Lundi matin dès 5h, à l’appel des trois des syndicats FO,
CGT et CFDT, 90% des travailleurs d’Hérimoncourt se sont mis en grève et
ont bloqué l’accès des camions sur le site. Ils ont été rejoints par la
« grosse équipe », celle d’après-midi, pour faire entendre leur refus
de voir l’activité de reconditionnement de moteurs usagés disparaître
d’Hérimoncourt et être transférée à Vesoul. Cette fermeture est vécue
comme un bouleversement pour les travailleuses et les travailleurs qui
ont organisé ici leur vie familiale, sociale, et qui pour certains n’ont
pas de voiture pour se déplacer.
Ils manifestaient leur colère après l’annonce par Carlos Tavares, PDG
du groupe, de sa volonté d’accélérer les discussions, et dénonçaient
aussi la réunion qui s’est tenue jeudi dernier entre la direction et les
élus locaux mais où les syndicats n’ont pas été invités.
Les travailleurs d’Hérimoncourt refusent de se retrouver sur le
carreau et savent qu’avec plus de 3 milliards de profits, PSA a
largement les moyens d’investir dans les équipements nécessaires au
maintien du site.