lundi 23 juillet 2018

L'affaire Benalla, aussi pourrie que la politique de Macron


   Lorsqu'il s'est agi de fêter la victoire des Bleus au Mondial et de commenter leurs exploits, Macron était omniprésent. Aujourd'hui, pour rendre des comptes sur les méthodes de barbouze de son Monsieur Sécurité, il est aux abonnés absents et laisse ses fidèles se dépêtrer d'une situation qu'il a lui-même créée.

    Car Macron a bel et bien couvert son protégé alors que celui-ci, déguisé en policier, s'amusait à casser du manifestant le 1er mai. Si Benalla est aujourd'hui licencié et si le gouvernement clame sur tous les tons qu'il n'y a pas d'impunité, c'est que Le Monde a rendu l'affaire publique, deux mois et demi après les faits.

    Les porte-parole de l'Élysée prétendent avoir immédiatement réagi en sanctionnant Benalla de quinze jours de mise à pied. Vous parlez d'une sanction ! Pour une erreur de caisse à Carrefour ou Auchan, c'est parfois la porte. Pour la chemise arrachée du DRH d'Air France, cinq salariés ont été aussitôt arrêtés, licenciés et condamnés à de la prison avec sursis comme de vulgaires voyous.

    Plus les jours passent, plus on en apprend sur la toute-puissance des petites frappes du pouvoir, sur les arrangements entre amis, sur la gangrène du clientélisme et de la dissimulation.

    Malgré sa réputation de chien fou, Benalla faisait partie du clan macronien. Il avait droit à un logement luxueux et une voiture de fonction et émargeait à plus de 7000 euros mensuels. Par la grâce de l'Élysée, Benalla avait aussi été élevé au grade de lieutenant-colonel de la réserve opérationnelle, et il donnait des ordres au gratin de la police et de la gendarmerie.

lundi 16 juillet 2018

Le Mondial et le piège de l'unité nationale

    Il aura été difficile d'échapper au battage médiatique autour de la victoire des Bleus en Russie. Ces joueurs ont certes du talent, et la composition de l'équipe de France, avec ses Mbappé, Pogba et Umtiti, ses enfants d'immigrés camerounais, algériens, guinéens, maliens ou haïtiens, devrait rabattre leur caquet à tous ceux qui nous expliquent que les migrants sont un danger. Plus de la moitié des 23 joueurs français sont d'origine africaine. Et encore, nous ne saurons jamais combien de talents potentiels sont morts en Méditerranée, se heurtant aux murailles érigées par les pays riches comme la France.

    Sans avoir joué une seule minute, de nombreux politiciens aimeraient bien tirer profit de ce succès. Macron s'est placé au centre de la photo, espérant ainsi regagner quelques points de popularité, alors que ce président des riches est de plus en plus rejeté par le monde du travail. Et tant d'autres, qui ne retiennent pas leurs coups quand il s'agit d'attaquer les travailleurs, tentent de faire vibrer la corde patriotique.

    Certes, le football est un jeu et une occasion de faire la fête. Mais les symboles comme le drapeau tricolore et la Marseillaise ne sont pas neutres. Aujourd'hui utilisés pour célébrer une victoire sportive, ils l'ont été jadis pour les guerres coloniales et tant d'autres exactions. Le patriotisme a toujours été un piège utilisé par les pires ennemis des travailleurs et il servira encore, demain, pour tenter de nous unir derrière les capitalistes français, contre les travailleurs d'autres pays.

jeudi 5 juillet 2018

Pays de Montbéliard : Collèges saturés, élèves sacrifiés



mardi 3 juillet 2018

L'Europe forteresse condamne les migrants et tous les travailleurs

  
  Les dirigeants de l'Union européenne ont laborieusement accouché d'un accord sur ce qu'ils appellent la crise migratoire. Il confirme tous les dispositifs qui font la honte de cette Europe des riches. L'accord veut continuer à confiner les migrants dans les pays les plus pauvres du globe et criminalise toujours plus les femmes, les enfants et les hommes fuyant la misère et la guerre.

    Les gouvernements européens auxquels l'extrême-droite participe sortent triomphants de ce sommet. Quant à ceux qui, comme Macron, se prétendent gardiens d'un idéal européen, ils sont méprisables à force d'hypocrisie. Ils ne sont pas avares de grandes phrases sur les dangers du nationalisme et de la xénophobie mais empruntent le discours de l'extrême droite pour justifier le même rejet des migrants.

    Macron refuse ainsi d'ouvrir les ports français aux navires transportant des migrants sauvés par les ONG, qu'il accuse de faire le jeu des passeurs en prenant en charge les rescapés. Mais ce qui fait le jeu des trafiquants de vies humaines, c'est la politique des grandes puissances qui cadenassent leurs frontières et transforment en crime le fait de fuir la misère !