Ce lundi matin 17 juin, la direction de General Electric
avait programmé la première réunion d’information-consultation avec les
syndicats pour lancer son plan de 1000 licenciements à Belfort dont 800 à
Turbines Gaz.
Les salariés de ce secteur, dont la moitié des effectifs est menacée,
ont massivement répondu à l’appel de l’intersyndicale (CGC, SUD et CGT)
de venir s’opposer à la tenue de cette réunion, ne voulant pas discuter
d’un plan « illégal », compte tenu des engagements non tenus par
General Electric au moment du rachat d’Alstom Energie. A un millier,
venant des ateliers et bureaux de Belfort et Bourogne, et quelques-uns
aussi de General Electric Chonas (Isère) très inquiets de la
« promesse » d’être vendus, tous ont exprimé leur refus de ce plan
dévastateur annonciateur de fermetures. Et cela s’est entendu quand le
directeur du site est venu dire son regret d’un manque de « débat serein
et constructif » et annoncer le report de cette réunion dans quelques
jours !
Samedi 22 juin, une manifestation est appelée à Belfort conjointement
par les syndicats, tous les élus et politiques de tous bords, et même
le Medef et la CGPME, pour la sauvegarde de l’emploi. Leurs solutions ?
Ils s’en remettent à Macron pour que GE permette des investissements
diversifiés à Belfort. Beaucoup de travailleurs sont bien conscients
que, ce n’est ni la justice, ni Macron qui pourraient imposer quoi que
ce soit aux actionnaires de General Electric qui désinvestissent dans la
production afin de « de revenir à un niveau de dividende équivalent à
ce que distribuent nos concurrents ».
Les travailleurs ne pourront compter que sur eux-mêmes, sur leur lutte pour défendre leur peau.