mardi 29 octobre 2019

Cheminots : une colère qui ouvre des perspectives à tous les travailleurs

   
Grève dans le centre de maintenance des TGV de la grande région Ouest ; grève des TER en région PACA ; bras de fer autour de l'usage du droit de retrait... depuis l'accident du 16 octobre, la colère des cheminots ne retombe pas et on ne peut que leur donner raison.

    Au nom de la sécurité, les cheminots se battent depuis des années contre les trains sans contrôleur. Ils n'ont cessé d'alerter sur les dangers encourus en cas d'accident, dangers que la direction a toujours niés. Ce qu'ils craignaient est arrivé avec l'accident du TER dans les Ardennes. Mais le président de la SNCF, soutenu par le gouvernement, maintient que la présence ou non d'un contrôleur à bord d'un train ne fait pas de différence pour la sécurité !

    Ceux qui nous dirigent sont prêts à raconter n'importe quoi pour justifier leurs économies. Économies criminelles car elles mettent en danger la vie des travailleurs et de la population. Et cela n'arrive pas qu'à la SNCF. Dans les hôpitaux, dans les services d'urgence ou dans les Ehpad, combien de drames ne sont évités que grâce au dévouement des salariés ?

    Dans le public comme dans le privé, les directions d'entreprise et le grand patronat, obsédés par la course au rendement, restructurent à tour de bras. À Belfort, General Electric va sacrifier 500 travailleurs sur l'autel de ses profits. À la Roche-sur-Yon, Michelin sacrifie une usine entière.

    Partout, le grand patronat en appelle à la conscience professionnelle des salariés, mais il démolit les conditions de travail et l'ambiance de travail au gré des suppressions d'emplois et sous la pression du « chiffre ».

samedi 26 octobre 2019

Contre la politique criminelle de la SNCF et du gouvernement, vive la réaction collective des cheminots !

  
  Les médias ont relayé jusqu'à la nausée une campagne contre les cheminots, massivement en droit de retrait vendredi et tout le week-end. À les entendre, les cheminots seraient des irresponsables ayant décidé, sans aucune raison valable, de prendre en otage les voyageurs au moment des départs pour les vacances de la Toussaint.

    C'est pourtant bien le sens des responsabilités et de la sécurité qui a poussé les travailleurs de la SNCF à réagir après l'accident d'un TER dans les Ardennes, mercredi 16 octobre. Parti de la région Champagne-Ardenne, le mouvement s'est rapidement étendu à tout le pays. La réaction individuelle spontanée de milliers de cheminots s'est transformée en réponse collective, contre ce qu'ils ressentaient à juste titre comme l'accident de trop.

    La direction de la SNCF a mis en place et généralisé les TER « équipement à agent seul » pour supprimer des emplois de contrôleurs. Voilà pourquoi, comme des milliers d'autres, le train accidenté le 16 octobre circulait sans autre personnel que le conducteur.

    C'est grâce au sang-froid et à la détermination de son conducteur que le pire a été évité, quand la rame qu'il conduisait a percuté un convoi exceptionnel bloqué sur les voies, à la hauteur d'un passage à niveau. Choqué et blessé lui-même, il s'est démené pour assurer la sécurité des 70 passagers. Les systèmes de sécurité ne fonctionnant pas, il a marché plus d'un kilomètre pour aller disposer des torches à l'avant et à l'arrière du train afin de signaler l'accident et d'éviter que l'arrivée d'un autre train ne provoque un suraccident. Il est ensuite retourné dans le train pour rassurer les passagers et s'occuper des voyageurs blessés.

mardi 15 octobre 2019

Montbéliard Une nouvelle subvention révoltante



Michelin : non au diktat capitaliste

   
Avec 1,2 milliard d'euros de profits en 2018, Michelin a décidé de fermer son usine de La Roche-sur-Yon qui emploie 619 salariés. À Belfort, General Electric poursuit son plan de fermeture avec 800 licenciements. Moins spectaculaire mais tout aussi révoltant, des banques aussi prospères que la Société générale et BNP Paribas suppriment des milliers d'emplois.

    Et c'est toujours la même histoire. En ce qui concerne la fermeture de l'usine de La Roche-sur-Yon, Michelin nous explique être victime de la concurrence et du ralentissement mondial. Mais qui est menacé dans son emploi et son salaire ? Qui est mis devant l'obligation de quitter maison, famille, amis dans l'espoir de conserver un emploi ? Et qui risque de se retrouver à Pôle emploi ?

    Les seules victimes sont les ouvriers et les employés de Michelin, les intérimaires et les salariés des sous-traitants. Pour les actionnaires de Michelin, ce sera tout bénéfice. Ils touchaient déjà des dividendes confortables, la fermeture de l'usine les consolidera !

    Bruno Retailleau, sénateur de Vendée, ex-filloniste, homme de droite habitué à pourfendre le monde ouvrier, s'est fendu d'un communiqué pour critiquer la fermeture de l'usine de La Roche-sur-Yon. Il y regrette le manque de respect de Michelin vis-à-vis des salariés et des élus et déplore un manque de concertation. Où et quand a-t-il vu que les capitalistes demandaient la permission des salariés avant de fermer et respectaient les engagements pris auprès d'eux ?

    Crise ou pas crise, les actionnaires veulent amasser leurs dividendes et grossir leurs fortunes avec des actions dont le cours doit toujours monter. Aux ouvriers de suer toujours plus de profits et d'être traités comme des pions !

mardi 8 octobre 2019

Macron et Le Pen : deux ennemis des travailleurs

   
Profitant de l'attentat à la préfecture de police de Paris et du débat sur l'immigration à l'Assemblée nationale, le Rassemblement National est reparti dans sa surenchère sécuritaire et ses amalgames contre les musulmans et les immigrés.

    Front National ou Rassemblement National, Le Pen père ou Le Pen fille, rien ne change. Tout est toujours la faute de l'étranger, de l'immigré, du musulman. Jamais du grand patronat ! Jamais des fabricants de chômage, jamais des exploiteurs qui baissent les salaires et imposent la précarité pour augmenter les dividendes et les fortunes d'une minorité richissime.

    Comme Macron, Le Pen ne mettra jamais en cause le parasitisme des capitalistes et leur dictature sur toute la société. Ils s'affrontent et rivalisent pour gouverner, mais ils ont le même ADN : leur dévouement aux plus riches et à la société bourgeoise.

    Ils ont désormais un autre point commun : l'utilisation de la démagogie anti-migrants. Hier, Macron prétendait représenter le « progressisme » contre le « populisme », aujourd'hui, il alimente les fantasmes et les idées reçues sur le peuple qui subirait l'immigration. Comme si les immigrés n'étaient pas une composante essentielle du peuple !

    Un chiffre est censé témoigner d'un grave problème : les demandes d'asile qui ont augmenté de 22 %. Mais les députés qui reprennent ce chiffre en boucle omettent de dire que la France reste très en retard sur tous les autres pays européens. Rapporté à la population, ce chiffre ne situe la France qu'au 11e rang européen, en nombre de demandes d'asile. Il y a en fait, chaque année, à peu près le même nombre de migrants.

mardi 1 octobre 2019

Lubrizol : quand les capitalistes jouent avec nos vies

   
Depuis jeudi, les médias enchainent les éditions spéciales pour rendre hommage à Chirac. Leur fascination pour les hommes de pouvoir a fait passer le reste de l'actualité au second plan, y compris l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen.

    Il est encore trop tôt pour connaître toutes les conséquences de cet accident chimique sur la santé publique et l'environnement. Rappelons-nous qu'il a fallu trois mois pour réaliser que l'incendie de Notre Dame de Paris avait engendré une pollution au plomb dangereuse pour les riverains, les enfants en particulier.

    Mais comme toujours, les autorités minimisent les risques. Pendant l'incendie, le préfet, le maire de Rouen et pas moins de quatre ministres se sont relayés pour rassurer la population.

    Tout en expliquant que les fumées n'étaient pas toxiques, ils ont fait fermer les écoles d'une douzaine de communes pendant trois jours. Ils ont demandé aux agriculteurs de suspendre leurs récoltes et à la population de rester confinée. Il y a eu des problèmes respiratoires et des maux de tête. La Seine a été polluée. La suie a recouvert jardins, maisons, champs et animaux. Alors, on comprend l'angoisse des habitants. Et cet énième accident a de quoi tous nous inquiéter.

    L'usine Lubrizol, bien que située à 3 km du centre-ville et entourée d'habitations, était répertoriée Seveso « seuil haut ». Elle était donc censée faire l'objet d'une surveillance renforcée et elle s'est avérée être une véritable poudrière.