mardi 31 décembre 2019

Que 2020 soit l'année de la riposte du monde du travail !

    Rassemblements devant les gares, repas de fête des grévistes, spectacle des danseuses en grève devant l'Opéra à Paris, manifestations locales samedi 28 décembre : au bout de 26 jours, la grève contre le saccage des retraites est bien vivante. Les appels à la trêve et les manoeuvres du gouvernement ont échoué à l'enterrer sous le sapin et c'est un beau cadeau, plein d'espoir, pour le camp des travailleurs !

    Les directions de la SNCF et de la RATP ont beau assurer que la circulation s'améliore, parler de « réouverture de ligne » quand un métro dessert péniblement quelques stations du parcours pendant trois heures, la réalité est que les grévistes tiennent. Malgré les difficultés financières, malgré les tentatives de démoralisation à coups de calomnies, ils tiennent.

    Le gouvernement a aussi essayé de s'appuyer sur des dirigeants syndicaux prêts à se satisfaire de quelques mesures catégorielles. Mais les grévistes ne se sont pas laissé prendre à cet attrape-nigaud et ont poursuivi la lutte en proclamant : « c'est la grève, pas la trêve, qui donnera un avenir à nos enfants ». Ils peuvent d'ores et déjà être fiers de cette combativité, qui représente en elle-même une victoire pour le camp des travailleurs et lui ouvre des perspectives pour l'année qui vient.

    Cette grève est importante non seulement par sa durée, supérieure à celle du mouvement de 1995 contre la réforme Juppé, mais aussi par son caractère non corporatiste. Les bataillons les plus combatifs, formés de travailleurs de la SNCF et de la RATP en grève reconductible, ont été rejoints par les salariés d'autres secteurs, enseignants, travailleurs des raffineries et d'EDF, hospitaliers, pompiers. Et pendant les temps forts, on a vu des salariés du privé rejoindre les manifestations.

mardi 24 décembre 2019

Pour un bon Noël et une bonne année, vive la lutte !

  
  Le gouvernement aura tout essayé pour que la contestation contre la réforme des retraites ne passe pas les fêtes de fin d'année. Il y a eu le chantage contre les cheminots autour de la trêve de Noël, le bluff sur le nombre de trains en circulation, les appels à la suspension du mouvement par certains syndicats. Eh bien, toutes ces manoeuvres ont échoué !

    Avec un TGV sur deux et de nombreuses lignes du métro parisien perturbées ou fermées, la grève continue. Et c'est une petite victoire pour tous les travailleurs, parce que cette mobilisation, largement portée par les cheminots et les agents de la RATP, est ce qui est arrivé de mieux au monde ouvrier depuis des années.

    Le gouvernement et ses chiens de garde médiatiques ont voulu faire pleurer dans les chaumières en accusant les cheminots et les agents de la RATP de gâcher les fêtes. À d'autres ! S'il n'y a pas de Noël pour des millions de femmes et d'hommes, ce ne sera pas à cause de la grève mais à cause de la politique de Macron et de ses amis patrons. Ce sera à cause des bas salaires, des licenciements, de la précarité et des retraites de misère.

    Le gouvernement a échoué à dresser la population contre les grévistes parce que, derrière les usagers qui galèrent, il y a des salariés qui n'en peuvent plus de subir. Il y a tous ceux qui ont du mal à s'offrir un repas amélioré et à payer des cadeaux à leurs enfants ou à leurs petits-enfants. Et eux se félicitent de voir des travailleurs relever la tête.

lundi 16 décembre 2019

Dans la rue le 17, jusqu'au retrait de la réforme !

   
Dans le monde du travail, la réforme des retraites fait l'unanimité contre elle. Alors, montrons-le en étant tous en grève et dans la rue le 17 décembre. Personne ne doit rester spectateur du bras de fer engagé contre le gouvernement par les cheminots, les agents de la RATP et les enseignants en grève.

    Cette contestation a déjà forcé le gouvernement à changer de ton. Avec le renfort des salariés du privé, il est possible de le faire reculer et de lui faire retirer son projet !

    Le gouvernement veut nous faire travailler plus longtemps pour une pension moindre. Pour cela, il a plusieurs tours dans son sac.

    Il y a bien sûr l'âge pivot à 64 ans. Qui parmi les salariés du privé ou du public se voit travailler jusqu'à 64 ans ? Qui se voit, à cet âge, suivre les cadences des chaînes de montage ou travailler en équipe ? Qui se voit au volant d'un bus, remplir les rayons d'un supermarché, soulever une personne âgée ou un malade, ou même dans une salle de classe ? Et pourquoi se tuer au travail, alors que les jeunes sont au chômage ou en intérim ?

    C'est d'autant plus inacceptable que le gouvernement sait que beaucoup d'entre nous seront mis à la porte bien avant 64 ans ! C'est déjà le cas aujourd'hui : plus de la moitié des plus de 55 ans sont au chômage ou en invalidité et toucheront ensuite une pension amputée.

lundi 9 décembre 2019

BFMTV : Interview de Nathalie Arthaud Après le 5 décembre, poursuivre et amplifier la mobilisation !

Le 10 décembre et après, tous dans la lutte !

   
Le gouvernement voulait que l'on s'exprime sur la réforme des retraites. Il a eu la seule réponse qu'il méritait?: l'entrée en lutte des travailleurs?! Avec les manifestations massives dans tout le pays et les grèves records à la SNCF, à la RATP et dans l'Éducation, le 5 décembre a été une démon
stration de force du monde du travail.
    Cette journée a été un succès parce qu'elle a mobilisé toutes les catégories de salariés?: travailleurs du transport et enseignants, pompiers, ambulanciers, hospitaliers, et de nombreux salariés du privé. Venus parfois seuls, à dix, vingt ou en cortège, bien des salariés du privé ont répondu présent.

    Travailleurs du privé ou du public, des petites ou grandes entreprises du commerce, de la métallurgie, de l'agroalimentaire, de la chimie ou de l'automobile... nous avons exprimé la nécessité de nous battre ensemble. Parce que nous sommes tous attaqués par cette réforme des retraites qui nous forcera à travailler plus longtemps pour des pensions plus faibles. Et parce que nous sommes animés d'une même colère. Eh bien, il faut continuer?!

    La réforme des retraites est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. C'est la mesure de trop qui s'ajoute aux salaires bloqués, aux primes rognées, aux sous-effectifs et aux menaces de licenciement. Et nous sommes tous logés à la même enseigne?! Les pressions au travail, les cadences et les réorganisations incessantes, la politique du chiffre, nous les subissons chez Michelin comme dans les hôpitaux, dans les centres d'appels comme dans l'Éducation, chez Amazon comme à la SNCF ou à la RATP.

mardi 3 décembre 2019

Le 5 décembre et après, tous en grève, tous en manifestation !

   
Salariés de la métallurgie, de l'automobile, de l'agroalimentaire, de la chimie, du commerce, du nettoyage, de la sécurité, des banques et assurances, cheminots, agents de la RATP et des transports publics, enseignants, si nous ne voulons pas nous retrouver avec un nouveau report de l'âge de la retraite et des pensions encore réduites, il faut agir maintenant.

    Et il n'y a pas que le problème de la retraite. Les bas salaires, la précarité, les sous-effectifs, les journées à rallonge, la surveillance et les pressions des chefs... il faut tout mettre sur la table, parce que c'est devenu insupportable. Avec les salaires qu'on a, il est impossible de voir le bout du tunnel. Entre les crédits pour se loger, l'argent pour payer les études des enfants, les dépenses exceptionnelles qui nous tombent dessus, on ne vit pas, on survit !

    Tant que nous ne réagirons pas, le grand patronat et le gouvernement nous feront reculer. Il y a 30 ans, avoir un emploi, cela signifiait avoir un CDI à plein temps. La retraite, elle était à 60 ans, à taux plein avec 37,5 années de cotisations. Aujourd'hui le gouvernement nous explique que c'est impossible, parce qu'il n'y a pas d'argent.

    Mais en 30 ans, les grandes fortunes ont décuplé. En 30 ans, les profits des entreprises se sont envolés. La semaine dernière, la firme de luxe LVMH a déboursé 15 milliards d'euros pour acheter le joaillier Tiffany. Et il n'y a pas d'argent ? Quelle sinistre blague !

mardi 26 novembre 2019

Montbéliard Agglomération : Collèges saturés, enfants baladés.



Le 5 décembre, tous en grève et en manifestation !

   
Ouvriers, employés, techniciens, infirmières et aides-soignantes, cheminots, conducteurs de bus ou de métro, enseignants... la grève du jeudi 5 décembre doit être notre affaire à tous.

    Quoi que l'on pense des confédérations syndicales et de leurs calculs divers et variés, il faut y aller. Nous n'avons que trop attendu pour réagir et nous opposer aux reculs imposés par le gouvernement ou le grand patronat. Le 5 décembre nous offre la possibilité de dire « ça suffit ». Profitons-en !

    Macron veut faire passer cette journée pour une grève corporatiste des salariés des régimes spéciaux. Que le 5 décembre se limite à une grève des transports l'arrangerait bien ! Diviser pour régner est un grand classique des dirigeants. Ne tombons pas dans ce piège ! Ne restons pas spectateurs de ce bras de fer qui nous concerne tous.

    Macron l'a expliqué la semaine dernière : en plus de passer à un système de retraite par points, il prépare des mesures d'économie pour résorber le futur déficit des retraites. Cela signifie de nouvelles règles, avec un autre système de décote ou d'âge pivot qui forceront chacun à travailler plus longtemps.

mardi 19 novembre 2019

Le 5 décembre, ensemble, engageons le combat !

   
Cela fait trop longtemps que nous, travailleurs, subissons sans rien dire les coups du grand patronat et de ses valets politiques. Le moment est venu de dire notre ras-le-bol. Ras-le-bol des bas salaires, ras-le-bol des suppressions d'emplois et de la précarité, ras-le-bol des conditions de travail de plus en plus dures ! Et stop à la démolition des retraites ! Que nous soyons salariés du privé ou du public, nous avons la possibilité d'exprimer cette colère jeudi 5 décembre. Ne ratons pas cette occasion !

    Le gouvernement ne veut retenir du 5 décembre que les appels à la grève reconductible à la SNCF et à la RATP. Quant aux médias, c'est tout juste s'ils n'en parlent pas comme d'une journée de défense des régimes spéciaux. Mais s'il s'agit bien d'un appel sur les retraites, il est interprofessionnel et concerne le privé comme le public. Car cette réforme nous attaque tous.

    Le gouvernement a abandonné l'idée de fixer un âge pivot à 64 ans, mais la logique est celle-là : nous faire travailler plus longtemps pour des pensions réduites. Il faut s'opposer à cette nouvelle attaque sur les retraites. Et profitons du 5 décembre pour dire tout ce que nous avons sur le coeur !

    Depuis des années, nous serrons les dents dans l'espoir de jours meilleurs. Mais l'attente et la passivité ne payent pas. Les reculs succèdent aux reculs. Tout y passe : salaire, emploi, horaires, congés, allocations chômage, accès aux services publics et maintenant... les retraites.

mardi 12 novembre 2019

Le 5 décembre, se faire craindre du gouvernement, c'est possible !

   
Trois semaines nous séparent de la journée de grève interprofessionnelle appelée par la CGT, FO, Solidaires et la FSU sur la réforme des retraites. Ce sont trois semaines qu'il faut mettre à profit pour préparer cette mobilisation.

    Cette journée permettra, bien sûr, de dire non à cette énième réforme qui fera encore reculer l'âge de départ et diminuera les pensions. Le gouvernement parle des régimes dits « spéciaux » pour tenter de diviser les travailleurs en pointant ceux qui seraient « privilégiés ». Mais les vrais privilégiés, les milliardaires amis de Macron, seront épargnés, quand sa réforme frappera tous les salariés.

    Avec des pensions calculées, non plus à partir des 25 meilleures années, mais de toute la carrière, tous les salariés seront perdants. Et il y a ce système de points qui s'apparente à un chèque en blanc demandé par l'État. Le gouvernement vient de prendre 3,5 milliards aux chômeurs, ou encore 1 milliard aux bénéficiaires de l'APL, eh bien demain il pourra en faire autant sur le dos des retraités !

    Plus largement, le 5 décembre peut être l'occasion d'exprimer toute la colère accumulée par le monde du travail. Et, réussi, il peut être une première étape pour se faire respecter de Macron et du grand patronat.

    Depuis la rentrée, de nombreuses professions ont exprimé leur malaise, les journées de grèves se sont multipliées, à la SNCF, à la RATP, et dans la santé où les hôpitaux fonctionneront au ralenti jeudi 14 novembre.

jeudi 7 novembre 2019

Hôpital Nord Franche-Comté-Trévenans Urgences : toujours pire



mardi 5 novembre 2019

Chômage, retraite : des bombes sociales contre tous les travailleurs

   
Avec sa réforme chômage, le gouvernement va plonger des centaines de milliers de travailleurs supplémentaires dans la précarité et la misère. Neuf millions de pauvres sont déjà recensés dans le pays, dont 2,2 millions sont des travailleurs en activité. À ses yeux, cela ne suffisait peut-être pas !

    D'après l'Unedic, le durcissement des conditions d'accès à l'indemnisation et aux droits rechargeables, ainsi que la révision du mode de calcul, vont frapper 1,3 million de personnes.

    Au 1er avril, beaucoup verront leur indemnisation s'effondrer, à commencer par les travailleurs précaires, forcés d'enchaîner les CDD, maintenus en intérim ou employés saisonniers, qui cumulent un salaire et des allocations chômage, déjà insuffisants pour boucler les fins de mois.

    Pénicaud, la ministre du Travail, présente ces nouvelles règles comme « favorisant le retour à l'emploi ». Autrement dit, acculez les chômeurs et affamez-les, ils trouveront un emploi ! C'est révoltant et cynique.

    Dans cette société, les gouvernants trouvent toujours de bonnes excuses aux agissements des riches et donnent toujours tort aux travailleurs. Là, ils accusent les chômeurs de choisir de ne pas travailler et de vivoter aux crochets de la société. Comme si les allocations chômage n'étaient pas des droits que les salariés se sont payés en travaillant ! La moitié des chômeurs ne perçoit d'ailleurs aucune indemnité.

    L'intérim, les CDD, le recours ponctuel à la sous-traitance et aux temps partiels sont érigés en mode de fonctionnement dans toutes les grandes entreprises. Pour cela, le grand patronat viole ou contourne la loi depuis des dizaines d'années, et il continuera de le faire parce que c'est tout bénéfice.

vendredi 1 novembre 2019

Projet de fusion PSA - Fiat Chrysler Le Monopoly continue



mardi 29 octobre 2019

Cheminots : une colère qui ouvre des perspectives à tous les travailleurs

   
Grève dans le centre de maintenance des TGV de la grande région Ouest ; grève des TER en région PACA ; bras de fer autour de l'usage du droit de retrait... depuis l'accident du 16 octobre, la colère des cheminots ne retombe pas et on ne peut que leur donner raison.

    Au nom de la sécurité, les cheminots se battent depuis des années contre les trains sans contrôleur. Ils n'ont cessé d'alerter sur les dangers encourus en cas d'accident, dangers que la direction a toujours niés. Ce qu'ils craignaient est arrivé avec l'accident du TER dans les Ardennes. Mais le président de la SNCF, soutenu par le gouvernement, maintient que la présence ou non d'un contrôleur à bord d'un train ne fait pas de différence pour la sécurité !

    Ceux qui nous dirigent sont prêts à raconter n'importe quoi pour justifier leurs économies. Économies criminelles car elles mettent en danger la vie des travailleurs et de la population. Et cela n'arrive pas qu'à la SNCF. Dans les hôpitaux, dans les services d'urgence ou dans les Ehpad, combien de drames ne sont évités que grâce au dévouement des salariés ?

    Dans le public comme dans le privé, les directions d'entreprise et le grand patronat, obsédés par la course au rendement, restructurent à tour de bras. À Belfort, General Electric va sacrifier 500 travailleurs sur l'autel de ses profits. À la Roche-sur-Yon, Michelin sacrifie une usine entière.

    Partout, le grand patronat en appelle à la conscience professionnelle des salariés, mais il démolit les conditions de travail et l'ambiance de travail au gré des suppressions d'emplois et sous la pression du « chiffre ».

samedi 26 octobre 2019

Contre la politique criminelle de la SNCF et du gouvernement, vive la réaction collective des cheminots !

  
  Les médias ont relayé jusqu'à la nausée une campagne contre les cheminots, massivement en droit de retrait vendredi et tout le week-end. À les entendre, les cheminots seraient des irresponsables ayant décidé, sans aucune raison valable, de prendre en otage les voyageurs au moment des départs pour les vacances de la Toussaint.

    C'est pourtant bien le sens des responsabilités et de la sécurité qui a poussé les travailleurs de la SNCF à réagir après l'accident d'un TER dans les Ardennes, mercredi 16 octobre. Parti de la région Champagne-Ardenne, le mouvement s'est rapidement étendu à tout le pays. La réaction individuelle spontanée de milliers de cheminots s'est transformée en réponse collective, contre ce qu'ils ressentaient à juste titre comme l'accident de trop.

    La direction de la SNCF a mis en place et généralisé les TER « équipement à agent seul » pour supprimer des emplois de contrôleurs. Voilà pourquoi, comme des milliers d'autres, le train accidenté le 16 octobre circulait sans autre personnel que le conducteur.

    C'est grâce au sang-froid et à la détermination de son conducteur que le pire a été évité, quand la rame qu'il conduisait a percuté un convoi exceptionnel bloqué sur les voies, à la hauteur d'un passage à niveau. Choqué et blessé lui-même, il s'est démené pour assurer la sécurité des 70 passagers. Les systèmes de sécurité ne fonctionnant pas, il a marché plus d'un kilomètre pour aller disposer des torches à l'avant et à l'arrière du train afin de signaler l'accident et d'éviter que l'arrivée d'un autre train ne provoque un suraccident. Il est ensuite retourné dans le train pour rassurer les passagers et s'occuper des voyageurs blessés.

mardi 15 octobre 2019

Montbéliard Une nouvelle subvention révoltante



Michelin : non au diktat capitaliste

   
Avec 1,2 milliard d'euros de profits en 2018, Michelin a décidé de fermer son usine de La Roche-sur-Yon qui emploie 619 salariés. À Belfort, General Electric poursuit son plan de fermeture avec 800 licenciements. Moins spectaculaire mais tout aussi révoltant, des banques aussi prospères que la Société générale et BNP Paribas suppriment des milliers d'emplois.

    Et c'est toujours la même histoire. En ce qui concerne la fermeture de l'usine de La Roche-sur-Yon, Michelin nous explique être victime de la concurrence et du ralentissement mondial. Mais qui est menacé dans son emploi et son salaire ? Qui est mis devant l'obligation de quitter maison, famille, amis dans l'espoir de conserver un emploi ? Et qui risque de se retrouver à Pôle emploi ?

    Les seules victimes sont les ouvriers et les employés de Michelin, les intérimaires et les salariés des sous-traitants. Pour les actionnaires de Michelin, ce sera tout bénéfice. Ils touchaient déjà des dividendes confortables, la fermeture de l'usine les consolidera !

    Bruno Retailleau, sénateur de Vendée, ex-filloniste, homme de droite habitué à pourfendre le monde ouvrier, s'est fendu d'un communiqué pour critiquer la fermeture de l'usine de La Roche-sur-Yon. Il y regrette le manque de respect de Michelin vis-à-vis des salariés et des élus et déplore un manque de concertation. Où et quand a-t-il vu que les capitalistes demandaient la permission des salariés avant de fermer et respectaient les engagements pris auprès d'eux ?

    Crise ou pas crise, les actionnaires veulent amasser leurs dividendes et grossir leurs fortunes avec des actions dont le cours doit toujours monter. Aux ouvriers de suer toujours plus de profits et d'être traités comme des pions !

mardi 8 octobre 2019

Macron et Le Pen : deux ennemis des travailleurs

   
Profitant de l'attentat à la préfecture de police de Paris et du débat sur l'immigration à l'Assemblée nationale, le Rassemblement National est reparti dans sa surenchère sécuritaire et ses amalgames contre les musulmans et les immigrés.

    Front National ou Rassemblement National, Le Pen père ou Le Pen fille, rien ne change. Tout est toujours la faute de l'étranger, de l'immigré, du musulman. Jamais du grand patronat ! Jamais des fabricants de chômage, jamais des exploiteurs qui baissent les salaires et imposent la précarité pour augmenter les dividendes et les fortunes d'une minorité richissime.

    Comme Macron, Le Pen ne mettra jamais en cause le parasitisme des capitalistes et leur dictature sur toute la société. Ils s'affrontent et rivalisent pour gouverner, mais ils ont le même ADN : leur dévouement aux plus riches et à la société bourgeoise.

    Ils ont désormais un autre point commun : l'utilisation de la démagogie anti-migrants. Hier, Macron prétendait représenter le « progressisme » contre le « populisme », aujourd'hui, il alimente les fantasmes et les idées reçues sur le peuple qui subirait l'immigration. Comme si les immigrés n'étaient pas une composante essentielle du peuple !

    Un chiffre est censé témoigner d'un grave problème : les demandes d'asile qui ont augmenté de 22 %. Mais les députés qui reprennent ce chiffre en boucle omettent de dire que la France reste très en retard sur tous les autres pays européens. Rapporté à la population, ce chiffre ne situe la France qu'au 11e rang européen, en nombre de demandes d'asile. Il y a en fait, chaque année, à peu près le même nombre de migrants.

mardi 1 octobre 2019

Lubrizol : quand les capitalistes jouent avec nos vies

   
Depuis jeudi, les médias enchainent les éditions spéciales pour rendre hommage à Chirac. Leur fascination pour les hommes de pouvoir a fait passer le reste de l'actualité au second plan, y compris l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen.

    Il est encore trop tôt pour connaître toutes les conséquences de cet accident chimique sur la santé publique et l'environnement. Rappelons-nous qu'il a fallu trois mois pour réaliser que l'incendie de Notre Dame de Paris avait engendré une pollution au plomb dangereuse pour les riverains, les enfants en particulier.

    Mais comme toujours, les autorités minimisent les risques. Pendant l'incendie, le préfet, le maire de Rouen et pas moins de quatre ministres se sont relayés pour rassurer la population.

    Tout en expliquant que les fumées n'étaient pas toxiques, ils ont fait fermer les écoles d'une douzaine de communes pendant trois jours. Ils ont demandé aux agriculteurs de suspendre leurs récoltes et à la population de rester confinée. Il y a eu des problèmes respiratoires et des maux de tête. La Seine a été polluée. La suie a recouvert jardins, maisons, champs et animaux. Alors, on comprend l'angoisse des habitants. Et cet énième accident a de quoi tous nous inquiéter.

    L'usine Lubrizol, bien que située à 3 km du centre-ville et entourée d'habitations, était répertoriée Seveso « seuil haut ». Elle était donc censée faire l'objet d'une surveillance renforcée et elle s'est avérée être une véritable poudrière.

lundi 23 septembre 2019

Au Conseil municipal de Grand Charmont du 17 septembre 2019, ma déclaration sur les difficultés financières de la commune :

Je voudrais intervenir à propos des difficultés financières que rencontre la commune de Grand Charmont. 

Des difficultés qui vous ont amené à décider d’une augmentation des impôts de 30%. Vous aviez à ce moment (2018) mis en cause la baisse des dotations d’état et votre volonté de maintenir les prestations de la commune. Il vous manquait alors 600 000€ pour boucler votre budget.

J’avais été le seul dans ce conseil à voter contre cette augmentation des impôts. Je m’expliquais ainsi « Il faut que ce cercle infernal s’arrête, ce n’est pas en appauvrissant la population que vous parviendrez à maintenir les services que fournit la commune à ses habitants. Il faut au contraire s’en prendre aux puissants, aux banques, dont Macron est le représentant, et à la classe bourgeoise pour laquelle il n’a pas d’assez beaux cadeaux ».

La presse locale  informe régulièrement des aides diverses que perçoivent les industriels locaux. Ces aides votées par les élus des communes, par les élus de Pays de Montbéliard Agglomération, mais aussi par la Région, ou financés par la banque territoriale et l’Etat.

PMA ce sont 72 communes, 112 élus représentent leur commune.
Grand Charmont a trois représentants à PMA. 
Comment se positionnent-ils sur ces aides, qui sont votées ?

Il n’est pas besoin de remonter bien loin dans le temps pour en trouver quelques exemples, en moins de trois mois, juin, juillet, septembre.
Le 14 septembre 2019 une manne de 16 millions d’euros est attribuée au Nord Franche Comté sur un total de 1.36 milliards dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA) initié par L’état.
Tout cela a été mis en musique par les secteurs publics, privés et universitaires :
- Université de technologie Belfort Montbéliard
- Université de Franche Comté
–    PSA, Faurecia, Alstom, Général Electric, Delfingen, Wu Do, Edf, Rougeot Energie.
   
Ça, c’était la semaine dernière.

En juillet c’est PMA qui a voté 7 millions d’€ pour la modernisation de l’usine Peugeot Sochaux.

Plus avant, le 27 juin, c’est à l’occasion de l’inauguration en grande pompe de la nouvelle presse d’emboutissage de l’usine PSA qui coute 33 millions d’€ que l’on apprend et je cite : 
« l’ensemble des aides/acquisitions pourraient représenter un montant de l’ordre de 25 millions d’€ dont une aide à l’innovation de la région de 7.1millions d’€ et les acquisitions foncières dont une surface de 50 hectares ».

Là, il s’agit de la 2ème tranche d’acquisition de friches industrielles appartenant à Peugeot, achetées il y a plus d’un siècle, amorties 100 fois par l’exploitation de générations de travailleurs et revendues aujourd’hui au prix du marché c’est-à-dire très cher pour y installer des sous-traitants pour les besoins de PSA.

25 millions de financement public sous forme d’aide à PSA c’est le coût de la presse hors bâtiment et génie civil. C’est ce qui s’appelle un cadeau.
Tout cela est mis en musique par la SEM-PMIE (Société d’Economie Mixte Pays de Montbéliard Immobilier d’Entreprise) qui est le bras immobilier de PMA chargé d’acheter pour ensuite louer.

Je n'oublie pas la nouvelle clinique à qui la ville de Montbéliard a fait cadeau des terrains, et dont SEM-PMIE paye les bâtiments pour les louer à Noalys un groupe privé Lyonnais exploitant de cliniques. Cadeau à 550 000 € presque autant que l’augmentation des impôts à Grand-Charmont.

Et j'ajoute les subventions et aides diverses aux industries de luxe comme Hermès riches à milliards,  ou encore à Faurecia pour son centre de recherche de Bavans.

L’argent manque dans les budgets des communes et particulièrement les plus pauvres comme Grand Charmont.
Mais on se rappelle aussi quand il a fallu dépenser 100 millions d’euros pour l’équipement des communes en lignes de bus Evolity ; il y a eu des mois de controverse, des dizaines d’articles, avec les pour les contres, la gauche, la droite, les écolos etc….

Alors que pour des dizaines de millions versés directement dans les poches du grand patronat, c’est passé comme une lettre à la poste, 3 abstentions un vote contre.
Et ça va recommencer avec l’installation probable d’une usine de fabrication de batteries pour équiper les véhicules électriques sur des terrains que vendra Peugeot.

Le 11 juillet, ce sont les pompiers qui alertaient la population du Pays de Montbéliard du besoin de recrutement pour faire face à l’augmentation de leurs missions.
Il en est de même pour les services publics qui ferment, pour les hôpitaux, pour les urgences, pour les Ehpad qui manquent cruellement de moyens.

Rien ne peut justifier que des dizaines de millions d’argent public soient versées à de grands groupes capitalistes qui n’en ont nullement besoin.
Ils prennent l’argent, mais ne prennent aucun engagement ; ils construisent « l’usine du futur » aux conditions du passé et font travailler la jeune génération d’ouvriers de contrats en contrats en totale précarité, comme il y a un siècle.

La famille Peugeot est riche à milliards. Dans l'étude faite par le magazine Bilan sur les 300 plus riches grandes familles ou personnalités résidant en Suisse, la fortune de la Famille Peugeot est estimée entre 5 et 6 milliards. Elle se place en 4ème position des fortunes françaises résidant en Suisse. Elle aurait progressé de 200 millions en un an.
200 millions c’est très exactement ce que PSA annonce investir à Sochaux pour l’usine du futur 2022. Autant dire que ces exilés fiscaux ne sont pas sur la paille.

Par contre les communes les plus ouvrières, comme Grand-Charmont vont devoir :
- Gérer des friches industrielles de sous-traitants attirés par les offres.
- Gérer les problèmes que génère la pauvreté grandissantes des classes populaires.
- Gérer la difficulté de vivre dans les quartiers populaires où le chômage continue d'être massif, notamment parmi les jeunes et les femmes.
- Gérer des budgets de fonctionnement constamment rabotés

Je ne peux pas être d’accord avec cette politique d’aide au patronat,  à fonds perdus pour les emplois, et les service rendus à la population. Et je tenais à le dire.

Christian Driano, conseiller municipal de Lutte Ouvrière,  le 17 09 2019

Article paru dans l'Est Républicain du 22 septembre


mardi 17 septembre 2019

Comme les travailleurs de la RATP, le 24 septembre, faisons-nous respecter

   
« Quand il y a une grève en France, personne ne s'en aperçoit », s'était moqué, en 2008, un Sarkozy triomphant. Eh bien, son clone Macron ne peut pas en dire autant ! Avec 70 à 100 % de grévistes sur certaines lignes de métro et de bus, les travailleurs de la RATP ont fait, vendredi dernier, une démonstration de force.

    Roulants, agents de station, sédentaires des bureaux et de l'ingénierie, travailleurs des ateliers, ils ont réussi à se rassembler, malgré les différences de métier, de statut et de droits. Cette unité a fait leur force car, quand tout un secteur comme la RATP ou la SNCF arrête de travailler, toute la société en est ralentie.

    Et il ne s'agit encore que d'une seule entreprise et d'une seule journée ! Si l'ensemble des travailleurs de l'industrie et des services, du privé et du public, se battaient ensemble avec détermination, leur force serait irrésistible. C'est précisément ce que craint le gouvernement.

    Hantés par le spectre des gilets jaunes, Macron et Philippe marchent sur des oeufs. Et face au succès de la grève de la RATP, ils redoublent de prudence, repoussant l'annonce du projet sur les retraites à l'été prochain. Ils savent que si la colère sociale s'empare des travailleurs et débouche sur de puissantes grèves, ils seront forcés de remballer leur nouvelle attaque.

mardi 27 août 2019

G7 à Biarritz : la réunion des brigands qui dirigent le monde


   Des dizaines de millions d'euros, plus de 10 000 policiers et gendarmes, la ville de Biarritz et sa région mises en état de siège... Il a fallu en mobiliser des hommes et beaucoup d'argent pour que puisse se tenir le G7, ce sommet des sept États les plus puissants de la planète... et surtout sommet de mensonges et d'hypocrisie !

    Pour ces dirigeants, ce genre de grande réunion internationale est l'occasion de se mettre en scène devant leur opinion publique. Et dans ce domaine, Macron a mis le paquet ! Omniprésent dans les médias, il a tenté d'apparaître comme celui qui pourrait sauver l'Amazonie ravagée par les incendies et les océans menacés par la pollution.

    Les yeux fixés sur l'horizon des prochaines élections, ce président des riches essaye de « verdir » son image, mais pendant qu'il fait des discours sur l'écologie, son gouvernement défend les intérêts du pétrolier Total, responsable de pollutions aux quatre coins de la planète ; et l'actualité récente concernant le glyphosate ou les boues rouges de Gardanne a montré que, pas plus en France qu'au Brésil, les industriels de la chimie ou de l'agroalimentaire ne se voient imposer des mesures susceptibles de diminuer leurs profits !

mardi 20 août 2019

Fausse baisse du chômage, augmentation de la précarité... et de l'enrichissement des capitalistes !

   
Après la publication la semaine dernière des chiffres du chômage faisant état d'une baisse de 0,2 % par rapport au début de l'année, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, s'est répandue dans tous les médias : « On est au taux de chômage le plus bas depuis 10 ans. Nos réformes portent leurs fruits. »

    Que cette ministre, ex-DRH de Danone, affiche une telle satisfaction pour un résultat pour le moins dérisoire, cela souligne à quel point elle appartient au monde du grand patronat et des riches.

    Le nombre de chômeurs officiellement recensés diminue peut-être mais le chômage pèse plus que jamais sur la vie des travailleurs. Au mois de juillet, il ne s'est pas passé une semaine sans que soit annoncé un nouveau plan de suppressions d'emplois, chez Tati, Carrefour, General Electric Belfort... Dans ces entreprises et dans bien d'autres qui n'ont pas fait les grands titres des médias, des milliers de travailleurs sont menacés de licenciement dans les semaines qui viennent. Plusieurs millions de femmes et d'hommes sont toujours privés d'un véritable emploi, contraints de vivre dans l'insécurité permanente en enchaînant les missions d'intérim, les CDD, les petits boulots de toute sorte sans pour autant gagner de quoi vivre correctement.

    Le gouvernement parle de la lutte contre le chômage, mais il n'a aucunement l'intention de faire quoi que ce soit pour mettre un coup d'arrêt aux suppressions d'emplois. Au contraire, dans la continuité de leurs prédécesseurs, Macron et ses ministres se sont attachés à permettre au patronat de licencier plus facilement et à moindre frais.

mardi 13 août 2019

Entre conflit commercial et menaces de guerre, un système en crise

   
Les fortes chaleurs de l'été sont accompagnées d'orages violents qui, localement, peuvent faire des ravages. Mais la tempête la plus dévastatrice se forme au coeur même de l'économie. Elle suit la logique folle des marchés, des profits et des rivalités commerciales. Et comme on l'a vu tant de fois dans l'histoire, elle conduit droit à la crise et parfois à la guerre généralisée.

    Depuis la mi-juillet, la guerre menace dans le détroit d'Ormuz. Ce bras de mer, où circulent des milliers de pétroliers venus du monde entier, est le nouveau terrain d'affrontement entre les États-Unis et l'Iran depuis que Trump a interdit à Téhéran de vendre son pétrole.

    La semaine dernière, Trump a relancé les hostilités avec la Chine en décidant d'étendre les droits de douane à toutes les importations chinoises. Celle-ci a riposté en jouant sur la dévaluation de sa monnaie, le yuan.

    Les conséquences sur les bourses ont été immédiates. En une semaine celle de Paris chutait de 5 %. Le 5 août, Wall Street a enregistré son pire chiffre de l'année. « Les perdants étaient partout. La technologie. Le commerce. Le pétrole... », note la presse américaine. Selon les spécialistes de la Silicon Valley, « Microsoft, Amazon, Apple, Facebook et Alphabet ont perdu au total 162 milliards de dollars de valeur boursière ». C'est dire la fragilité de tout leur système.

mardi 6 août 2019

Violences policières : une politique de classe

   
Après le décès de Steve Maia Caniço, des rassemblements et des manifestations se sont tenus samedi dernier pour dénoncer les violences policières. La colère et les interrogations qui s'y sont exprimées vis-à-vis de la police et du gouvernement sont plus que légitimes.

    Les conditions du décès de ce jeune de 24 ans, qui s'est noyé dans la Loire le 22 juin, sont accablantes pour les forces de police. Les policiers antiémeutes sont allés au contact, matraques au poing et chiens en laisse, contre des jeunes dont le seul crime était d'avoir prolongé la fête de la musique une demi-heure de trop.

    Ils ont tiré 33 grenades lacrymogènes, lancé 12 balles de défense et 10 grenades de désencerclement. Cherchant à fuir les gaz dans l'obscurité, 14 personnes sont tombées dans la Loire. Et que dit l'enquête de l'IGPN, la police des polices ? Qu'il n'y a pas de lien entre l'intervention des forces de police et la noyade de Steve !

    Et c'est droits dans leurs bottes que Castaner et Philippe ont repris à leur compte ce mensonge grossier. L'action policière aurait été « légitime » et « proportionnée ». Autrement dit, « circulez, il n'y a rien à voir ! ».
    Face à l'indignation suscitée par ces conclusions, Castaner a concéd
é du bout des lèvres qu'il y avait un « questionnement sur l'utilisation des lacrymogènes ». De son côté, l'IGPN a reconnu que tous les témoignages n'avaient peut-être pas été pris en compte... Mais ils ont fait et feront tout ce qui est en leur pouvoir pour enterrer l'affaire.

mardi 16 juillet 2019

Contre les attaques du gouvernement et des capitalistes, préparons la riposte !

   
On a vu des drones, des robots multitâches, des exosquelettes et même une plateforme volante digne de la science-fiction, ce dimanche sur les Champs-Elysées. De formidables progrès technologiques transformés en engins de mort et un bon coup de pub pour les marchands de canon : voilà un aspect du traditionnel défilé du 14 juillet. Un hommage à l'armée d'autant plus déplacé que lors de la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, l'armée royale n'était évidemment pas du côté des insurgés, mais ouvrait au contraire le feu sur eux !

    Macron paradant en chef des armées n'a pu éviter quelques sifflets de manifestants gilets jaunes, ce qui a indigné Castaner et toute la caste politicienne « en ce jour où la nation est réunie ». Quelle blague ! Dans la tribune des officiels, derrière Macron, se trouvait François de Rugy, le ministre de la transition écologique mis à mal par des révélations sur son train de vie aux frais de l'État. De Rugy a justifié ses dîners à base de homards et de grands crus par la nécessité de « rester connecté » à la société. Pour ces politiciens, la « société » se résume au petit monde qui gravite autour de la bourgeoisie qu'ils servent et dont ils imitent les manières et le train de vie. Oui, dans cette prétendue « nation unie », il y a une frontière sociale entre les capitalistes que ces politiciens représentent et le monde du travail, qui vit une toute autre réalité.

mardi 9 juillet 2019

Grèce : Tsipras chute, discrédité par sa soumission au capital

   
En Grèce, la droite vient de remporter les élections législatives, obligeant l'ex-Premier ministre Alexis Tsipras, le leader de Syriza, à quitter la scène. Voilà la conséquence de quatre années de gouvernement de ce parti qui avait suscité tant d'espoir parmi les couches populaires de ce pays et au-delà, à son arrivée.

    À l'époque Alexis Tsipras passait pour un homme de gauche, capable de résister aux grandes banques qui veulent obliger la population grecque à payer une dette colossale dont elle n'était pas responsable.

    La Grèce était étranglée par les financiers exactement comme peuvent l'être des municipalités, des hôpitaux ou même des particuliers entraînés dans la spirale du surendettement. Et la spéculation financière sur sa dette plaçait la Grèce au bord du gouffre.

    L'économie du pays commença à s'effondrer. L'État grec fut mis sous la tutelle de ses créanciers à travers une troïka composée de représentants de l'Union européenne, de la Banque centrale européenne et du FMI qui venaient contrôler son budget. Et, sous leurs directives, les gouvernements prenaient des mesures d'austérité féroces à l'encontre d'une population déjà très pauvre.

lundi 8 juillet 2019

Pays de Montbéliard : Au service du patronat



Football club de Sochaux : Le cirque sur le dos de l'exploitation des travailleurs



samedi 6 juillet 2019

PSA Sochaux : La valse des millions



mardi 2 juillet 2019

Les migrants sont nos frères de classe

   
À en croire Matteo Salvini, le Ministre de l'Intérieur italien et chef du parti d'extrême droite la Ligue, la marine de son pays a été attaquée par le bateau d'une organisation humanitaire piloté par une capitaine allemande de 31 ans.

    Après avoir fait des va-et-vient aux abords de l'espace maritime italien, en attente d'une autorisation officielle, la capitaine du bateau humanitaire Sea-Watcha décidé de forcer le destin et le blocus des eaux territoriales italiennes. Elle est entrée dans le port de Lampedusa samedi 29 juin en pleine nuit pour débarquer enfin les quarante migrants qui avaient été secourus en mer deux semaines plus tôt alors qu'ils risquaient la mort sur leur canot pneumatique à la dérive.

    Voilà « l'acte de guerre », comme l'a appelé Matteo Salvini, pour lequel cette jeune capitaine risque dix ans de prison.

    Pour les politiciens d'extrême droite comme Matteo Salvini, il faut laisser mourir les migrants en mer ou les ramener à la case départ. Et cela revient presque au même, car poussés par la guerre ou la misère, ou les deux, ils retenteront inlassablement la traversée jusqu'à réussir ou mourir.

    Méditerranée est devenue un cimetière. Depuis 2014, plus de 15 000 personnes venant du continent africain y sont mortes en essayant de rejoindre l'Europe. Et c'est la politique anti-migrants de tous les gouvernements européens qui en porte la responsabilité. Les gouvernements dirigés par des démagogues d'extrême droite à la Salvini, mais aussi ceux qui le sont par les prétendus progressistes à la Macron. Tous se sont mis d'accord pour rendre les frontières de l'Europe de plus en plus meurtrières et créer cette mini armée qu'est Frontex, qui empêche les migrants de rejoindre les côtes européennes.

mardi 18 juin 2019

General Electric (Belfort-Bourogne) : C’est 1000 fois non aux licenciements !



La grève dans les urgences hospitalières nous concerne tous


   La grève dans les services d'urgence prend de l'ampleur. Partie il y a trois mois d'un hôpital à Paris, elle touche maintenant une centaine d'établissements dans toute la France.

    La situation y est désastreuse parce que le manque de personnel et de moyens est criant et parce que, comme dans tout le reste de la société, c'est la course à la rentabilité qui dicte sa loi.

    Travailler en permanence en sous-effectif, tous les travailleurs connaissent ça : sur les chaines de montage, dans les ateliers de production, dans les bureaux, dans la grande distribution... C'est aberrant car il y a des millions de chômeurs. Mais dans les hôpitaux, c'est criminel. C'est le symbole du pourrissement de la société que d'avoir introduit la concurrence, en clair la recherche du profit, dans le domaine de la prise en charge des malades et des personnes âgées.

    Depuis plusieurs dizaines d'années, les gouvernements ont démoli le service public de la Santé en y imposant des critères financiers. Ils ont ouvert les hôpitaux aux intérêts privés. Ceux-ci se sont jetés sur ce qui pouvait leur rapporter, et le reste, l'État l'a laissé dépérir. Alors, les hôpitaux publics se sont endettés et leur dette, qui a atteint 30 milliards d'euros, est désormais une des causes de la pression à la rentabilité.

mardi 11 juin 2019

Pour empêcher la classe capitaliste d'étouffer la société, il faut l'exproprier !

   
La mobilisation des travailleurs des urgences hospitalières dure et se renforce. Désormais, plus de 80 services sont concernés à travers toute la France. Et pour cause, la situation y est catastrophique.

    Avec les fermetures de lits et les suppressions de postes qui se sont enchaînées depuis des dizaines d'années, les services d'urgence ont été noyés sous l'afflux des patients dont le nombre est passé de 10 millions en 1996 à 21 millions en 2016.

    Les grévistes réclament des moyens. Et ils savent qu'ils peuvent compter sur le soutien des couches populaires dans leur combat car ces services de santé sont vitaux au sens propre du terme. Ils réclament aussi des augmentations de salaire car, comme tous les travailleurs, leurs salaires ne leur permettent pas de vivre dignement. Mardi 11 juin, tous les travailleurs de Santé sont appelés à se mobiliser par plusieurs syndicats et un collectif des services d'urgence.

    L'état de ces services est le symbole de la complète décomposition des hôpitaux publics et plus globalement de celle de tous les services publics. Car, pour financer les cadeaux au grand patronat, les subventions aux grandes entreprises, les suppressions de cotisations patronales... l'État coupe en permanence dans les budgets nécessaires à la population comme la Santé, l'Éducation, les transports ou encore la Poste.

mercredi 5 juin 2019

Les élections passent, la guerre de classe ne s'arrête jamais

   
Mardi 28 mai, deux jours après les élections européennes, le géant industriel américain General Electric (GE) a annoncé 1044 suppressions d'emplois en France. Le même jour, la société WN, l'ex-site Whirlpool d'Amiens avec ses 200 salariés, était mise en redressement judiciaire.

    Ces deux annonces sont venues s'ajouter à celle de la mise en faillite de British Steel. Cette entreprise possédée par deux vautours de la finance, les frères Meyohas, 258ème fortune française, était présentée par le gouvernement comme la solution de salut pour les 270 travailleurs d'Ascoval. Aujourd'hui, ils ne savent même pas s'ils seront encore payés dans quelques mois.

    Les urnes à peine rangées, le grand patronat lâche ses coups.

    En 2015, quand GE avait racheté le pôle énergie d'Alstom, il s'était engagé à créer 1000 emplois. Non seulement aucun emploi supplémentaire n'a été créé, mais aujourd'hui, GE France en supprime 792 sur le site de Belfort dans le secteur des turbines à gaz et 252 sur plusieurs sites dans les fonctions de support.

    Son PDG, Hugh Bailey, assure que l'usine de Belfort qui regroupe 4300 travailleurs « ne fermera pas ». Mais cette promesse de patron ne vaut pas plus que celle de créer 1000 emplois. Et ce PDG fera ce qui ira dans le sens des intérêts de ses actionnaires.

dimanche 2 juin 2019

Montbéliard : Grève des chauffeurs de bus reconduite

Commencée le lundi 27 mai, la grève des chauffeurs de bus du réseau de transport EVOLITY qui dessert les lignes du pays de Montbéliard est reconduite ce vendredi 31 mai.

Suivie par 65 des 145 chauffeurs titulaires la grève porte sur les conditions de travail, en effet les retards de bus viennent amputer les temps de pause des chauffeurs, d’autres chauffeurs qui habitent jusqu’à 50 kms se voient obligés de travailler avec une coupure et donc ne peuvent pas rentrer chez eux, au final ils partent de chez eux de 6h à 20h.

Le groupe Moventia qui a eu le marché et qui gère le transport sur Pays de Montbéliard Agglomération n’est pas pressé de satisfaire les revendications.

Les chauffeurs ne sont pas décidés à se satisfaire de promesses, ils ont bien raison.

Montbéliard Les cadeaux du public au privé

Le groupe Noalys qui possède plusieurs cliniques dans la région Lyonnaise va s’installer à Montbéliard près de l’Axone.

Le conseil municipal à l’unanimité gauche et droite confondues a voté la cession gratuite de 14 500 m2 pour un prix estimé de 529 000 € HT. Et ce n’est pas tout, un savant montage financier porté par une société baptisée « Immobilier Clinique Pays De Montbéliard » apportera 10 millions €.

Dans cette société on retrouve les fonds publics de l’Agglomération pour 1 million €, le groupe Noalys pour 900 000€ et la Banque des Territoires prêteuse pour 7 900 000€.

Pendant ce temps l’ancienne clinique située à quelques kilomètres sur la commune est vide depuis sa faillite, il y a quelques années. Un gigantesque gâchis couvert par les élus de tous bords.

Le groupe Noalys qui compte investir 2 millions € en matériel espère un chiffre d’affaire annuel de 8 millions €. Voilà une belle affaire qui illustre le parasitisme du privé que nourrit l’argent public.

mardi 28 mai 2019

Après les européennes, il faut que le camp des travailleurs se renforce

   
Le Pen-Bardella et Macron-Loiseau se disent satisfaits des résultats du scrutin européen. Le RN termine la course en tête, et La République en marche estime avoir limité les dégâts. Tout avait été fait pour que les électeurs pensent qu'ils n'avaient le choix qu'entre le représentant des banquiers et la millionnaire d'extrême droite, entre la peste et le choléra. La liste Les Républicains enregistre un score faible. Une grande partie des électeurs de droite votent maintenant pour cet ancien ministre de Hollande qu'est Macron : il mène une politique antiouvrière qui les comble.

    Dans une certaine mesure, le résultat des écologistes témoigne d'une inquiétude légitime sur l'avenir de la planète. Mais sans une remise en cause du fonctionnement de l'économie, la protection de l'environnement ne peut que buter sur les intérêts des grands groupes capitalistes. Des Verts à Hulot, les ministres écologistes ont servi d'alibi à bien des gouvernements, plus soucieux des profits de Total et autres pollueurs que de l'environnement.

    Quant aux salariés, aux chômeurs, aux retraités des classes populaires, ils sont largement restés à l'écart du scrutin. Aux abstentionnistes, nombreux dans les communes ouvrières, il faut ajouter les travailleurs immigrés qui, bien que vivant en France et y payant des impôts, sont privés du droit de vote.

mardi 14 mai 2019

Contre le grand capital, pour faire entendre le camp des travailleurs, votez Lutte ouvrière !

   
À l'approche du vote pour le Parlement européen, le 26 mai, Macron et Le Pen montent un spectacle. D'un côté, les « progressistes pro-Europe » ; de l'autre, les « anti-Bruxelles ». Mais ce qu'on nous présente comme un duel est en fait... un duo : les deux camps travaillent pour le même impresario, le grand patronat !

    Quand les partisans de Macron parlent d'Europe sociale, c'est indécent, vu leur politique. Ne serait-ce que pour réindexer les retraites sur l'inflation, il a fallu des mois de contestation des gilets jaunes ! L'Union européenne (UE) a été construite pour les capitalistes et les financiers. Elle n'a pas garanti de droits sociaux ni harmonisé les salaires. Aujourd'hui, dans les pays à l'Est de l'Europe, le salaire minimum est inférieur à 500 euros ; en Bulgarie, il est de 286 euros - voici l'Europe sociale dont parlent Loiseau, Macron ou encore le PS ! Même sur le plan des droits des femmes, l'UE n'a pas imposé l'accès à l'IVG dans l'ensemble des États-membres. Alors, les travailleurs ont de bonnes raisons de n'attendre aucun progrès social de l'UE !

lundi 13 mai 2019


lundi 6 mai 2019

Elections européennes : votez Lutte ouvrière !

   
Le 1er mai, malgré les incidents et les interventions policières, les manifestations ont été plus fournies que l'an dernier, preuve s'il en était besoin que les annonces de Macron n'ont convaincu personne. On a vu le ministre Castaner dans ses oeuvres. D'abord pour transformer la manifestation parisienne en un camp retranché, où les milliers de policiers ont multiplié les brutalités contre les manifestants. Ensuite, en expliquant que certains d'entre eux auraient attaqué un service de réanimation à la Pitié-Salpêtrière.

    C'était une grossière tentative de manipulation. En réalité, les seuls à attaquer l'hôpital sont... Macron, Philippe et Buzyn. Privés de moyens, les services craquent de partout. La grève des urgences hospitalières, commencée à Paris, s'étend.

    Le gouvernement prépare maintenant une réforme des régimes de retraite. Avec l'augmentation de la durée de cotisation nécessaire pour une pension à taux plein, l'âge légal de départ à 62 ans deviendra une fiction. De plus en plus de salariés devront poursuivre leur activité, et ceux qui ne le pourront pas auront une retraite de misère. Avec la retraite par points, les salariés qui ont eu des carrières hachées, des périodes de chômage et de temps partiel, verront également leur retraite amputée.