Samedi 12 janvier, environ 700 manifestants se sont réunis à
l’appel des Gilets Jaunes et de 3 organisations syndicales, CGT, FO et
FSU, pour se rendre en cortège depuis la zone du Pied des Gouttes
jusqu’à la sous-préfecture.
Les participants ont voulu exprimer leur colère et leur indignation
contre les décrets pris par le préfet pour déloger les gilets jaunes des
ronds-points et des endroits où ils avaient l’habitude de se retrouver,
parfois avec l’accord des maires comme à Arbouans ou à Audincourt.
Les tentatives de vouloir faire taire les protestations, de les
décourager ou de les orienter vers un entonnoir qui aboutirait à un « grand débat » qui n’abordera pas la question du pouvoir d’achat ne passent pas. Dans le cortège, les pancartes « Le capitalisme exploite les hommes et tue les peuples » ou « Non à la dictature des financiers ! »
exprimaient le sentiment de nombreux manifestants : que
l’appauvrissement de ceux qui travaillent, qui sont privés d’emploi ou
qui ont travaillé, est à mettre en relation avec les fortunes insensées
accumulées et dilapidées par les capitalistes.
Certains ont pris conscience qu’en agissant collectivement ils
pouvaient se faire entendre, et que pour continuer à peser, il faudra
étendre la lutte là où les richesses ont produites : dans les grandes
entreprises.