mercredi 2 septembre 2020

Masqués, mais pas muselés !

     Face à la menace d'une seconde vague de l'épidémie, le gouvernement a consacré sa semaine de rentrée aux discours sanitaires. Gestes barrières, port du masque obligatoire, y compris à l'extérieur, conseils aux « Papys, Mamies », Castex et Macron ont multiplié les recommandations comme si nous étions de grands enfants ou des demeurés !

    À côté de ça, ils refusent la gratuité du masque. Et pendant qu'ils en appellent à la responsabilité de chacun, ils cachent leurs propres manquements. Parce que, malgré la crise dramatique que nous avons traversée, avec plus de 30 000 morts, le gouvernement n'a pas fait ce qu'il fallait pour affronter une nouvelle flambée de contaminations.

    Il n'a pas fait ce qu'il fallait dans les hôpitaux. Il n'a pas fait ce qu'il fallait dans les Ehpad. Il n'a pas fait ce qu'il fallait dans l'Éducation.

    Si tant est que la promesse du Ségur de la santé de créer 7 500 emplois dans les hôpitaux soit honorée, il ne s'agit là que de saupoudrages face aux besoins. Et voir le gouvernement mégoter sur les 300 euros d'augmentation demandés par les hospitaliers alors qu'il a débloqué des centaines de milliards pour le grand patronat est aussi révoltant que significatif : la Santé publique et les hôpitaux ne sont pas sa priorité.

    Les Ehpad ne sont pas mieux traités. Le ministre de la Santé a annoncé la création d'une cinquième branche de la Sécurité sociale dédiée au grand âge. Mais, dans les maisons de retraite, où sont les créations d'emplois ?

    Beaucoup d'établissements n'ont pas d'infirmière et de médecin à demeure 24 heures sur 24. Il faut aussi plus de personnel, plus d'animateurs, et il faut augmenter les salaires. Rien n'a été fait. Et nous voilà en train de revivre les mêmes horreurs avec certains Ehpad, condamnés à reconfiner leurs résidents dans leur chambre !

    Dans l'Éducation nationale, c'est la même passivité, la même incurie : il n'y a pas eu d'embauche d'agents de service dans les écoles, les collèges ou les lycées, pour assurer le surcroît de travail lié aux désinfections. Pas d'embauche d'infirmières ni de médecins scolaires. Et pas de recrutement d'enseignants pour dédoubler les classes, ce qui serait salutaire non seulement pour assurer la distanciation physique, mais aussi pour rattraper le retard scolaire.

mardi 1 septembre 2020

Valentigney (Doubs) : Débrayages chez Peugeot Japy

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mardi 25 août 2020

Rentrée : face au gouvernement et à la bourgeoisie, se mettre en ordre de marche !

 

    Les vacances se terminent. Certains ont eu un avant-goût de ce que pourraient être les jours heureux en s'offrant quelques jours de liberté, loin du travail, des chefs et du patron. Bien d'autres, faute d'argent, n'ont pas eu la possibilité de partir et de se changer les idées. Mais la parenthèse se referme pour tous, car prolétaire on est, prolétaire on reste, et maintenant, il faut reprendre le chemin du travail. Et on le fait avec beaucoup d'inquiétude.

    Ce sont les craintes face à cette épidémie qui n'en finit pas. Craintes pour les enfants qui vont reprendre le chemin de l'école où les gestes barrières seront difficilement respectés. Craintes d'être contaminés dans les transports et les entreprises d'où partent de nombreux clusters, même si le gouvernement préfère ne pas trop en parler. Craintes encore, pour les plus anciens, particulièrement vulnérables face au virus.

    Mais au-delà de la crise sanitaire, il y a aussi la crise économique. Il y a ces menaces de fond qui pèsent sur le secteur de l'automobile, de l'aéronautique, de l'habillement, des spectacles et de l'hôtellerie. Il y a ces entreprises qui tournent au ralenti et ces commerces qui n'ont pas redémarré.

    Alors oui, il y a de l'inquiétude. Mais l'inquiétude de la bourgeoisie, des grands actionnaires ou des spéculateurs n'a rien à voir avec celle du monde du travail. Lorsque les premiers s'inquiètent pour leurs placements, leurs dividendes et l'évolution de leurs fortunes, les salariés, eux, s'inquiètent pour leur emploi et leur salaire.

    Pour la bourgeoisie, la crise n'est d'ailleurs pas qu'un motif d'angoisse, elle est aussi source d'opportunités, de rachats de concurrents, de rationalisation et de nouveaux profits. L'avenir ne se présente pas du tout de la même façon selon que l'on s'appelle Peugeot, Mulliez, Drahi ou Arnault et que l'on est assis sur un tas d'or, ou que l'on est salarié à la merci d'un patron et d'un plan de licenciement. Les intérêts des uns sont à l'opposé de ceux des autres. Quand la bourgeoisie profite des licenciements pour accroître l'exploitation et ses profits, les travailleurs perdent ce qui les fait vivre.

    Alors, il faut que les salariés se mettent en ordre de marche pour défendre leurs intérêts. Il faut qu'ils discutent, s'organisent, et qu'ils se dotent de leur propre plan d'action dont l'objectif doit être la préservation de l'emploi, des salaires et des conditions de travail. Si la charge de travail a diminué, il faut répartir le travail entre tous sans baisse de salaire.

    Confronté à cette crise, le grand patronat se battra bec et ongles pour récupérer sur le dos des travailleurs ce que la crise lui fait perdre. Le renvoi des intérimaires, la fin de mission pour nombre de sous-traitants et d'auto-entrepreneurs, la disparition des petits boulots comme la garde d'enfants ou les travaux ménagers, ont déjà été dévastateurs pour le monde du travail.

    Ce n'est là que le début des attaques pour le monde du travail. Les plans de licenciements à Airbus, Air France, Nokia, les annonces de fermetures d'usines à Renault, Smart, et les redressements judiciaires d'enseignes comme André ne sont que la partie émergée de l'iceberg.

    Les salariés qui conservent leur emploi et sont dans un secteur qui échappe à la crise sont aussi concernés. À l'image de Sanofi, qui supprime 1000 emplois en France malgré un avenir qui s'annonce radieux, toutes les grandes firmes vont en profiter pour resserrer les mailles de l'exploitation. Difficultés ou pas, il sera partout question de restructurations et d'accords de performance pour ne pas augmenter les salaires ou les baisser, pour reprendre des jours de congés et augmenter la charge de travail.

    Il serait vain de se demander pour qui sonne le glas. Il sonnera pour tous les travailleurs et pour la société dans son ensemble. Car la menace qui nous guette va au-delà des bas salaires et du chômage de masse. En attisant les rivalités entre grandes puissances, la rapacité capitaliste nous condamne à un monde d'affrontements, de tensions militaires et de guerres.

    C'est la domination de l'ensemble de la bourgeoisie, son système capitaliste, sa course criminelle au profit, qu'il faut attaquer. Si on ne veut pas que le monde du travail soit sacrifié, il faut que la grande bourgeoisie paye. Alors, il faut avoir la volonté de nous battre, nous aussi, bec et ongles.

    Il faut aller chercher l'argent dans les caisses de la grande bourgeoisie, dans les fortunes accumulées par les grands actionnaires depuis des décennies. Plus que jamais, l'alternative est entre leurs profits ou nos emplois, leurs dividendes ou nos salaires, leur richesse ou nos vies.

mercredi 5 août 2020

LCI : Interview de Jean-Pierre Mercier

Guerre des vaccins, crise sanitaire, crise économique : la folie du capitalisme

    Depuis le début de l'épidémie de Covid-19, tous les grands laboratoires pharmaceutiques se sont lancés dans une course effrénée pour trouver un vaccin contre cette maladie. Si l'on en croit les spécialistes qui s'expriment dans les médias, sur la centaine de projets recensés à travers le monde, quatre seraient déjà parvenus à l'étape la plus avancée des essais sur l'homme. « Nous essayons de faire en six à huit mois ce qui normalement prend dix à vingt ans », a expliqué récemment un responsable de Sanofi.

    Il y a de quoi être impressionné par cette mobilisation de la recherche médicale et on devrait pouvoir se réjouir des progrès qu'elle devrait entraîner. Mais dans le capitalisme, rien n'est jamais aussi simple. Car pour les dirigeants des multinationales de la pharmacie, cette recherche d'un vaccin est d'abord et avant tout une course au profit ! Dans la concurrence qui les oppose pour empocher le pactole, il faut être le premier à trouver un vaccin et à pouvoir le produire en grande quantité. Ainsi, avant même d'en connaître l'efficacité et d'en avoir vérifié l'innocuité, certains laboratoires ont déjà commencé à faire produire industriellement leur vaccin. Pour « sécuriser » leurs profits, les multinationales de la pharmacie imposent aux États qui en ont les moyens, c'est-à-dire les plus riches, de précommander des millions de doses.

    Cette concurrence entre les grands groupes pharmaceutiques conduit ainsi les États à se livrer une guerre à coups de milliards, pour chercher à se garantir la livraison du futur vaccin. Il y a trois mois, un responsable de Sanofi avait affirmé que son laboratoire servirait en premier?les États-Unis s'il trouvait un vaccin, car ils avaient payé plus que les autres. C'était une façon de faire pression sur les États européens pour qu'ils ouvrent davantage leur tiroir caisse. Faisant preuve de son hypocrisie habituelle, Macron avait alors fait mine de protester en déclarant qu'il était nécessaire « que ce vaccin soit un bien public mondial, extrait des lois du marché.?» Quelle blague ! Comme il le fait à chaque fois qu'un grand patron hausse le ton, Macron s'est soumis aux exigences de Sanofi, lui promettant des centaines de millions sans exiger aucune contrepartie, alors que ce groupe affiche des résultats record et s'apprête à supprimer 1 700 emplois en Europe, dont 1 000 en France.

samedi 4 juillet 2020

CONSEIL MUNICIPAL 30 JUIN 2020 DEBAT D’ORIENTATION BUDGETAIRE.


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Dans ce débat d’orientation budgétaire, la présentation rappelle le contexte dans lequel se trouve la collectivité municipale. Elle aborde le contexte mondial de façon grave. Plus d’un milliard de personnes son confinées dans le monde. Un arrêt brutal de l’économie, a l’échelle mondiale, un choc complètement inédit avec une contraction du produit intérieur brut, sans précédent.
Selon l’organisation internationale du travail OIT, 1.6 milliard de travailleurs soit près de la moitié de la population active mondiale sera affectée par la crise économique.

C’est un milliard de personnes qui pourraient basculer dans la pauvreté à l’échelle mondiale suite au coronavirus. C’est plus que la population européenne qui était de 446 millions en février 2020.
Cette nouvelle crise sanitaire mondiale couplée avec la crise économique mondiale plus antérieure, met en lumière la fracture béante entre les pays impérialistes riches et les pays pauvres et dans tous, les rapports de classe entre les bourgeoisies nationales et les classes pauvres exploitées et opprimées.

Dans la zone euro l’apparente « union européenne » à volé en éclat, c’est chacun pour soi, les états européens ont arrosé de milliards les possédants qui dirigent l’économie et qui continuent à pousser chaque jour un nombre croissant de travailleurs vers le chômage et la pauvreté.

Je prends deux exemples :

Le groupe Sanofi, dont le plus gros actionnaire est la famille Betancourt l’Oréal, vient d’annoncer sa volonté de supprimer 1700 emplois en Europe dont 1000 emplois en France sur trois ans. Est-ce que Sanofi rencontre des difficultés ?

Absolument pas ! Avec un chiffre d’affaire au premier trimestre d’environ 9 milliards d’euros, en hausse de près de 7%, il se porte très bien.

Pendant l’épidémie de Covid 19 ses résultats ont été dopés par la vente de médicaments anti-douleur, le Doliprane en particulier. Le groupe a même prévu de verser à ses actionnaires un dividende supérieur à celui de l’année précédente, pour un montant total de près de 4 milliards.

Pour les dirigeants de ces grands groupes, la course à la rentabilité ne s’arrête jamais. Alors que la précédente restructuration n’est même pas achevée, Sanofi met en œuvre un plan d’économie de 2 milliards annoncé il y a six mois. Cette réorganisation correspondrait selon un de ses dirigeants à « une nouvelle stratégie », consistant à « abandonner certaines activités pour se recentrer sur quelques créneaux porteurs », autrement dit ceux qui rapportent le plus. Sanofi abandonne la recherche dans le diabète et les maladies cardio-vasculaire et se lance dans celle du vaccin contre le Covid-19 qui peut rapporter très gros.

« C’est la santé pour le fric » comme l’a résumé un syndicaliste de Sanofi. Pour les dirigeants de se laboratoire, seuls comptent la courbe de leurs profits, les cours de leurs actions en bourse et les dividendes qu’ils pourront verser à leurs actionnaires.
Dans la même semaine, la direction du finlandais Nokia, numéro 3 mondial des équipementiers télécoms, a annoncé un plan de suppression de 1233 emplois soit un tiers de l’effectif total du groupe en France. Là non plus ce n’est pas l’épidémie du Covid- 19 qui explique cette saignée. Depuis le rachat d’Alcatel par Nokia en 2015 c’est le quatrième plan de licenciement !

La politique des dirigeants de ces groupes illustre celle de toute la classe capitaliste engagée dans une guerre permanente pour les parts de marché et les profits, une guerre qui se mène toujours avec la peau des travailleurs.

Les licenciements, le chômage, l’appauvrissement des classes populaires ne découle pas d’une fatalité économique, mais des choix qui sont faits pour sauver à tous prix les profits d’une minorité.

Rien ne justifie que des millions de femmes et d’hommes se retrouvent aujourd’hui au chômage, sans pouvoir vivre correctement ! Qu’il soit ouvrier chez Renault, employé chez Sanofi ou ingénieur chez Nokia, celui qui perd son emploi sait qu’il a peu de chances d’en retrouver un dans la situation actuelle.

Défendre son emploi, c’est aujourd’hui une question de vie ou de mort !

Pour revenir au débat d’orientation budgétaire, le rapport indique que la crise économique liée à l’épidémie du coronavirus provoqua la seconde récession mondiale. La société a connu des crises, comme les récessions de 1974, 1993 ,2009, 2013. Mais ces crises sont le mode de fonctionnement du système capitaliste et celle que l’on commence à vivre n’a pas d’issue connue. On vit dans une société dans la quelle il y a des besoins non satisfaits et d’un autre coté il y a des chômeurs par centaine de milliers, sinon par millions. C’est complétement aberrant. Et cela parce que ça ne rapporte pas assez de profits à une toute petite minorité qui elle a la maitrise des capitaux susceptible de créer des emplois. C’est le seul obstacle.

Un exemple : nul besoin d’aller loin, chez Peugeot tous les ouvriers intérimaires ont été jetés les samedis sont travaillés, une douzaine sont prévus.

Un deuxième exemple : les Epadh sont oh combien utiles pour la société, mais elles doivent rapporter du profit à des multinationales puissantes avec la peau des autres.

Pour conclure,

Je dirai que cette crise va contraindre les travailleurs à se défendre. Le rapport soumis au vote indique « Le président Macron, lui-même, a annoncé que la nation était en guerre, il faut donc s’attendre à ce que chacun contribue à l’effort de guerre. Les collectivités territoriales seront mises à contribution ».

Je ne suis pas d’accord avec cette déclaration. Les besoins sont criants dans la santé, l’éducation, les transports, le logement et bien d’autres domaines. Dans ces secteurs les travailleurs devront imposer des embauches massives partout ou c’est nécessaire, pour satisfaire les besoins de la population.

Pour financer ces mesures il faut prendra sur les bénéfices passés et présents ainsi que sur les fortunes des actionnaires.

LCI Le Grand Soir : Passages de Nathalie Arthaud

mardi 30 juin 2020

Mes interventions lors du dernier conseil municipal

  • A propos du contrat de ville :
J’ai lu attentivement votre document de six pages intitulé :
« Protocole d’engagements renforcés et réciproque - Annexe au contrat de ville 2015- 2022 ».

En préambule : La politique de la ville est une politique dérogatoire de rééquilibrage des inégalités sociales dans une approche territorialisée qui vise à réduire les écarts de développement au sein des villes, à restaurer l’égalité républicaine dans les quartiers défavorisés et à améliorer la qualité de vie de leurs habitants.
Ce document cadre permet de formaliser les engagements pris par l’état, les collectivités territoriales et les autres partenaires de la politique de la ville au bénéfice des habitants des quartiers en difficulté.


Pendant six pages c’est une litanie de poncifs sur la cohésion sociale, cadre de vie, renouvellement urbain, développement économique et accès à l’emploi et enfin, Citoyenneté, vivre ensemble.

Sept quartiers sont prioritaires :
Audincourt « Champs Montants »
Bethoncourt « Champvallon »
Grand Charmont « les fougères »
Valentigney « Les Buis »
Sochaux « Evoironnes »
Montbéliard « Petite Hollande »

Cette politique concerne environ 28% de la population totale de la communauté d’agglomération du pays de Montbéliard.

En fait ces quartiers prioritaires sont depuis longtemps des quartiers qui se dégradent, habité par une population ouvrière ou sévit le chômage en fort développement et ou ne nombreux travailleurs cherchent un emploi en vain. C’est dans ces quartiers que vivent essentiellement les centaines d’ouvriers intérimaires que PSA et ses sous-traitants viennent de licencier.

L’important en France et dans les régions est ce qui se passe dans les entreprises sur les lieux de travail avec les suppressions d’emplois et les fermetures d’entreprise. Des centaines de milliers d’emplois sont en train de disparaitre, les conditions d’existence de ces travailleurs sont en train d’être détruites.

La catastrophe sanitaire n’a été qu’un intermède. Au lieu des 60 milliards de dividendes prévus, les actionnaires en ont touché 40. Ceux qui ont été privés de versements sont priés d’attendre un an.

Quand on est multimillionnaire, ce n’est pas le bout du monde.
Oui c’est la crise économique et la bourgeoisie à de quoi se sentir soutenue.
-    15 milliards pour l’aéronautique
-    8 milliards pour l’automobile
-    18 pour le tourisme, l’hôtellerie, la restauration

La où la rentabilité est compromise, elle retire ses capitaux et met l’entreprise en faillite. Là où il y a moins d’activité, elle supprime des emplois, renvoie les CDD, les intérimaires, et se débarrasse des prestataires comme à PSA Sochaux ou Mulhouse.

Même gavée de milliards par le gouvernement, la classe capitaliste sera sans pitié pour les travailleurs. Elle appauvrira toute la population laborieuse, car il ne s’agit pas seulement des salariés, mais aussi des petits commerçants, des artisans, des paysans dont les revenus dépendent des travailleurs.

Tous ces gens n’ont ni capitaux, ni cours boursiers à préserver. Ils n’ont que leur emploi et leur salaire.

Une municipalité comme Grand Charmont, mais aussi toutes celles du Pays De Montbéliard vont subir cette situation.
La délibération que vous me proposez est du passé, la réalité d’aujourd’hui et celle de demain sera plus dure pour les travailleurs.

La cohésion sociale que vous prônez sera détruite et la lutte sociale menée par les travailleurs sera nécessaire pour des emplois, des augmentations de salaire et un contrôle ouvrier sur les agissements du grand patronat.

  • Mise au point :
Je voudrais revenir sur un sujet abordé au dernier conseil municipal de Grand Charmont du 9 juin 2020, par Mr Boudgekada sur le plan de circulation Chemin de la Prairie lieu de mon domicile. Malheureusement rien de passionnant. J’ai été surpris et amusé par la façon dont Mr Boudgekada se passionne et aborde les problèmes de voirie quitte a lui-même prendre des sens interdits et se retrouver dans une impasse.

Pour rappel il s’agit de travaux de voirie dans la rue ou je suis domicilié. L’enrobé a été refait comme celui de la rue du stade ainsi que des traçages, etc…. Rien de plus banal. Pendant la durée des travaux les habitant du quartier ont été empêché de passer par le chemin de la prairie excepté les habitants domiciliés aux N°1, 2 et 3.

Une fois les travaux terminés, la voie a été réouverte avec des travaux futurs qui devraient améliorer la sécurité. L’accès a cette voie a été présenté et discutée le vendredi 5 juin dans une réunion avec des riverains et organisée par le maire et son adjoint. Etaient présentes six personnes habitants Chemin de la Prairie et une allée des Chézeaux. Des souhaits ont été évoqués par les riverains présents, nous verrons s’ils seront réalisés.

Cela m’a valu pendant le dernier conseil, et à lire dans le compte rendu une intervention de Mr Boudjekada, assez délirante ;

« Les seuls avantagés de cette mesure discutée en catimini sont Mr Driano et ses voisins peu nombreux. Les électeurs constateront durant ce mandat que les défenseurs des ouvriers et des petites gens ne sont pas ceux qui prétendent l’être. Nous constatons des accointances douteuses entre vous-même (le maire) et Mr Driano n’en déplaise, ainsi que la grande difficulté de notre Christian local à se positionner sur des décisions douteuses allant jusqu’à vous trouver des circonstances atténuantes concernant l’augmentation de la fiscalité locale. Madame Natalie Arthaud appréciera certainement ces méthodes comparables aux excès de zèle d’une classe bourgeoise que vous êtes sensé combattre cher Christian. Y a-t-il eu un accord tacite entre vous deux durant la campagne, je vous le demande Mr le maire ? »

La méconnaissance flagrante du sujet abordé est stupéfiante et la série d’allusions et de jugements est malsaine. « Petites discutions, catimini, accointance douteuses, mélange de la circulation voiture et fiscalité locale, accord tacite avec le maire ». Bref tout cela sent mauvais, Mr Boudgekada le procédé fait de jugement, d’allusions dénote de votre part un esprit manœuvrier et malsain.
Vous avez à votre compteurs trois réunions de conseil municipal, je sais que la valeur n’attend pas le nombre des années, mais quand même, moi j’ai fait deux mandats de six ans à Montbéliard élu lutte ouvrière face au RPR à l’époque Louis Souvet ancien chef du personnel chez Peugeot ou j’étais moi-même délégué du personnel et depuis un mandat à Grand Charmont et un deuxième qui vient de s’engager.

Faites le compte, je ne suis pas un perdreau de l’année.

Au fond vous me paressez être un petit aventurier qui fait de la politique politicienne un métier.

Je souhaite me tromper !


mercredi 24 juin 2020

Conseil Municipal du 25 mai 2020 : Mon intervention sur l'élection du maire en tant qu'élu Lutte Ouvrière

Mesdames, Messieurs  les conseillers élus,

Tout comme pour le précèdent mandat, il y a six ans, je présente ma candidature au poste de Maire, en effet je préfère voter pour ma candidature même si je n’ai que ma voix, plutôt que contre la vôtre.

La liste que j’ai conduite et qui a obtenu plus de 12% était une liste d’opposition mais pas centrée sur un programme municipal local. Elle s’intitulait « Faire entendre le camp des travailleurs ».

Dans cette campagne, mon parti, Lutte Ouvrière, avait déposé 250 listes dans de petites communes, comme dans les plus grandes.

Je veux rappeler qu’à la fin de l’année 2019 et début 2020, des grèves importantes à la SNCF, à la RATP, dans l’éducation nationale, se déroulaient contre les projets de privatisation. Elles prolongeaient le mouvement des gilets jaunes, celles des travailleurs des hôpitaux et des Ehpad.

Avec mes colistiers nous avons fait une campagne qui a porté contre la réforme des retraites initiée par Macron et le grand patronat. Nous avons dénoncé les sacrifices imposés à la population. En moins de trois ans la casse du code du travail, des retraites, baisse de l’indemnité des chômeurs d’un côté et le doublement du CICE (Crédit d’Impôt Compétitivité et Emploi), baisse d’impôts sur les bénéfices et  suppression de l’impôt sur la fortune de l’autre.

Nous avons dénoncé la politique de l’état qui asphyxie les communes. Rappelez-vous la suppression de la taxe d’habitation qui devait être compensée à l’euro près. Les maires qui ont refusé de le croire avaient bien raison. Les gouvernements des dernières années n’ont cessé de réduire la dotation versée par l’état aux communes et aux autres collectivités locales.
Dans les communes populaires, les maires ont de plus en plus de mal à boucler leur budget.

Vous même, pour maintenir les moyens et les engagements de la commune avez été obligés d’augmenter les impôts fonciers de quelques 28%. Et ce sont les habitants aux revenus les plus modestes qui ont été les premiers à pâtir de cette politique. Ils payent ainsi les cadeaux du gouvernement au patronat et aux classes les plus riches.

Nous disions aussi que les communes ont une marge de manœuvre de plus en plus limitée. Depuis quarante ans l’état transfère de plus en plus de dépenses et les communes sont obligées de financer les écoles, les routes, la gestion des déchets et une partie des aides sociales. À elles seules les dépenses liées à l’éducation représentent environ 15% du budget des communes. Une fois ces dépenses obligatoires réalisées, il ne reste plus beaucoup d’argent pour développer les infrastructures et les services utiles à la population.

Les municipalités sont un des principaux investissements publics. Elles financent la construction des écoles, des équipements publics tel que bibliothèque, piscine, travaux de voirie. Tout cela profite aux grosses entreprises du bâtiment et des travaux publics. Les communes et intercommunalités ont aussi la responsabilité du traitement des eaux et des ordures ménagères. Ce pactole a permis à une poignée de groupes capitalistes comme Véolia ou Suez Environnement de devenir des multinationales riches à milliards grâce aux profits colossaux accumulés au fil des ans aux dépens de villes, donc de leurs habitants.

Aujourd’hui s’y ajoutent les intérêts que les villes doivent aux banques car la plupart d’entre elles ont dû s’endetter.

Je veux aussi ici renouveler mon accord avec le droit de vote pour les étrangers toujours repoussé depuis 40 ans. Les étrangers travaillent et payent des impôts. Ce droit n’est accordé qu’aux ressortissants de l’Union Européenne. Mais de nombreux travailleurs immigrés, maghrébins, turcs, africains, asiatiques pour la plupart d’anciennes colonies françaises ou des pays pauvres dominés par l’impérialisme, n’y ont toujours pas droit. Ils ont pourtant contribué à bâtir l’économie du pays en construisant les routes et en faisant tourner les usines. Exiger ce droit est toujours d’actualité.

Maintenant avec cette crise, où déjà des milliards sont prévus pour le grand patronat et les discours et les médailles pour les travailleurs, les municipalités vont avoir à faire face aux difficultés que va rencontrer la population.
Car ce qui s’annonce c’est une épidémie de licenciements. Des milliers d’intérimaires, de CDD, de salariés de petites entreprises, vont connaître les plans de licenciement.

Déjà Renault annonce des fermetures d’usine, localement Peugeot et ses sous-traitants n’échapperont pas aux règles du marché capitaliste.

Une chose est certaine, les travailleurs vont devoir se battre pour imposer la répartition du travail entre tous sans diminution de salaires car nous n’avons pas à payer la crise de ce système capitaliste qui emmène la société dans le mur.
Je m’appliquerai à être dans ce conseil le porte-parole de leurs intérêts.

Hors d'une lutte massive et résolue, point de salut pour les travailleurs !

    Second tour des municipales ; mise en scène gouvernementale autour de la transition écologique ; remaniement ministériel en vue ; attente d'une énième prise de parole de Macron... le ronron politicien reprend.

    Mais l'important est ce qui se passe sur les lieux de travail, car avec les suppressions d'emplois et les fermetures d'entreprises, la bourgeoisie est en train de détruire les conditions d'existence de centaines de milliers de travailleurs.

    La catastrophe sanitaire n'a été qu'un intermède pour la bourgeoisie. Au lieu des 60 milliards de dividendes prévus, les actionnaires en ont touché 40 ! Ceux qui ont été privés de versement sont priés d'attendre un an. Quand on est multimillionnaire, ce n'est certainement pas le bout du monde !

    Alors oui, il y a la crise économique. Mais les profits et les grandes fortunes n'ont pas disparu. Et la bourgeoisie a de quoi se sentir soutenue : avec 15 milliards pour l'aéronautique, 8 milliards pour l'automobile et 18 pour le tourisme, l'hôtellerie et la restauration, l'État a déployé les grands moyens. Eh bien, cela n'empêche rien : la bourgeoisie impose de nouveaux sacrifices aux travailleurs et planifie des milliers de licenciements !

    Dans les secteurs où la rentabilité est compromise, elle retire purement et simplement ses capitaux et met l'entreprise en faillite. Là où il y a moins d'activité, elle supprime des emplois. Là où l'avenir est incertain, elle renvoie les CDD et les intérimaires et se débarrasse des prestataires. Les travailleurs ne sont pas mieux considérés que les machines que l'on branche, débranche et déplace au gré des perspectives de profits. Qu'ils aient besoin d'un emploi pour vivre n'entre même pas en ligne de compte !

    Même gavée de milliards par le gouvernement, même à la tête de fortunes immenses, la classe capitaliste sera sans pitié pour les travailleurs. Pour accumuler plus de profits dans cette période de crise, elle exploitera davantage les uns et licenciera les autres. Pour assurer sa prospérité, elle appauvrira toute la population laborieuse. Car il ne s'agit pas seulement des salariés, mais aussi des petits commerçants, artisans, paysans dont les revenus dépendent du pouvoir d'achat ouvrier. C'est une déclaration de guerre à ceux qui ne peuvent vivre qu'en travaillant.

mardi 9 juin 2020

Des États-Unis au monde entier : à bas le racisme et les violences policières !

    L'onde de choc créée par le meurtre de George Floyd, il y a deux semaines à Minneapolis, continue de se propager au monde entier. Aux États-Unis, ces derniers jours, des centaines de milliers de personnes ont encore manifesté pour crier leur colère. Leur colère contre le meurtre raciste, de sang-froid, d'un homme à terre et menotté, qui dit qu'il ne peut plus respirer et va mourir. Leur colère contre ce sinistre écho de l'époque des lynchages et de la ségrégation, cette barbarie avec laquelle le capitalisme américain s'est construit. Comme cela a été dit lors d'un hommage, ce genou sur le cou de George Floyd, c'est celui qui écrase depuis longtemps les Noirs américains, aujourd'hui discriminés au travail, pour le logement, dans l'éducation et la santé, ainsi que l'a montré le lourd tribut qu'ils ont payé au coronavirus.

    Quand Obama fut élu, certains ont dit que c'était la preuve que le pays avait soldé l'héritage de l'esclavage et de la ségrégation. On voit aujourd'hui que ce racisme gangrène toujours l'appareil d'État américain, de la base au sommet. À la base, avec ces flics racistes, chargés de défendre la loi et la propriété bourgeoise, et pour laquelle la vie des pauvres, des Noirs en particulier, ne vaut pas cher. Avec ces juges, qui les emprisonnent massivement. Au sommet, avec des hommes comme Trump, qui a fait sa carrière politique en stigmatisant les Noirs.

    L'explosion de colère de ces derniers jours est sans doute aussi alimentée par la crise terrible que traverse la classe ouvrière américaine, avec ses 41 millions de travailleurs licenciés, avec ces dizaines de millions de personnes qui font la queue à l'aide alimentaire, tandis que Wall Street a retrouvé sa santé d'avant l'épidémie.

Renault Choisy : Intervention de Jean-Pierre Mercier au rassemblement contre la fermeture de Renault-Choisy

mardi 2 juin 2020

LCI - débat de 22h : Interventions de Nathalie Arthaud

Travailleuses, travailleurs : un pour tous, tous pour un !

    « S'ils veulent fermer l'usine, il faudra nous passer dessus », « MCA, c'est 21 ans de ma vie. À 48 ans, je retrouve quoi derrière ? Dans la région, il n'y a plus rien, ils ont déjà tout cassé ». À l'usine Renault de Maubeuge, l'annonce de la fin de l'assemblage des Kangoo, qui menace l'emploi de plus de 2 000 ouvriers, a fait l'effet d'un séisme.

    Vendredi, toute l'usine était en grève et, samedi, une manifestation regroupait plus de 8 000 personnes. Pour une ville comme Maubeuge, c'est un succès et pour les ouvriers, un encouragement. C'est la preuve qu'ils ne sont pas seuls : bien des commerçants, artisans et autres travailleurs de la région se sentent concernés. Et pour cause !

    Que l'on soit salarié, ouvrier, employé, ingénieur ou travailleur indépendant, nous sommes tous menacés. Les secteurs qui échappent à la crise économique sont des exceptions. La règle est le ralentissement brutal et la sous-activité, quand ce n'est pas l'arrêt total pour certains commerces et petites entreprises.

    Au mois d'avril, Pôle emploi a enregistré 850 000 chômeurs supplémentaires. « Il ne s'agit pas de licenciements mais d'intérimaires et de CDD qui n'ont pas trouvé de nouvelle embauche », relativise le gouvernement. Mais qu'est-ce que cela change ? Pour ces femmes et ces hommes, le résultat est le même : ils ont perdu leur salaire et ont dû se contenter, quand ils en ont eu, de leurs maigres indemnités chômage.

lundi 25 mai 2020

Non aux licenciements, répartition du travail entre tous !

    Après la menace du Covid-19, voilà celle des fermetures d'usines et des licenciements, et pour celle-là, il n'y a aucune protection à attendre de l'État ! Renault en est le symbole.

    Le constructeur automobile a tiré le premier coup de canon de l'offensive en menaçant de fermer quatre usines, dont celle de Flins qui fait travailler 4 000 personnes et des dizaines de fournisseurs et sous-traitants. Et on a compris, par la bouche du ministre de l'Économie, que l'État, qui détient 15 % du capital « n'exigera pas le maintien de l'emploi » !

    Qu'un groupe comme Renault décide, avec la complicité du gouvernement, de fermer des usines et de licencier des milliers de salariés montre que personne n'est à l'abri. Airbnb, Uber, André, La Halle, Safran, General Electric, Air France, Airbus et ses sous-traitants comme Daher ou Derichebourg Aéronautique..., la liste déjà longue des entreprises qui restructurent et licencient va s'allonger de jour en jour.

    Dans cette guerre féroce qu'est le capitalisme, la crise est toujours l'occasion pour les capitalistes les plus puissants d'avaler les plus faibles et de resserrer l'étau sur les sous-traitants et les fournisseurs. Et surtout, elle est toujours le prétexte et un moyen de chantage pour imposer des sacrifices supplémentaires aux travailleurs.

    Alors, contrairement au Covid-19, l'épidémie de fermetures et de licenciements n'a rien de naturel. Ce sont des choix de classe : pour ses profits, la grande bourgeoisie est prête à faire crever les travailleurs. Nous ne devons pas l'accepter !

    Lutter contre ces licenciements est une question vitale pour le monde du travail et pour toute la société. Dans le contexte de crise actuelle, personne ne peut sérieusement envisager trouver un autre gagne-pain. Alors, perdre son emploi est une condamnation à la pauvreté et à la déchéance.

mardi 19 mai 2020

La médaille du mépris

    Les agents hospitaliers l'ont redit à Macron vendredi dernier, alors qu'il faisait une visite à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière : ils ne se satisferont pas d'hommages et de paroles mielleuses. Aucune médaille, ni aucune prime, aucun défilé du 14 Juillet ne remplacera leurs revendications : augmentations de salaire, d'effectifs et du nombre de lits.

    Et ils ont de quoi se méfier ! Il y a deux mois, à Mulhouse, devant l'hôpital militaire de campagne, Macron leur avait promis un plan massif d'investissement et de revalorisation, ainsi qu'une prime exceptionnelle. Deux mois plus tard, les soignants attendent toujours le plan... et la prime qui n'a toujours pas été versée !
    En deux mois, l'État a injecté 300 milliards dans l'économie au travers de prêts garantis aux entreprises. Il a accordé 7 milliards à Air France, 5 milliards à Renault. Il va en consacrer 18 à un « plan Marshall » pour le secteur touristique. Il n'y a rien de tel pour la santé. Pour un gouvernement qui a annoncé en faire sa priorité, cela en dit long !

    Comme l'ont dénoncé les soignants, dans les hôpitaux, tout revient à « l'anormal ». Les renforts ont été renvoyés chez eux, les intérimaires remerciés, et le sous-effectif chronique se réinstalle. Alors qu'une deuxième vague épidémique se prépare peut-être, que la tension est à peine retombée et que le personnel a besoin de souffler, la hiérarchie presse les soignants qui avaient accepté de travailler 12 heures de suite de continuer. Ou elle remet en cause les congés et les RTT de l'été.

    Avant, pendant, après... rien ne change. Les beaux discours, les mea culpa et les promesses du gouvernement ne sont que du cinéma destiné à cacher le mépris social de dirigeants dévoués au monde bourgeois. Et du mépris social, nos dirigeants en ont à revendre !

    Il en faut d'ailleurs une couche pour proposer, comme l'ont fait des députés LREM, d'attribuer des chèques vacances aux agents hospitaliers payés en faisant appel aux dons de congés d'autres salariés. Faire appel à la charité quand il revient à l'État de payer !

mardi 12 mai 2020

France Info TV : Interview de Jean-Pierre Mercier : Pour sauvegarder les intérêts des travailleurs, il faudra s'affronter au pouvoir des actionnaires !

Se méfier du gouvernement et du grand patronat comme du Covid-19 !

    Le déconfinement, étape hautement délicate, est lancé, et le bricolage continue ! Contrairement au confinement qui s'est imposé dans l'urgence, le gouvernement a eu deux mois pour préparer ce déconfinement. À quoi ont-ils servi ? Pourquoi les autorités sanitaires n'ont-elles pas commencé à tester massivement la population ? Quels sont les dispositifs et les lieux proposés pour isoler les porteurs du virus ? On ne le sait toujours pas.

    À Paris, pour les transports publics, au lieu de mettre plus de trains et d'assurer une fréquence plus soutenue sur les lignes bondées, les autorités se sont contentées de faire du cinéma en collant des stickers. Cela a très bien fonctionné... dans les rames vides ! Ailleurs, c'était évidemment mission impossible. Seuls restent effectifs le port du masque obligatoire et l'attestation professionnelle aux heures de pointe. Et là, on ne plaisante plus !

    Le gouvernement ne distribue pas de masques gratuits. Mais il va mobiliser 20 000 policiers pour punir d'une amende de 135 ? tous ceux qui n'en auront pas dans les transports. Contraindre, réprimer les classes populaires et étaler son mépris social : c'est bien tout ce que l'État sait faire !

    Pour les écoles, tout se fait dans l'improvisation. Après avoir élaboré un protocole quasi militaire, le gouvernement se défausse sur les maires et les enseignants pour le mettre en oeuvre. À eux de se débrouiller avec les moyens du bord et en réduisant le nombre d'enfants accueillis. Et de fait, seul un enfant sur six ou dix reprendra le chemin de l'école, mais les apparences de la « continuité pédagogique » sont sauves !

vendredi 8 mai 2020

PSA Usine de Sochaux : Décision d’un exploiteur qui n’a que le souci de ses profits


mardi 5 mai 2020

Travailleurs, sauvons-nous nous-mêmes !

    Le déconfinement se fera-t-il le 11 mai ? Les écoles rouvriront-elles ? Retrouverons-nous notre liberté de mouvement ? À une semaine de l'échéance, le gouvernement est incapable de l'assurer. On se demande d'ailleurs bien ce qu'il est capable de faire !

    Les hôpitaux et la chaîne de soins ont fait face à la première vague de l'épidémie grâce à la conscience professionnelle et au dévouement des personnels. Mais pour ce qui dépend de l'État, on ne voit qu'incurie, mensonges et improvisation.

    La semaine dernière, le gouvernement a même réussi l'exploit de publier une carte du déconfinement truffée d'erreurs, alors qu'il ne s'agissait que d'établir l'état des lieux département par département !

    Il y a une semaine, le mot d'ordre était « dépister, tracer et isoler ». Les autorités sanitaires en sont toujours incapables. Le ministre de la Santé visait 700 000 tests par semaine à partir du 11 mai. Où en sommes-nous ? À 150 000 ? 250 000 ? Impossible de le savoir car les tests effectués sur le terrain ne sont pas centralisés et comptabilisés.

    Quant à la gestion des masques, elle est révoltante. Pour nier la pénurie, le gouvernement a d'abord menti sur leur utilité. Et les voilà devenus obligatoires dans les transports en commun. Obligatoires et... payants ! Encore une fois, pour la population, ce sera : « Débrouillez-vous ! »

    Irresponsabilité vis-à-vis de la société et mépris pour les plus pauvres, voilà comment le gouvernement gère cette crise. Et on peut en dire autant de la bourgeoisie et de ceux qui dirigent les grands groupes industriels et financiers. Et pour eux, il ne s'agit ni d'incompétence ni d'impuissance techniques. On le voit avec les enseignes de la grande distribution qui vendent maintenant des masques chirurgicaux.

mardi 28 avril 2020

Le contrôle ouvrier, une nécessité vitale !

    Le déconfinement est censé commencer dans moins de deux semaines avec la réouverture des écoles, et le gouvernement est toujours incapable de fournir la population en masques. Il est incapable de dépister massivement et plus incapable encore d'isoler les porteurs du virus.

    Avec la mise sur pied d'un consortium entre Air Liquide, PSA, Valeo et Schneider, on croyait réglé le problème des respirateurs. Eh bien non ! 8 500 respirateurs sur les 10 000 produits sont des modèles simplifiés destinés au transport, insuffisants pour les services de réanimation mais parfaits pour le coup de pub !

    L'État et la bourgeoisie vont de fiasco en fiasco, d'incurie en incurie. Si, en quatre mois, l'État et les industriels du pays n'ont toujours pas déployé les moyens humains et techniques pour fabriquer le matériel de protection nécessaire, c'est qu'ils ne l'ont pas voulu.

    La conscience collective ? Le civisme ? L'esprit de sacrifice ? Ces valeurs ont du sens pour les travailleurs dont on voit le dévouement et la capacité d'initiative. Mais la grande bourgeoisie n'en a que faire. Il n'y a qu'à voir comment les banquiers et les assureurs se font prier pour aider les salariés, chômeurs et petits artisans à passer le cap, alors même qu'ils ont, eux, la garantie de l'État qu'ils n'y perdront rien !

    Le monde peut s'écrouler autour des capitalistes, requins ils sont, requins ils restent. Ils se moquent de sauver des vies. En pleine pandémie, la seule chose qui les inquiète, ce sont leurs profits, leurs parts de marché, leurs cours boursiers. Et même si rien n'est prêt pour le déconfinement, ils battent tous le rappel au travail.

lundi 20 avril 2020

Une classe dirigeante et un système social à renverser !

    Dimanche, le Premier ministre a introduit son long satisfecit en déclarant : « Nous avons réussi le confinement ensemble, nous allons ensemble réussir le déconfinement ». De qui se moque-t-il ?

    Les soignants ont été envoyés au front sans armes ni munitions pendant de longues semaines. Le personnel des Ehpad et les aides à domicile restent, pour la plupart, livrés à eux-mêmes. Les salariés qui ont continué de travailler le font souvent sans les protections élémentaires.

    Quant au confinement, il plonge des millions de familles populaires dans des difficultés matérielles, financières et psychologiques insupportables. Il ne reproduit pas seulement les inégalités sociales, il les creuse. Les plus précaires ont tout simplement perdu leur gagne-pain. Les autres voient leur salaire amputé de 200 à 300 ? suite au chômage partiel, alors que leurs dépenses augmentent du fait, notamment, de la fermeture des cantines. Le gouvernement se targue d'aider les plus démunis, mais le fait est que les files s'allongent devant les restos du coeur ou le Secours populaire !

    Alors oui, les inégalités s'aggravent, y compris sur le plan scolaire où beaucoup d'enfants ont décroché. Macron et Blanquer prétendent que l'école rouvrira le 11 mai pour les pallier. Là encore, ils nous mentent : cette décision a été arrachée par le grand patronat de façon à ce que les salariés soient libérés pour retourner se faire exploiter.

    Philippe présente le confinement comme une « stratégie » réfléchie. Mais il navigue à vue depuis le début de la crise. Cette gestion erratique n'est pas uniquement due aux nombreuses inconnues soulevées par ce nouveau virus. Elle résulte aussi des pressions du grand patronat pour que la production reprenne au plus vite et elle est amplifiée par des décennies d'abandon des hôpitaux sacrifiés à la course à la rentabilité et la financiarisation.

mardi 14 avril 2020

Irresponsables !

    Pour « fixer un horizon » et « redonner de l'espoir », Macron se devait, paraît-il, de fixer une date de début de déconfinement : ce sera lundi 11 mai. Aucune des trois conditions nécessaires au déconfinement - relâchement de la pression sur les hôpitaux, disponibilité des masques et des tests en quantité pour isoler les malades - n'est réunie. Mais « ça va se faire », nous dit Macron.

    « Ça va se faire », « demain nous aurons des masques et des tests »... est une musique que le gouvernement nous joue depuis des semaines. Et certains services hospitaliers comme le personnel soignant de ville, de l'infirmière libérale à l'auxiliaire de vie, en sont toujours à manquer de masques ! Sans parler des conducteurs de bus, des caissières, des livreurs et de tous les travailleurs exposés au virus.

    Après trois mois de « mobilisation », nous en sommes réduits au système D, parce que, dans notre pays riche, les capitalistes ne veulent pas réellement mobiliser leurs moyens industriels pour fabriquer des masques. Et il n'est toujours pas question pour l'État de les réquisitionner !

    Quant aux tests, Macron nous en promet pour le 11 mai. Mais l'hécatombe dans les Ehpad, c'est aujourd'hui et maintenant. Combien de temps et de morts va-t-il encore falloir attendre ? Alors, non, il n'y a rien à attendre de ce gouvernement.

    Les initiatives, le dévouement, l'ingéniosité qui ont permis de répondre à l'urgence sanitaire sont venus d'en bas, des travailleurs, des petites mains. Et cela va continuer. Alors, notre confiance doit aller au monde du travail, aux scientifiques et aux soignants, pas au gouvernement ni à la bourgeoisie.

    Cela fait des semaines que les milieux patronaux trépignent devant le manque à gagner engendré par le confinement. Certains de ces messieurs se sont même faits philosophes, expliquant qu'il faut bien mourir de quelque chose... Pendant qu'ambulanciers et soignants font le maximum pour sauver des vies, une à une, d'autres restent obsédés par la poursuite de leurs affaires, leurs parts de marché et leurs profits !

mercredi 8 avril 2020

Valentigney : Quand Marine Le Pen entend des voix

mardi 7 avril 2020

Sauver des vies, non les profits du CAC40 !

    Le gouvernement se veut rassurant et préparerait même le déconfinement. Comme s'il contrôlait la situation ! Mais que gère-t-il ? Les masques ? Il les promet depuis des semaines et ils sont toujours rationnés, même pour les hôpitaux. Il y a quelques jours, il expliquait qu'il était inutile de les généraliser, il conseille maintenant à chacun d'en porter, voire d'en fabriquer !

    Et qu'a-t-il fait pour les Ehpad ? Rien, si ce n'est de leur recommander de fonctionner en camp retranché. À eux, donc, de soigner les malades, même si le personnel n'a pas la qualification ! À eux de gérer la fin de vie des pensionnaires qui, faute de lits, ne sont pas admis dans les hôpitaux.

    Les lits en réanimation ont été multipliés grâce à la mobilisation des personnels de santé. Avec les effets du confinement, cela a relâché la pression sur les hôpitaux du Grand Est et de l'Ile-de-France. Mais cela ne fait pas le compte. Combien d'opérations importantes déprogrammées ? Combien de personnes en danger parce qu'elles hésitent à venir à l'hôpital, par peur de surcharger l'activité ou de contracter le virus ?

    Le confinement est indispensable, mais il est lui-même un aveu d'impuissance. Jamais l'humanité n'a disposé d'autant de moyens pour affronter une épidémie. Depuis la découverte des virus, les connaissances scientifiques et la santé publique ont beaucoup progressé. Grâce aux épidémiologistes, les pouvoirs publics étaient avertis de la menace d'une nouvelle pandémie. Eh bien, même des pays riches comme la France ne s'y sont pas préparés !

    Depuis des décennies, les gouvernements qui se succèdent se sont, au contraire, employés à fermer des hôpitaux et des milliers de lits, à réduire et sous-payer le personnel de santé... Même le stockage de masques, qui ne coûtait que 60 millions par an, a été arrêté. À une aide-soignante qui réclamait des moyens, Macron répondait il y a quelques mois : « Il n'y a pas d'argent magique », préférant réserver l'argent public aux grandes fortunes et au CAC40.

mardi 31 mars 2020

Les travailleurs n'ont pas à mourir pour les industriels !

    L'épidémie continue de s'étendre. De plus en plus de services de réanimation atteignent leur point de rupture ; le 15 est submergé. Certains Ehpad sont devenus des mouroirs, faisant craindre l'hécatombe. Le personnel soignant nous supplie de respecter le confinement le plus strict. Et à quoi pensent les industriels ? À redémarrer leurs usines au plus vite.

    C'est le cas de PSA, Renault, Airbus, Safran qui programment leur montée en charge...Certains se cachent derrière l'alibi de fabriquer quelques respirateurs, la réalité est que ces grands groupes s'ajouteront aux entreprises non vitales, de l'armement aux cosmétiques, qui ne se sont jamais arrêtées. Ils imposeront la remise au travail de milliers de sous-traitants. C'est irresponsable et criminel.

    Le rassemblement évangélique de Mulhouse a été le point de bascule de l'épidémie en France. En rouvrant ces usines, le gouvernement et le grand patronat recréent 10, 20, 30 rassemblements du même type, au risque de relancer l'épidémie. Pourquoi ? Pour que les ouvriers continuent de suer des profits pour Dassault ou Peugeot. Et après cela, Macron nous dira que la santé passe avant la recherche des profits !

    Depuis le début de l'épidémie, chaque décision gouvernementale est pesée, calculée en fonction des intérêts des capitalistes. Il y a bien un plan d'urgence sanitaire, mais celui-ci ne consiste pas à fabriquer masques, gants, tests, respirateurs et médicaments derrière lesquels courent toujours les personnels de santé après dix semaines de mobilisation. Il ne consiste pas à renforcer et à sécuriser le personnel des Ehpad, ne serait-ce qu'en leur permettant de se tester régulièrement. Il n'organise pas des hébergements pour isoler comme il le faudrait les cas positifs au Covid-19 !

mardi 24 mars 2020

LA SANTÉ DES TRAVAILLEURS NE DOIT PAS SE JOUER À LA ROULETTE RUSSE !

Avec le sinistre décompte du nombre de décès et de malades, chacun d’entre nous mesure la gravité de cette épidémie et l’enjeu à respecter les mesures de confinement pour se protéger et protéger les autres. 

Cela nécessite des sacrifices, surtout pour les familles ouvrières. Mais le pire est de voir toutes ces précautions anéanties parce que patronat et gouvernement veulent que les affaires continuent.

Le week-end, les travailleurs sont sommés de se cloîtrer, ils sont regardés de travers quand ils se permettent de faire le tour du pâté de maisons avec leurs enfants. Et le lundi, ils doivent prendre les transports, franchir à plusieurs centaines les mêmes tourniquets et se confiner à 50, 100, 200 dans un atelier où ils se partageront les outils, les uns à côté des autres à Airbus, Amazon, La Redoute…

Le gouvernement met en danger la vie de millions d’ouvriers, d’employés, de techniciens et prend le risque d’affaiblir l’efficacité du confinement général. 
Pourquoi ? Uniquement pour assurer la continuité des profits de la bourgeoisie !
Parce que ce n’est pas en fabriquant des hélicoptères de combat, des paquebots de croisière ou du rouge-à-lèvres que nous allons combattre le virus ! Pénicaud a poussé les capitalistes du BTP à redémarrer. Si c’était pour lancer la construction d’hôpitaux de campagne, comme la Chine a su le faire, on comprendrait, mais ce n’est pas le cas ! 

Faire tourner les entreprises à l’heure où le personnel de santé supplie que nous respections un confinement strict est une décision criminelle. Et cela n’a rien d’inconscient, c’est volontaire et réfléchi : c’est un choix de classe. Depuis le début de l’épidémie, chaque décision gouvernementale est pesée, calculée en fonction des intérêts des capitalistes. Quant à la vie des travailleurs, elle ne compte que pour suer des profits !  

mardi 17 mars 2020

Coronavirus : les défis d'une pandémie, la faillite d'une organisation sociale

   
Comme toute épidémie, celle du coronavirus est un défi lancé à la société. Mais elle révèle aussi l'irresponsabilité de notre organisation économique et sociale. Quant au mépris de classe, il suinte par tous les bouts.

    Face à la catastrophe, le gouvernement a pris des mesures inédites en fermant crèches, écoles, collèges, lycées, facultés ainsi que tous les lieux de sociabilité. Et lundi soir, Macron a encore appelé à réduire les déplacements au nécessaire et à rester chez soi. Ces mesures sont compréhensibles.

    Mais quand Macron déclare que la santé doit passer avant tout le reste, il y a de quoi être en colère. Depuis qu'il est au pouvoir, c'est la santé des profits et des banquiers qu'il a fait passer avant tout le reste, exactement comme l'avaient fait tous ses prédécesseurs. Et aujourd'hui, pour beaucoup, le mal est fait !

    On le voit avec ce qui se passe à Mulhouse et à Colmar : les hôpitaux sont incapables d'encaisser le choc d'un trop grand afflux de malades. Ils remettent à plus tard des interventions importantes, renvoient des malades chez eux et font prendre de plus en plus de risques à leur personnel.

    Et Macron ne peut pas dire qu'il ne savait pas car cela fait des mois que le personnel hospitalier tire la sonnette d'alarme. Cela fait des années que l'on déplore les déserts médicaux. Des années aussi que les chercheurs, y compris en virologie, dénoncent la baisse de leurs moyens. Aujourd'hui, la catastrophe est là.
    Le personnel des hôpitaux est en première ligne. Nul doute que les ambulanciers, aides-soignantes, infirmières, médecins... feront leur maximum et travailleront jusqu'à l'épuisement. Mais ils n'ont jamais voulu jouer « les héros en blouse blanche ». Tout ce qu'ils demandent, ce sont des moyens matériels et humains qui n'arrivent toujours pas malgré la « mobilisation » !

lundi 16 mars 2020

Après le premier tour des élections municipales : Le camp des travailleurs, l'affirmation d'un courant minoritaire certes mais bien vivant



mercredi 11 mars 2020

mardi 10 mars 2020


VOTEZ LUTTE OUVRIÈRE- FAIRE ENTENDRE LE CAMP DES TRAVAILLEURS !

   
Alors que de nombreux candidats, qu'ils soient dans la majorité ou dans l'opposition, cachent leur appartenance politique, Lutte ouvrière présente des listes dans 240 villes sous le même drapeau, celui du camp des travailleurs.

    Ces listes sont à l'image de celles et ceux qui travaillent et vivent dans la ville : ouvriers de l'automobile à Montbéliard, Valenciennes ou Poissy; ouvriers et employés de la chimie dans la région lyonnaise ; ouvriers de l'aéronautique dans l'agglomération toulousaine... et partout, des cheminots, des conducteurs de bus, des aides à domicile, des agents de sécurité et d'entretien, des infirmières et des aides-soignantes, des enseignants, des caissières, des employés de banque et d'assurances...

    Ce sont, à l'échelle nationale, des travailleuses et travailleurs qui ont en commun de partager les difficultés des classes populaires et la même révolte contre le grand patronat. Ensemble, ils font la démonstration que les travailleurs n'ont pas besoin de porte-parole, de notables, d'avocats et encore moins de chefs ou de directeurs pour être représentés.

    Loin de tout carriérisme et clientélisme, ils portent les intérêts généraux des travailleurs. Ils ne font pas l'habituel catalogue de promesses aussi démagogiques que mensongères. Leur programme se résume en une phrase : être du côté des exploités et des plus pauvres contre les riches, en toutes circonstances. Être de tous les combats pour faire respecter les droits et les intérêts des travailleurs dans les entreprises et dans les communes où ils vivent.

mardi 3 mars 2020

Pire que le coronavirus, le capitalisme !

   
Annulation des rassemblements de plus de 5000 personnes en milieu confiné, fermetures des écoles dans les foyers infectieux..., le gouvernement a annoncé, samedi, une série de mesures exceptionnelles pour freiner l'épidémie du coronavirus. Et au milieu de l'émotion suscitée par cet appel à la mobilisation générale, comme en catimini, le Premier ministre Philippe a dégainé le 49.3 pour imposer sa réforme des retraites.

    S'il croit pouvoir utiliser le coronavirus pour faire oublier son coup de force contre les travailleurs, il se trompe ! Il n'en a pas fini avec la contestation. De nombreux rassemblements de protestation sont en préparation et le coronavirus ne fait que rajouter à la colère générale.

    Car oui, il y a de quoi être inquiet et en colère. Non pas à cause de la gravité de ce virus - moindre que redoutée - mais parce que, s'il y avait des millions de malades et qu'il devenait nécessaire d'hospitaliser des milliers de personnes, l'hôpital public serait incapable de contrôler la situation. Et cela, c'est de la responsabilité du gouvernement, de celui-ci comme de ceux qui l'ont précédé.

    Cela fait un an que tous les personnels hospitaliers tirent la sonnette d'alarme pour dénoncer les Urgences saturées, les services hospitaliers à flux tendu, les sous-effectifs chroniques et les déserts médicaux. Rien n'y a fait ! Le gouvernement a poursuivi sa politique consistant à siphonner l'argent des hôpitaux pour arroser le grand patronat, parce que les profits, les dividendes et les cours boursiers passent avant la santé publique !

mercredi 26 février 2020

Faurecia Beaulieu Mandeure : Inondation d'argent public, assèchement des emplois



PSA Sochaux : Cancer de l'amiante : un ancien ouvrier fait condamner Peugeot en justice

mardi 25 février 2020

LCI Le Grand Soir : passages de Nathalie Arthaud

Aux municipales : dire sa révolte contre la politique de Macron et le capitalisme !

   
Le gouvernement s'apprête à utiliser l'article 49.3 de la Constitution pour imposer la retraite par points sans vote au Parlement. Avec plus de 300 députés LREM à l'Assemblée, il est pourtant sûr d'avoir la majorité. Il est simplement pressé d'en finir au plus vite avec une réforme qui a mis des centaines de milliers de travailleurs en grève et qui ne passe pas dans le monde ouvrier.

    Quels que soient ses discours sur la nouvelle façon de faire de la politique, Macron préfère les bonnes vieilles méthodes autoritaires ! Pour lui, comme pour ses députés, prêts à voter cette loi des deux mains, seuls comptent les intérêts des plus riches de ce pays. L'âge de la retraite sera repoussé et les pensions seront diminuées parce que le grand patronat veut payer de moins en moins.

    La Macronie risque de le payer politiquement cher et très vite puisque les élections municipales auront lieu le 15 mars.

    Dans les grandes villes, les municipales sont des élections politiques dans le sens où l'on vote d'abord pour un parti. Bien des travailleurs souhaitent rejeter les candidats de Macron sans avoir à voter pour d'autres politiciens qui ne valent pas mieux. C'est pourquoi Lutte ouvrière présente ses propres listes dans la mesure de ses forces. Nous sommes loin de couvrir toutes les villes, mais LO sera présente dans près de 240 communes.

mardi 18 février 2020

Dans la rue et aux municipales, il faut faire entendre le camp des travailleurs

   
L'examen du projet de loi sur les retraites a commencé ce lundi à l'Assemblée nationale. Une journée de grèves et de manifestations interprofessionnelles est prévue jeudi 20 février, et c'est une bonne chose.

    Le gouvernement dispose des moyens législatifs pour imposer cette réforme, mais il faut montrer que cette attaque ne passe pas et ne passera jamais dans la tête de millions de travailleurs. Il faut continuer d'affirmer notre rejet de ce gouvernement, à genoux devant le grand capital.

    L'offensive contre le monde du travail ne se limite pas au saccage des retraites. Elle met en cause les conditions de travail et de vie de toutes les classes populaires. L'exploitation, la course à la rentabilité et la loi du profit rendent le travail de plus en plus dur, de plus en plus précaire et mal payé. Mais elles s'imposent aussi à tous les autres domaines de la vie sociale, à la santé, à l'éducation, aux transports ou au logement.

    Nombre de quartiers ouvriers abandonnés par l'État sont transformés en ghettos de pauvres, où la misère, le désoeuvrement et l'absence de perspectives favorisent les incivilités, les trafics et les violences en tout genre. Renouer avec les luttes collectives, se faire respecter du grand patronat et du gouvernement est la seule voie pour inverser la situation et assurer un avenir au monde ouvrier, à la jeunesse et à toute la société.

mardi 28 janvier 2020

Les travailleurs ont commencé à rendre les coups, il faut continuer !

   
Procédure accélérée à l'Assemblée, projet de loi à trous, ordonnances... le gouvernement veut faire adopter la réforme des retraites au pas de charge. Que le projet ne soit ni fait ni à faire, comme le dit le Conseil d'État, n'y change rien. Le souci du gouvernement est de tourner au plus vite la page de la contestation. Eh bien, c'est peine perdue, parce que les dizaines, les centaines de milliers de travailleurs qui se mobilisent depuis le 5 décembre, ne sont pas près de renoncer !

    Même si les cheminots et les agents de la RATP ont dû, dans leur majorité, reprendre le travail, ils continuent le mouvement avec des journées de grève et de manifestations interprofessionnelles. Dans tout le pays, des ports et docks aux établissements scolaires, des raffineries aux incinérateurs, et jusqu'aux avocats ou à l'Opéra de Paris, des travailleurs sont mobilisés. Tous sont bien décidés à maintenir la pression et à être présents mercredi 29 janvier.

    Comme la journée de vendredi 24 janvier l'a encore montré, la colère et la détermination sont intactes. Et plus les ministres et députés de la majorité nous expliquent la réforme, plus cette colère grandit tant leur hypocrisie, leurs omissions et leurs mensonges sont insupportables.

    « La réforme ne change pas l'âge légal de départ à la retraite », assurent-ils. Mais le gouvernement fait toutes ses simulations avec un âge d'équilibre à 65 ans. Exit l'âge légal à 62 ans, exit l'âge pivot à 64 ans, voilà l'âge d'équilibre à 65 ans pour les générations nées après 1975 !

mardi 21 janvier 2020

Non, le gouvernement n'en a pas fini avec la contestation !

    Aujourd'hui, alors que la plupart des grévistes de la SNCF et de la RATP sont allés jusqu'au bout de leurs possibilités avec 30, 40 ou 50 jours sans salaire, des milliers de femmes et d'hommes continuent la grève. Et la nouvelle journée de grèves et de manifestations de vendredi 24 janvier fera sans doute encore le plein.

    Ceux qui se battent depuis un mois et demi ne sont pas près de se taire. Tant qu'ils en auront les forces, ils s'opposeront et dénonceront la politique antiouvrière de Macron. Et c'est un encouragement pour tous les travailleurs, car les jusqu'au-boutistes ne sont pas du côté des grévistes et des manifestants. Ils sont du côté de ce gouvernement qui va ajouter des retraités pauvres aux retraités pauvres.

    Tout ce week-end, ministres, députés et journalistes à la solde de Macron et de Philippe ont brodé sur le prétendu tournant radical et violent pris par le mouvement, parce que les actions et les comités d'accueil se multiplient pour conspuer Macron et les élus de la majorité. Mais les images de manifestants battus à terre ou matraqués montrent clairement de quel côté se situe la violence.

    Oui, le jusqu'au-boutisme est du côté du gouvernement et de ce grand patronat rapace, capable de tout pour faire les poches des travailleurs. Il est du côté de ces grands actionnaires qui enchaînent les plans de licenciements et imposent des salaires indignes pour ajouter des zéros à leurs millions ou leurs milliards de profits.

    Pendant que nous nous battons pour ne pas perdre 200, 300 ou 400 euros sur nos retraites, Carlos Ghosn réclame, en guise de bons et loyaux services rendus à Renault, une retraite chapeau annuelle de 770 000 euros - ce que bien peu de travailleurs gagnent en une vie. Et, cerise sur le gâteau, il revendique en plus l'attribution de 15 millions en actions !

    Macron a accueilli au château de Versailles les porte-paroles des vrais maîtres de la société : quelque 200 PDG de grands groupes internationaux. Entre le repas et la visite des appartements de la Reine, il a sans doute promis à ces seigneurs des temps modernes de nouvelles réductions d'impôts. Il les a assurés de tout son soutien pour qu'ils disposent de travailleurs exploitables et corvéables à merci.

    C'est cette politique au service de ces prédateurs qui alimente l'exaspération des classes populaires.

lundi 20 janvier 2020

Montbéliard : Le septième ciel à la force des mollets.



jeudi 16 janvier 2020

Pays de Montbéliard :Toujours plus de locataires pauvres



lundi 13 janvier 2020

« Âge pivot-âge pipeau », c'est toute la réforme des retraites qui est à jeter !

   
Samedi, au 38ème jour de grève des cheminots et des agents de la RATP et alors que plusieurs centaines de milliers de personnes manifestaient leur opposition à la réforme, Philippe a annoncé une vraie fausse disparition de l'âge pivot.

    En réalité, cet âge pivot, rebaptisé âge d'équilibre, sera maintenu pour toutes les générations partant en retraite après 2027. Son annonce ne concerne que ceux qui partiront entre 2022 et 2027 et elle est sous condition.

    Les confédérations syndicales et le grand patronat doivent trouver un autre moyen de financement, sans faire payer le patronat... sans quoi l'âge pivot serait réintroduit, même pour ces générations.

    Ce que les médias présentent comme un signe d'ouverture est donc un enfumage de première. Tout au plus montre-t-il la fébrilité du gouvernement face aux grèves et aux manifestations.