samedi 6 mai 2017

Alstom Belfort, Amiante : La justice donne raison au patron

18 travailleurs d’Alstom Belfort demandaient à la justice de reconnaître un "préjudice d'anxiété", pour avoir travailler dans une usine reconnue « Amiantée » comme près de 1600 autres travailleurs d’Alstom actuellement en justice.

En première instance, les juges ont estimé qu'il y avait prescription, que la plainte aurait due être déposée avant 2013. Les salariés avaient donc fait appel et réclamaient 20.000 euros en compensation du préjudice subi.

Ces anciens cadres de l'usine Alstom Belfort attendaient la décision de la cour d'appel de Besançon le Vendredi 5 Mai. Ils ont été déboutés, la cour d’appel a repris intégralement les arguments du patron et a condamné ces travailleurs à verser..... chacun, 100 euros, pour les frais de justice.

En France, d'autres actions sont en cours. Le 26 avril, la cour d'appel de Paris a condamné General Electric qui a repris l'activité d'Alstom à verser 8.000 euros à une cinquantaine d' anciens salariés du site de Saint-Ouen en raison de ce "préjudice d'anxiété".

Pendant des décennies, l’amiante a été utilisé massivement dans toutes les usines comme Alstom, souvent sans protection pour les travailleurs. La fabrication et l’usage de l’amiante sont désormais interdits ici. Il reste un scandale qui n’en finit pas : alors que les victimes de l’amiante doivent mener une bataille tenace pour obtenir justice, les industriels, et leurs complices au sein de l’État, eux, ne sont toujours pas poursuivis.