mardi 28 avril 2020

Le contrôle ouvrier, une nécessité vitale !

    Le déconfinement est censé commencer dans moins de deux semaines avec la réouverture des écoles, et le gouvernement est toujours incapable de fournir la population en masques. Il est incapable de dépister massivement et plus incapable encore d'isoler les porteurs du virus.

    Avec la mise sur pied d'un consortium entre Air Liquide, PSA, Valeo et Schneider, on croyait réglé le problème des respirateurs. Eh bien non ! 8 500 respirateurs sur les 10 000 produits sont des modèles simplifiés destinés au transport, insuffisants pour les services de réanimation mais parfaits pour le coup de pub !

    L'État et la bourgeoisie vont de fiasco en fiasco, d'incurie en incurie. Si, en quatre mois, l'État et les industriels du pays n'ont toujours pas déployé les moyens humains et techniques pour fabriquer le matériel de protection nécessaire, c'est qu'ils ne l'ont pas voulu.

    La conscience collective ? Le civisme ? L'esprit de sacrifice ? Ces valeurs ont du sens pour les travailleurs dont on voit le dévouement et la capacité d'initiative. Mais la grande bourgeoisie n'en a que faire. Il n'y a qu'à voir comment les banquiers et les assureurs se font prier pour aider les salariés, chômeurs et petits artisans à passer le cap, alors même qu'ils ont, eux, la garantie de l'État qu'ils n'y perdront rien !

    Le monde peut s'écrouler autour des capitalistes, requins ils sont, requins ils restent. Ils se moquent de sauver des vies. En pleine pandémie, la seule chose qui les inquiète, ce sont leurs profits, leurs parts de marché, leurs cours boursiers. Et même si rien n'est prêt pour le déconfinement, ils battent tous le rappel au travail.

lundi 20 avril 2020

Une classe dirigeante et un système social à renverser !

    Dimanche, le Premier ministre a introduit son long satisfecit en déclarant : « Nous avons réussi le confinement ensemble, nous allons ensemble réussir le déconfinement ». De qui se moque-t-il ?

    Les soignants ont été envoyés au front sans armes ni munitions pendant de longues semaines. Le personnel des Ehpad et les aides à domicile restent, pour la plupart, livrés à eux-mêmes. Les salariés qui ont continué de travailler le font souvent sans les protections élémentaires.

    Quant au confinement, il plonge des millions de familles populaires dans des difficultés matérielles, financières et psychologiques insupportables. Il ne reproduit pas seulement les inégalités sociales, il les creuse. Les plus précaires ont tout simplement perdu leur gagne-pain. Les autres voient leur salaire amputé de 200 à 300 ? suite au chômage partiel, alors que leurs dépenses augmentent du fait, notamment, de la fermeture des cantines. Le gouvernement se targue d'aider les plus démunis, mais le fait est que les files s'allongent devant les restos du coeur ou le Secours populaire !

    Alors oui, les inégalités s'aggravent, y compris sur le plan scolaire où beaucoup d'enfants ont décroché. Macron et Blanquer prétendent que l'école rouvrira le 11 mai pour les pallier. Là encore, ils nous mentent : cette décision a été arrachée par le grand patronat de façon à ce que les salariés soient libérés pour retourner se faire exploiter.

    Philippe présente le confinement comme une « stratégie » réfléchie. Mais il navigue à vue depuis le début de la crise. Cette gestion erratique n'est pas uniquement due aux nombreuses inconnues soulevées par ce nouveau virus. Elle résulte aussi des pressions du grand patronat pour que la production reprenne au plus vite et elle est amplifiée par des décennies d'abandon des hôpitaux sacrifiés à la course à la rentabilité et la financiarisation.

mardi 14 avril 2020

Irresponsables !

    Pour « fixer un horizon » et « redonner de l'espoir », Macron se devait, paraît-il, de fixer une date de début de déconfinement : ce sera lundi 11 mai. Aucune des trois conditions nécessaires au déconfinement - relâchement de la pression sur les hôpitaux, disponibilité des masques et des tests en quantité pour isoler les malades - n'est réunie. Mais « ça va se faire », nous dit Macron.

    « Ça va se faire », « demain nous aurons des masques et des tests »... est une musique que le gouvernement nous joue depuis des semaines. Et certains services hospitaliers comme le personnel soignant de ville, de l'infirmière libérale à l'auxiliaire de vie, en sont toujours à manquer de masques ! Sans parler des conducteurs de bus, des caissières, des livreurs et de tous les travailleurs exposés au virus.

    Après trois mois de « mobilisation », nous en sommes réduits au système D, parce que, dans notre pays riche, les capitalistes ne veulent pas réellement mobiliser leurs moyens industriels pour fabriquer des masques. Et il n'est toujours pas question pour l'État de les réquisitionner !

    Quant aux tests, Macron nous en promet pour le 11 mai. Mais l'hécatombe dans les Ehpad, c'est aujourd'hui et maintenant. Combien de temps et de morts va-t-il encore falloir attendre ? Alors, non, il n'y a rien à attendre de ce gouvernement.

    Les initiatives, le dévouement, l'ingéniosité qui ont permis de répondre à l'urgence sanitaire sont venus d'en bas, des travailleurs, des petites mains. Et cela va continuer. Alors, notre confiance doit aller au monde du travail, aux scientifiques et aux soignants, pas au gouvernement ni à la bourgeoisie.

    Cela fait des semaines que les milieux patronaux trépignent devant le manque à gagner engendré par le confinement. Certains de ces messieurs se sont même faits philosophes, expliquant qu'il faut bien mourir de quelque chose... Pendant qu'ambulanciers et soignants font le maximum pour sauver des vies, une à une, d'autres restent obsédés par la poursuite de leurs affaires, leurs parts de marché et leurs profits !

mercredi 8 avril 2020

Valentigney : Quand Marine Le Pen entend des voix

mardi 7 avril 2020

Sauver des vies, non les profits du CAC40 !

    Le gouvernement se veut rassurant et préparerait même le déconfinement. Comme s'il contrôlait la situation ! Mais que gère-t-il ? Les masques ? Il les promet depuis des semaines et ils sont toujours rationnés, même pour les hôpitaux. Il y a quelques jours, il expliquait qu'il était inutile de les généraliser, il conseille maintenant à chacun d'en porter, voire d'en fabriquer !

    Et qu'a-t-il fait pour les Ehpad ? Rien, si ce n'est de leur recommander de fonctionner en camp retranché. À eux, donc, de soigner les malades, même si le personnel n'a pas la qualification ! À eux de gérer la fin de vie des pensionnaires qui, faute de lits, ne sont pas admis dans les hôpitaux.

    Les lits en réanimation ont été multipliés grâce à la mobilisation des personnels de santé. Avec les effets du confinement, cela a relâché la pression sur les hôpitaux du Grand Est et de l'Ile-de-France. Mais cela ne fait pas le compte. Combien d'opérations importantes déprogrammées ? Combien de personnes en danger parce qu'elles hésitent à venir à l'hôpital, par peur de surcharger l'activité ou de contracter le virus ?

    Le confinement est indispensable, mais il est lui-même un aveu d'impuissance. Jamais l'humanité n'a disposé d'autant de moyens pour affronter une épidémie. Depuis la découverte des virus, les connaissances scientifiques et la santé publique ont beaucoup progressé. Grâce aux épidémiologistes, les pouvoirs publics étaient avertis de la menace d'une nouvelle pandémie. Eh bien, même des pays riches comme la France ne s'y sont pas préparés !

    Depuis des décennies, les gouvernements qui se succèdent se sont, au contraire, employés à fermer des hôpitaux et des milliers de lits, à réduire et sous-payer le personnel de santé... Même le stockage de masques, qui ne coûtait que 60 millions par an, a été arrêté. À une aide-soignante qui réclamait des moyens, Macron répondait il y a quelques mois : « Il n'y a pas d'argent magique », préférant réserver l'argent public aux grandes fortunes et au CAC40.