rue du stade ainsi que des traçages, etc…. Rien de plus banal. Pendant la durée des travaux les habitant du quartier ont été empêché de passer par le chemin de la prairie excepté les habitants domiciliés aux N°1, 2 et 3.

Une fois les travaux terminés, la voie a été réouverte avec des travaux futurs qui devraient améliorer la sécurité. L’accès a cette voie a été présenté et discutée le vendredi 5 juin dans une réunion avec des riverains et organisée par le maire et son adjoint. Etaient présentes six personnes habitants Chemin de la Prairie et une allée des Chézeaux. Des souhaits ont été évoqués par les riverains présents, nous verrons s’ils seront réalisés.

Cela m’a valu pendant le dernier conseil, et à lire dans le compte rendu une intervention de Mr Boudjekada, assez délirante ;

« Les seuls avantagés de cette mesure discutée en catimini sont Mr Driano et ses voisins peu nombreux. Les électeurs constateront durant ce mandat que les défenseurs des ouvriers et des petites gens ne sont pas ceux qui prétendent l’être. Nous constatons des accointances douteuses entre vous-même (le maire) et Mr Driano n’en déplaise, ainsi que la grande difficulté de notre Christian local à se positionner sur des décisions douteuses allant jusqu’à vous trouver des circonstances atténuantes concernant l’augmentation de la fiscalité locale. Madame Natalie Arthaud appréciera certainement ces méthodes comparables aux excès de zèle d’une classe bourgeoise que vous êtes sensé combattre cher Christian. Y a-t-il eu un accord tacite entre vous deux durant la campagne, je vous le demande Mr le maire ? »

La méconnaissance flagrante du sujet abordé est stupéfiante et la série d’allusions et de jugements est malsaine. « Petites discutions, catimini, accointance douteuses, mélange de la circulation voiture et fiscalité locale, accord tacite avec le maire ». Bref tout cela sent mauvais, Mr Boudgekada le procédé fait de jugement, d’allusions dénote de votre part un esprit manœuvrier et malsain.
Vous avez à votre compteurs trois réunions de conseil municipal, je sais que la valeur n’attend pas le nombre des années, mais quand même, moi j’ai fait deux mandats de six ans à Montbéliard élu lutte ouvrière face au RPR à l’époque Louis Souvet ancien chef du personnel chez Peugeot ou j’étais moi-même délégué du personnel et depuis un mandat à Grand Charmont et un deuxième qui vient de s’engager.

Faites le compte, je ne suis pas un perdreau de l’année.

Au fond vous me paressez être un petit aventurier qui fait de la politique politicienne un métier.

Je souhaite me tromper !


mercredi 24 juin 2020

Conseil Municipal du 25 mai 2020 : Mon intervention sur l'élection du maire en tant qu'élu Lutte Ouvrière

Mesdames, Messieurs  les conseillers élus,

Tout comme pour le précèdent mandat, il y a six ans, je présente ma candidature au poste de Maire, en effet je préfère voter pour ma candidature même si je n’ai que ma voix, plutôt que contre la vôtre.

La liste que j’ai conduite et qui a obtenu plus de 12% était une liste d’opposition mais pas centrée sur un programme municipal local. Elle s’intitulait « Faire entendre le camp des travailleurs ».

Dans cette campagne, mon parti, Lutte Ouvrière, avait déposé 250 listes dans de petites communes, comme dans les plus grandes.

Je veux rappeler qu’à la fin de l’année 2019 et début 2020, des grèves importantes à la SNCF, à la RATP, dans l’éducation nationale, se déroulaient contre les projets de privatisation. Elles prolongeaient le mouvement des gilets jaunes, celles des travailleurs des hôpitaux et des Ehpad.

Avec mes colistiers nous avons fait une campagne qui a porté contre la réforme des retraites initiée par Macron et le grand patronat. Nous avons dénoncé les sacrifices imposés à la population. En moins de trois ans la casse du code du travail, des retraites, baisse de l’indemnité des chômeurs d’un côté et le doublement du CICE (Crédit d’Impôt Compétitivité et Emploi), baisse d’impôts sur les bénéfices et  suppression de l’impôt sur la fortune de l’autre.

Nous avons dénoncé la politique de l’état qui asphyxie les communes. Rappelez-vous la suppression de la taxe d’habitation qui devait être compensée à l’euro près. Les maires qui ont refusé de le croire avaient bien raison. Les gouvernements des dernières années n’ont cessé de réduire la dotation versée par l’état aux communes et aux autres collectivités locales.
Dans les communes populaires, les maires ont de plus en plus de mal à boucler leur budget.

Vous même, pour maintenir les moyens et les engagements de la commune avez été obligés d’augmenter les impôts fonciers de quelques 28%. Et ce sont les habitants aux revenus les plus modestes qui ont été les premiers à pâtir de cette politique. Ils payent ainsi les cadeaux du gouvernement au patronat et aux classes les plus riches.

Nous disions aussi que les communes ont une marge de manœuvre de plus en plus limitée. Depuis quarante ans l’état transfère de plus en plus de dépenses et les communes sont obligées de financer les écoles, les routes, la gestion des déchets et une partie des aides sociales. À elles seules les dépenses liées à l’éducation représentent environ 15% du budget des communes. Une fois ces dépenses obligatoires réalisées, il ne reste plus beaucoup d’argent pour développer les infrastructures et les services utiles à la population.

Les municipalités sont un des principaux investissements publics. Elles financent la construction des écoles, des équipements publics tel que bibliothèque, piscine, travaux de voirie. Tout cela profite aux grosses entreprises du bâtiment et des travaux publics. Les communes et intercommunalités ont aussi la responsabilité du traitement des eaux et des ordures ménagères. Ce pactole a permis à une poignée de groupes capitalistes comme Véolia ou Suez Environnement de devenir des multinationales riches à milliards grâce aux profits colossaux accumulés au fil des ans aux dépens de villes, donc de leurs habitants.

Aujourd’hui s’y ajoutent les intérêts que les villes doivent aux banques car la plupart d’entre elles ont dû s’endetter.

Je veux aussi ici renouveler mon accord avec le droit de vote pour les étrangers toujours repoussé depuis 40 ans. Les étrangers travaillent et payent des impôts. Ce droit n’est accordé qu’aux ressortissants de l’Union Européenne. Mais de nombreux travailleurs immigrés, maghrébins, turcs, africains, asiatiques pour la plupart d’anciennes colonies françaises ou des pays pauvres dominés par l’impérialisme, n’y ont toujours pas droit. Ils ont pourtant contribué à bâtir l’économie du pays en construisant les routes et en faisant tourner les usines. Exiger ce droit est toujours d’actualité.

Maintenant avec cette crise, où déjà des milliards sont prévus pour le grand patronat et les discours et les médailles pour les travailleurs, les municipalités vont avoir à faire face aux difficultés que va rencontrer la population.
Car ce qui s’annonce c’est une épidémie de licenciements. Des milliers d’intérimaires, de CDD, de salariés de petites entreprises, vont connaître les plans de licenciement.

Déjà Renault annonce des fermetures d’usine, localement Peugeot et ses sous-traitants n’échapperont pas aux règles du marché capitaliste.

Une chose est certaine, les travailleurs vont devoir se battre pour imposer la répartition du travail entre tous sans diminution de salaires car nous n’avons pas à payer la crise de ce système capitaliste qui emmène la société dans le mur.
Je m’appliquerai à être dans ce conseil le porte-parole de leurs intérêts.

Hors d'une lutte massive et résolue, point de salut pour les travailleurs !

    Second tour des municipales ; mise en scène gouvernementale autour de la transition écologique ; remaniement ministériel en vue ; attente d'une énième prise de parole de Macron... le ronron politicien reprend.

    Mais l'important est ce qui se passe sur les lieux de travail, car avec les suppressions d'emplois et les fermetures d'entreprises, la bourgeoisie est en train de détruire les conditions d'existence de centaines de milliers de travailleurs.

    La catastrophe sanitaire n'a été qu'un intermède pour la bourgeoisie. Au lieu des 60 milliards de dividendes prévus, les actionnaires en ont touché 40 ! Ceux qui ont été privés de versement sont priés d'attendre un an. Quand on est multimillionnaire, ce n'est certainement pas le bout du monde !

    Alors oui, il y a la crise économique. Mais les profits et les grandes fortunes n'ont pas disparu. Et la bourgeoisie a de quoi se sentir soutenue : avec 15 milliards pour l'aéronautique, 8 milliards pour l'automobile et 18 pour le tourisme, l'hôtellerie et la restauration, l'État a déployé les grands moyens. Eh bien, cela n'empêche rien : la bourgeoisie impose de nouveaux sacrifices aux travailleurs et planifie des milliers de licenciements !

    Dans les secteurs où la rentabilité est compromise, elle retire purement et simplement ses capitaux et met l'entreprise en faillite. Là où il y a moins d'activité, elle supprime des emplois. Là où l'avenir est incertain, elle renvoie les CDD et les intérimaires et se débarrasse des prestataires. Les travailleurs ne sont pas mieux considérés que les machines que l'on branche, débranche et déplace au gré des perspectives de profits. Qu'ils aient besoin d'un emploi pour vivre n'entre même pas en ligne de compte !

    Même gavée de milliards par le gouvernement, même à la tête de fortunes immenses, la classe capitaliste sera sans pitié pour les travailleurs. Pour accumuler plus de profits dans cette période de crise, elle exploitera davantage les uns et licenciera les autres. Pour assurer sa prospérité, elle appauvrira toute la population laborieuse. Car il ne s'agit pas seulement des salariés, mais aussi des petits commerçants, artisans, paysans dont les revenus dépendent du pouvoir d'achat ouvrier. C'est une déclaration de guerre à ceux qui ne peuvent vivre qu'en travaillant.

mardi 9 juin 2020

Des États-Unis au monde entier : à bas le racisme et les violences policières !

    L'onde de choc créée par le meurtre de George Floyd, il y a deux semaines à Minneapolis, continue de se propager au monde entier. Aux États-Unis, ces derniers jours, des centaines de milliers de personnes ont encore manifesté pour crier leur colère. Leur colère contre le meurtre raciste, de sang-froid, d'un homme à terre et menotté, qui dit qu'il ne peut plus respirer et va mourir. Leur colère contre ce sinistre écho de l'époque des lynchages et de la ségrégation, cette barbarie avec laquelle le capitalisme américain s'est construit. Comme cela a été dit lors d'un hommage, ce genou sur le cou de George Floyd, c'est celui qui écrase depuis longtemps les Noirs américains, aujourd'hui discriminés au travail, pour le logement, dans l'éducation et la santé, ainsi que l'a montré le lourd tribut qu'ils ont payé au coronavirus.

    Quand Obama fut élu, certains ont dit que c'était la preuve que le pays avait soldé l'héritage de l'esclavage et de la ségrégation. On voit aujourd'hui que ce racisme gangrène toujours l'appareil d'État américain, de la base au sommet. À la base, avec ces flics racistes, chargés de défendre la loi et la propriété bourgeoise, et pour laquelle la vie des pauvres, des Noirs en particulier, ne vaut pas cher. Avec ces juges, qui les emprisonnent massivement. Au sommet, avec des hommes comme Trump, qui a fait sa carrière politique en stigmatisant les Noirs.

    L'explosion de colère de ces derniers jours est sans doute aussi alimentée par la crise terrible que traverse la classe ouvrière américaine, avec ses 41 millions de travailleurs licenciés, avec ces dizaines de millions de personnes qui font la queue à l'aide alimentaire, tandis que Wall Street a retrouvé sa santé d'avant l'épidémie.

Renault Choisy : Intervention de Jean-Pierre Mercier au rassemblement contre la fermeture de Renault-Choisy

mardi 2 juin 2020

LCI - débat de 22h : Interventions de Nathalie Arthaud

Travailleuses, travailleurs : un pour tous, tous pour un !

    « S'ils veulent fermer l'usine, il faudra nous passer dessus », « MCA, c'est 21 ans de ma vie. À 48 ans, je retrouve quoi derrière ? Dans la région, il n'y a plus rien, ils ont déjà tout cassé ». À l'usine Renault de Maubeuge, l'annonce de la fin de l'assemblage des Kangoo, qui menace l'emploi de plus de 2 000 ouvriers, a fait l'effet d'un séisme.

    Vendredi, toute l'usine était en grève et, samedi, une manifestation regroupait plus de 8 000 personnes. Pour une ville comme Maubeuge, c'est un succès et pour les ouvriers, un encouragement. C'est la preuve qu'ils ne sont pas seuls : bien des commerçants, artisans et autres travailleurs de la région se sentent concernés. Et pour cause !

    Que l'on soit salarié, ouvrier, employé, ingénieur ou travailleur indépendant, nous sommes tous menacés. Les secteurs qui échappent à la crise économique sont des exceptions. La règle est le ralentissement brutal et la sous-activité, quand ce n'est pas l'arrêt total pour certains commerces et petites entreprises.

    Au mois d'avril, Pôle emploi a enregistré 850 000 chômeurs supplémentaires. « Il ne s'agit pas de licenciements mais d'intérimaires et de CDD qui n'ont pas trouvé de nouvelle embauche », relativise le gouvernement. Mais qu'est-ce que cela change ? Pour ces femmes et ces hommes, le résultat est le même : ils ont perdu leur salaire et ont dû se contenter, quand ils en ont eu, de leurs maigres indemnités chômage.