mardi 18 juin 2019

General Electric (Belfort-Bourogne) : C’est 1000 fois non aux licenciements !



La grève dans les urgences hospitalières nous concerne tous


   La grève dans les services d'urgence prend de l'ampleur. Partie il y a trois mois d'un hôpital à Paris, elle touche maintenant une centaine d'établissements dans toute la France.

    La situation y est désastreuse parce que le manque de personnel et de moyens est criant et parce que, comme dans tout le reste de la société, c'est la course à la rentabilité qui dicte sa loi.

    Travailler en permanence en sous-effectif, tous les travailleurs connaissent ça : sur les chaines de montage, dans les ateliers de production, dans les bureaux, dans la grande distribution... C'est aberrant car il y a des millions de chômeurs. Mais dans les hôpitaux, c'est criminel. C'est le symbole du pourrissement de la société que d'avoir introduit la concurrence, en clair la recherche du profit, dans le domaine de la prise en charge des malades et des personnes âgées.

    Depuis plusieurs dizaines d'années, les gouvernements ont démoli le service public de la Santé en y imposant des critères financiers. Ils ont ouvert les hôpitaux aux intérêts privés. Ceux-ci se sont jetés sur ce qui pouvait leur rapporter, et le reste, l'État l'a laissé dépérir. Alors, les hôpitaux publics se sont endettés et leur dette, qui a atteint 30 milliards d'euros, est désormais une des causes de la pression à la rentabilité.

mardi 11 juin 2019

Pour empêcher la classe capitaliste d'étouffer la société, il faut l'exproprier !

   
La mobilisation des travailleurs des urgences hospitalières dure et se renforce. Désormais, plus de 80 services sont concernés à travers toute la France. Et pour cause, la situation y est catastrophique.

    Avec les fermetures de lits et les suppressions de postes qui se sont enchaînées depuis des dizaines d'années, les services d'urgence ont été noyés sous l'afflux des patients dont le nombre est passé de 10 millions en 1996 à 21 millions en 2016.

    Les grévistes réclament des moyens. Et ils savent qu'ils peuvent compter sur le soutien des couches populaires dans leur combat car ces services de santé sont vitaux au sens propre du terme. Ils réclament aussi des augmentations de salaire car, comme tous les travailleurs, leurs salaires ne leur permettent pas de vivre dignement. Mardi 11 juin, tous les travailleurs de Santé sont appelés à se mobiliser par plusieurs syndicats et un collectif des services d'urgence.

    L'état de ces services est le symbole de la complète décomposition des hôpitaux publics et plus globalement de celle de tous les services publics. Car, pour financer les cadeaux au grand patronat, les subventions aux grandes entreprises, les suppressions de cotisations patronales... l'État coupe en permanence dans les budgets nécessaires à la population comme la Santé, l'Éducation, les transports ou encore la Poste.

mercredi 5 juin 2019

Les élections passent, la guerre de classe ne s'arrête jamais

   
Mardi 28 mai, deux jours après les élections européennes, le géant industriel américain General Electric (GE) a annoncé 1044 suppressions d'emplois en France. Le même jour, la société WN, l'ex-site Whirlpool d'Amiens avec ses 200 salariés, était mise en redressement judiciaire.

    Ces deux annonces sont venues s'ajouter à celle de la mise en faillite de British Steel. Cette entreprise possédée par deux vautours de la finance, les frères Meyohas, 258ème fortune française, était présentée par le gouvernement comme la solution de salut pour les 270 travailleurs d'Ascoval. Aujourd'hui, ils ne savent même pas s'ils seront encore payés dans quelques mois.

    Les urnes à peine rangées, le grand patronat lâche ses coups.

    En 2015, quand GE avait racheté le pôle énergie d'Alstom, il s'était engagé à créer 1000 emplois. Non seulement aucun emploi supplémentaire n'a été créé, mais aujourd'hui, GE France en supprime 792 sur le site de Belfort dans le secteur des turbines à gaz et 252 sur plusieurs sites dans les fonctions de support.

    Son PDG, Hugh Bailey, assure que l'usine de Belfort qui regroupe 4300 travailleurs « ne fermera pas ». Mais cette promesse de patron ne vaut pas plus que celle de créer 1000 emplois. Et ce PDG fera ce qui ira dans le sens des intérêts de ses actionnaires.

dimanche 2 juin 2019

Montbéliard : Grève des chauffeurs de bus reconduite

Commencée le lundi 27 mai, la grève des chauffeurs de bus du réseau de transport EVOLITY qui dessert les lignes du pays de Montbéliard est reconduite ce vendredi 31 mai.

Suivie par 65 des 145 chauffeurs titulaires la grève porte sur les conditions de travail, en effet les retards de bus viennent amputer les temps de pause des chauffeurs, d’autres chauffeurs qui habitent jusqu’à 50 kms se voient obligés de travailler avec une coupure et donc ne peuvent pas rentrer chez eux, au final ils partent de chez eux de 6h à 20h.

Le groupe Moventia qui a eu le marché et qui gère le transport sur Pays de Montbéliard Agglomération n’est pas pressé de satisfaire les revendications.

Les chauffeurs ne sont pas décidés à se satisfaire de promesses, ils ont bien raison.

Montbéliard Les cadeaux du public au privé

Le groupe Noalys qui possède plusieurs cliniques dans la région Lyonnaise va s’installer à Montbéliard près de l’Axone.

Le conseil municipal à l’unanimité gauche et droite confondues a voté la cession gratuite de 14 500 m2 pour un prix estimé de 529 000 € HT. Et ce n’est pas tout, un savant montage financier porté par une société baptisée « Immobilier Clinique Pays De Montbéliard » apportera 10 millions €.

Dans cette société on retrouve les fonds publics de l’Agglomération pour 1 million €, le groupe Noalys pour 900 000€ et la Banque des Territoires prêteuse pour 7 900 000€.

Pendant ce temps l’ancienne clinique située à quelques kilomètres sur la commune est vide depuis sa faillite, il y a quelques années. Un gigantesque gâchis couvert par les élus de tous bords.

Le groupe Noalys qui compte investir 2 millions € en matériel espère un chiffre d’affaire annuel de 8 millions €. Voilà une belle affaire qui illustre le parasitisme du privé que nourrit l’argent public.