mardi 30 avril 2019

Macron, président des riches un jour, président des riches toujours !

   
La conférence de presse de Macron, jeudi dernier, n'a sans doute convaincu que... ses ministres et députés. Les gilets jaunes et le gros du monde du travail n'attendaient pas grand-chose de son grand débat. Et il n'en est rien ressorti, sinon que Macron poursuivrait sa politique. Il n'est pas question d'augmenter le Smic. Il promet que la retraite minimum passera à 1 000 euros, une somme qui ne permet pas de vivre dignement. Et s'il a promis d'indexer de nouveau les retraites de moins de 2 000 euros sur la hausse des prix, et encore seulement en 2020, on le doit à la mobilisation des gilets jaunes.

    Il a annoncé qu'il ne fermerait plus d'écoles ni d'hôpitaux ? Mais depuis qu'il est président, une quinzaine de maternités ont fermé. À force de coupes, les urgences sont saturées, les hôpitaux craquent, et la situation dans les Ehpad est catastrophique. Et Macron a expliqué qu'il continuerait de baisser les dépenses publiques.

    Il a promis une baisse de l'impôt sur le revenu ? Mais si le manque à gagner n'est pas pris dans les coffres-forts des capitalistes, il le sera dans les poches des classes populaires. Macron maintient la suppression de l'impôt sur la fortune et il s'est de nouveau engagé à réduire la taxation des bénéfices des sociétés.

dimanche 28 avril 2019

PSA : Les affaires vont bon train en toute opacité

Après que Peugeot ait vendu 23 hectares aussitôt racheté par PMA (Pays de Montbéliard Agglomération) pour y installer une ZIF (zone d’implantation fournisseurs) avec une dizaine d’entreprises pour environ 800 salariés en majorité précaires, PSA va vendre à nouveau 50 hectares. PMA avec sa Société Immobilière d’Entreprise va s’empresser d’acheter les terrains. Pour l’instant rien ne filtre sur la transaction ni le prix.

En tous cas Peugeot, PMA, la région, l’ETAT sont en discussions pour préparer le terrain à un futur projet industriel. Il est même question que Peugeot accueille l’usine de fabrication de batteries pour les voitures électriques. Les affaires vont bon train politiciens et industriels s’affairent en secret et en toute opacité.

A la population les mêmes expliquent qu’il n’y a plus d’argent, qu’il faut faire des économies et des sacrifices et se préparent à faire couler un pognon de dingue dans les poches du patronat.

lundi 22 avril 2019

Un milliard pour Notre-Dame, l'austérité pour les misérables

   
Les braises de Notre-Dame étaient encore chaudes que les grandes fortunes faisaient déjà connaître leur contribution à sa reconstruction. 100 millions, ont annoncé la famille Pinault et l'entreprise Total ! 200 millions, ont renchéri Arnault (LVMH), première fortune française, et la famille Bettencourt-Meyers (L'Oréal) ! En tout, un milliard aurait été annoncé par les grands groupes et leurs actionnaires... qui pourront bénéficier de la défiscalisation des deux tiers de leurs dons.

    Un milliard, rubis sur l'ongle : l'argent dégouline, quand tant de travailleurs ont du mal à finir le mois. Un milliard, l'obole des riches, c'est trois hôpitaux, ou 10 000 logements. Ou encore 25 000 emplois payés 1800 euros net, avec les cotisations. Quand le gouvernement a augmenté la CSG ou a désindexé les retraites de l'inflation, il a dit y être obligé, faute d'argent. Quand il a baissé les APL, quand il supprime des centaines de milliers d'emplois aidés, il explique qu'il n'y a pas d'argent. Aux services d'urgence des hôpitaux parisiens, en grève pour dénoncer le manque d'effectifs, on répond que les caisses sont vides. Même les pompiers, célébrés à juste titre la semaine dernière, doivent régulièrement se mobiliser contre la baisse de leurs moyens. Et que dire de la misère des Ehpad, ou du logement ? À Marseille, six mois après les effondrements de la rue d'Aubagne, plusieurs centaines de personnes habitent toujours à l'hôtel, faute de logements sûrs.

    Dans les entreprises, c'est la même rengaine. Aux salariés de Ford-Blanquefort, d'Arjowiggins, ou d'Ascoval, licenciés par centaines, les patrons répètent qu'il n'y a pas d'argent.

lundi 15 avril 2019

Algérie, Soudan : des leçons et un avertissement pour les travailleurs

   
Depuis plusieurs semaines, en Algérie et au Soudan, la population est parvenue à ébranler les dictatures en place depuis des dizaines d'années, à force de mobilisations massives et déterminées.

    En Algérie, après les manifestations qui ont commencé en février, la population a obtenu la démission de Bouteflika, qui était au pouvoir depuis vingt ans. Le nouveau gouvernement a promis la tenue d'un scrutin présidentiel le 4 juillet prochain. Il espère ainsi canaliser l'aspiration au changement exprimée par la population et faire élire un homme qui assurerait la continuité du régime.

    Les manifestations qui viennent d'avoir lieu dans tout le pays le 12 avril montrent que la majorité de la population ne veut pas se contenter d'un ravalement de façade et refuse d'accorder la moindre confiance à ceux qui ont dirigé le pays avec Bouteflika en réprimant toute opposition.

    Cette méfiance est d'autant plus justifiée qu'au-delà de la clique de privilégiés et d'affairistes qui s'accaparent le sommet de l'État, c'est tout l'appareil répressif de la dictature, à commencer par l'armée, qui reste en place. Et si pour le moment, l'État-major n'a pas fait le choix de réprimer les manifestations, ses dirigeants n'ont pas hésité dans le passé à faire tirer à de nombreuses reprises sur la population.
    Au Soudan, depuis quatre mois, des manifestations se déroulaient contre le renchérissement des produits de première nécessité, comme le sucre et le pain dont le prix avait été multiplié par trois. Malgré la répression, les manifestations ont continué de s'amplifier. Finalement, le 11 avril, l'armée a décidé de lâcher le dictateur en place depuis 30 ans, organisant un coup d'État pour mettre en place un « Conseil militaire de transition ».

vendredi 12 avril 2019

PSA Hérimoncourt : La fermeture du site est confirmée.



mardi 9 avril 2019

Pays de Montbéliard : Encore des millions d’argent public versés dans les poches du patronat



lundi 8 avril 2019

Aux élections européennes, affirmer le camp des travailleurs face à celui du grand capital

  
  Le gouvernement a commencé la « restitution » du grand débat national. Des logiciels auraient analysé les deux millions de contributions et les 630 000 pages de doléances. Et d'après le Premier ministre Édouard Philippe, il en ressort... qu'il faut baisser les dépenses publiques, les aides au logement notamment ! Quel baratin ! Dans quelques jours, Macron annoncera ses choix. Il n'en sortira rien de favorable aux classes populaires. Depuis le début, ce grand débat était destiné à mettre un terme au mouvement des gilets jaunes.

    En réalité, de nouvelles attaques contre les classes populaires se préparent. Il n'est qu'à voir les ballons d'essai que le gouvernement vient de lancer à propos des retraites. Macron s'était engagé à ce que l'âge de départ reste à 62 ans sous son mandat. Les ministres se succèdent maintenant pour expliquer qu'il faut financer la dépendance et que l'espérance de vie augmente - ce qui était vrai mais ne l'est plus. En outre, les employeurs se débarrassent souvent des salariés bien avant qu'ils aient atteint 62 ans. Retarder l'âge légal, c'est aussi préparer une baisse des pensions.

    Autre mesure : les tarifs d'EDF, qui avaient été gelés quand le mouvement des gilets jaunes battait son plein, augmenteront de 6 % l'été prochain, soit une centaine d'euros en plus par an pour une famille qui se chauffe à l'électricité.

mardi 2 avril 2019

PSA : Tavares, l’homme à tout faire de la famille Peugeot



Pendant les discours électoraux, la guerre contre les travailleurs continue

   
Dimanche 31 mars, c'était la fin de la trêve hivernale. D'après les chiffres de la Fondation Abbé Pierre, les expulsions locatives ont bondi de 46 % en dix ans. En 2017, plus de 15 500 ménages avaient été expulsés par une intervention de la force publique. Et la Fondation souligne que le travail, trop précaire et trop mal payé, «ne protège plus du risque de perdre son logement ».

    Quant aux annonces faites le lendemain, elles ressemblent à un mauvais poisson d'avril ! Avec 0,3 % de revalorisation de plusieurs prestations sociales, on est tellement en-dessous de l'inflation que personne n'a osé dire qu'il s'agirait d'un coup de pouce pour le pouvoir d'achat.

    C'est dans ce contexte que les troupes du gouvernement se lancent dans la campagne des Européennes. Nathalie Loiseau, ex ministre, a revêtu ses habits de candidate et les discours et promesses qui vont avec. Mais la réalité pour les classes populaires, c'est une société où il est de plus en plus difficile de vivre dignement et où les attaques contre les conditions de travail et de vie se succèdent.