mardi 28 janvier 2020

Les travailleurs ont commencé à rendre les coups, il faut continuer !

   
Procédure accélérée à l'Assemblée, projet de loi à trous, ordonnances... le gouvernement veut faire adopter la réforme des retraites au pas de charge. Que le projet ne soit ni fait ni à faire, comme le dit le Conseil d'État, n'y change rien. Le souci du gouvernement est de tourner au plus vite la page de la contestation. Eh bien, c'est peine perdue, parce que les dizaines, les centaines de milliers de travailleurs qui se mobilisent depuis le 5 décembre, ne sont pas près de renoncer !

    Même si les cheminots et les agents de la RATP ont dû, dans leur majorité, reprendre le travail, ils continuent le mouvement avec des journées de grève et de manifestations interprofessionnelles. Dans tout le pays, des ports et docks aux établissements scolaires, des raffineries aux incinérateurs, et jusqu'aux avocats ou à l'Opéra de Paris, des travailleurs sont mobilisés. Tous sont bien décidés à maintenir la pression et à être présents mercredi 29 janvier.

    Comme la journée de vendredi 24 janvier l'a encore montré, la colère et la détermination sont intactes. Et plus les ministres et députés de la majorité nous expliquent la réforme, plus cette colère grandit tant leur hypocrisie, leurs omissions et leurs mensonges sont insupportables.

    « La réforme ne change pas l'âge légal de départ à la retraite », assurent-ils. Mais le gouvernement fait toutes ses simulations avec un âge d'équilibre à 65 ans. Exit l'âge légal à 62 ans, exit l'âge pivot à 64 ans, voilà l'âge d'équilibre à 65 ans pour les générations nées après 1975 !

mardi 21 janvier 2020

Non, le gouvernement n'en a pas fini avec la contestation !

    Aujourd'hui, alors que la plupart des grévistes de la SNCF et de la RATP sont allés jusqu'au bout de leurs possibilités avec 30, 40 ou 50 jours sans salaire, des milliers de femmes et d'hommes continuent la grève. Et la nouvelle journée de grèves et de manifestations de vendredi 24 janvier fera sans doute encore le plein.

    Ceux qui se battent depuis un mois et demi ne sont pas près de se taire. Tant qu'ils en auront les forces, ils s'opposeront et dénonceront la politique antiouvrière de Macron. Et c'est un encouragement pour tous les travailleurs, car les jusqu'au-boutistes ne sont pas du côté des grévistes et des manifestants. Ils sont du côté de ce gouvernement qui va ajouter des retraités pauvres aux retraités pauvres.

    Tout ce week-end, ministres, députés et journalistes à la solde de Macron et de Philippe ont brodé sur le prétendu tournant radical et violent pris par le mouvement, parce que les actions et les comités d'accueil se multiplient pour conspuer Macron et les élus de la majorité. Mais les images de manifestants battus à terre ou matraqués montrent clairement de quel côté se situe la violence.

    Oui, le jusqu'au-boutisme est du côté du gouvernement et de ce grand patronat rapace, capable de tout pour faire les poches des travailleurs. Il est du côté de ces grands actionnaires qui enchaînent les plans de licenciements et imposent des salaires indignes pour ajouter des zéros à leurs millions ou leurs milliards de profits.

    Pendant que nous nous battons pour ne pas perdre 200, 300 ou 400 euros sur nos retraites, Carlos Ghosn réclame, en guise de bons et loyaux services rendus à Renault, une retraite chapeau annuelle de 770 000 euros - ce que bien peu de travailleurs gagnent en une vie. Et, cerise sur le gâteau, il revendique en plus l'attribution de 15 millions en actions !

    Macron a accueilli au château de Versailles les porte-paroles des vrais maîtres de la société : quelque 200 PDG de grands groupes internationaux. Entre le repas et la visite des appartements de la Reine, il a sans doute promis à ces seigneurs des temps modernes de nouvelles réductions d'impôts. Il les a assurés de tout son soutien pour qu'ils disposent de travailleurs exploitables et corvéables à merci.

    C'est cette politique au service de ces prédateurs qui alimente l'exaspération des classes populaires.

lundi 20 janvier 2020

Montbéliard : Le septième ciel à la force des mollets.



jeudi 16 janvier 2020

Pays de Montbéliard :Toujours plus de locataires pauvres



lundi 13 janvier 2020

« Âge pivot-âge pipeau », c'est toute la réforme des retraites qui est à jeter !

   
Samedi, au 38ème jour de grève des cheminots et des agents de la RATP et alors que plusieurs centaines de milliers de personnes manifestaient leur opposition à la réforme, Philippe a annoncé une vraie fausse disparition de l'âge pivot.

    En réalité, cet âge pivot, rebaptisé âge d'équilibre, sera maintenu pour toutes les générations partant en retraite après 2027. Son annonce ne concerne que ceux qui partiront entre 2022 et 2027 et elle est sous condition.

    Les confédérations syndicales et le grand patronat doivent trouver un autre moyen de financement, sans faire payer le patronat... sans quoi l'âge pivot serait réintroduit, même pour ces générations.

    Ce que les médias présentent comme un signe d'ouverture est donc un enfumage de première. Tout au plus montre-t-il la fébrilité du gouvernement face aux grèves et aux manifestations.

mardi 7 janvier 2020

Contre la réforme des retraites, en 2020, le combat continue !

   
« Cela ne peut plus durer », s'impatiente le ministre de l'Économie Bruno Le Maire. Le secrétaire d'État aux Transports Djebbari perd ses nerfs et envoie les CRS contre les piquets de grève. Le gouvernement a du mal à cacher son exaspération face à la mobilisation qui se poursuit. Il avait misé sur l'effritement de la grève à la SNCF et à la RATP et sur le retournement de l'opinion publique. Peine perdue, la grève tient bon et elle reste populaire.

    Les travailleurs ont toutes les raisons de rester mobilisés, car le gouvernement se cramponne à sa réforme. Tous les reculs programmés sont maintenus : la retraite par points, l'âge pivot à 64 ans, la restriction des droits aux pensions de réversion... Le gouvernement dit qu'il pourrait mieux prendre en compte la pénibilité, une rengaine entonnée à chaque réforme des retraites, telle la cuillerée de confiture destinée à faire avaler la pilule amère. Mais c'est ce même gouvernement qui a supprimé en 2017 les postures pénibles ou les vibrations mécaniques comme critères donnant droit à une retraite anticipée. Critères qu'il refuse toujours de prendre en compte. Si la réforme Macron s'applique, les ouvriers du bâtiment et des travaux publics, les égoutiers ou encore les déménageurs, usés à 50 ans, devront, pour avoir une retraite à taux plein, attendre d'en avoir 64 ! « Métro, boulot, caveau, non merci ! », scandent justement les manifestants.

    Comme l'ont parfaitement compris les centaines de milliers de travailleurs qui se sont mobilisés, cette réforme va retarder l'âge de départ à la retraite et diminuer les pensions.