18 travailleurs d’Alstom Belfort demandaient à la justice de
reconnaître un "préjudice d'anxiété", pour avoir travailler dans une
usine reconnue « Amiantée » comme près de 1600 autres travailleurs
d’Alstom actuellement en justice.
En première instance, les juges ont estimé qu'il y avait
prescription, que la plainte aurait due être déposée avant 2013. Les
salariés avaient donc fait appel et réclamaient 20.000 euros en
compensation du préjudice subi.
Ces anciens cadres de l'usine Alstom Belfort attendaient la décision de la cour d'appel de Besançon le Vendredi 5 Mai. Ils
ont été déboutés, la cour d’appel a repris intégralement les arguments
du patron et a condamné ces travailleurs à verser..... chacun, 100
euros, pour les frais de justice.
En France, d'autres actions sont en cours. Le 26 avril, la cour
d'appel de Paris a condamné General Electric qui a repris l'activité
d'Alstom à verser 8.000 euros à une cinquantaine d' anciens salariés du
site de Saint-Ouen en raison de ce "préjudice d'anxiété".
Pendant des décennies, l’amiante a été utilisé massivement dans
toutes les usines comme Alstom, souvent sans protection pour les
travailleurs. La fabrication et l’usage de l’amiante sont désormais
interdits ici. Il reste un scandale qui n’en finit pas : alors que les
victimes de l’amiante doivent mener une bataille tenace pour obtenir
justice, les industriels, et leurs complices au sein de l’État, eux, ne
sont toujours pas poursuivis.