L'annonce d’une baisse de commandes de PSA, commanditaire
quasi exclusif en pièces pour les boîtes de vitesse, a provoqué la
colère chez les travailleurs de Peugeot Japy.
Ils craignent, à nouveau, des licenciements qui pourraient toucher la
moitié des effectifs. Les syndicats FO et CFDT appellent les équipes de
matin et d’après-midi à un débrayage le 25 août.
L’entreprise, située à deux pas du site de Sochaux, a contribué à la
fortune des deux familles Peugeot et Japy, unies au gré des intérêts
industriels et des mariages, et propriétaires de dizaines de châteaux
dans la région.
Vendue et revendue, elle est passée entre les mains de Maïke
Automotive puis de Farinia, avec au passage des suppressions d’emplois
et abondance d’argent public, pour être finalement placée en
redressement judiciaire en juillet 2020.
Rien que ces deux dernières années, l’effectif est passé de 500 à 246
salariés. Pour stopper cette hémorragie et sauver leur peau, les
travailleurs devront imposer la répartition du travail entre tous sans
perte de salaire.