L’an dernier, la direction de Faurecia annonçait sa décision
de quitter le site de Mandeure qui produit des pots d'échappement pour
PSA, trop exposé aux inondations du Doubs. Elle avait besoin de
relocaliser cette usine sur un nouveau site , dans le Pays de
Montbéliard, dans le but aussi de trouver "des pistes de croissance".
Aussi, le gouvernement , comme les collectivités locales, arrose de
millions de subventions les équipementiers de l'automobile comme
Faurecia, pour soi-disant soutenir l'innovation dans les énergies "propres".
Alors, c’est très naturellement que Faurecia trouve un fleuve de
financements publics pour la construction d’une nouvelle usine. La
SEM-PIE, émanation de Pays de Montbéliard Agglomération (PMA), lui
rachèterait 2 millions l'ancien site de Mandeure abandonné. Ce n’est pas
moins de 35 millions que l’État, la Région, PMA, etc. mettent sur la
table pour le terrain, les voies d’accès, la construction de bâtiments à
Technoland 2 Etupes .
Quant aux 300 ouvriers qui viendront y produire, quelle garantie que
Faurecia n’en profite pas pour continuer à supprimer des emplois ? Bien
sûr aucune, et c'est bien ce qu'ils craignent.
Mais ce n’est pas cela qui peut contrarier le sénateur socialiste, enthousiaste à l’idée de voir pousser une « usine du futur, propre, verte …».
Et en réponse aux rares élus qui dénonçaient cette opération, pas la
première, prometteuse de juteux profits pour Faurecia, le Président de
PMA (LR) lui, fait semblant de s’énerver : « On ne donne pas d’argent aux entreprises, on les aide à s’installer… ».
Et à piller les caisses publiques sans contrôle.