Toute la semaine, de nombreux travailleurs, retraités, chômeurs se sont retrouvés dans les rassemblements et barrages des gilets jaunes à travers le pays.
Du jeune salarié d'une fromagerie industrielle contraint de dépenser 400 euros de carburant sur une paie de 1700 pour aller travailler, à l'auxiliaire de vie payée 900 euros, en passant par la retraitée dont la pension n'atteint pas les 1000 euros mensuels et le couple au chômage dont la famille ne finit pas le mois sans les Restos du coeur, tous disent la même chose : ils n'en peuvent plus de se contenter de survivre. Ils ont décidé de se battre et ils ont raison !
Et que leur répond Macron ? Après avoir fait la leçon aux manifestants, il parle de mesures d'accompagnement et de la mise en place d'un Haut conseil pour le climat. « Ils nous parlent de fin du monde quand on leur parle de fin de mois », disait un manifestant samedi, résumant le décalage entre les discours du gouvernement et les revendications des manifestants.
Si nous voulons que notre sort de salarié, d'ouvrier, d'employé, de soignant ou de cheminot change, il faut nous engouffrer dans la brèche en luttant sur nos lieux de travail, pour nos salaires. Parce que si les prix augmentent, les salaires, eux, restent bloqués à des niveaux bien trop bas !